Copie
adressée à notamment (via le réseau social Twitter) :
-
Monsieur le Président de la République, Emmanuel MACRON ;
-
Monsieur le Premier ministre, Jean CASTEX ;
-
Monsieur le Ministre des solidarités et de la santé, Olivier VÉRAN ;
-
l’Assemblée nationale ;
-
[au] Sénat ;
-
la haute autorité de santé (HAS) ;
-
l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ;
-
[au] Réseau français des 31 centres régionaux de pharmacovigilance
(CRPV) ;
-
[au] Collège national des [médecins] généralistes enseignants
(CNGE) ;
-
l’Ordre national des pharmaciens ;
-
l’Ordre des médecins ;
-
l’Agence régionale de santé (ARS) des pays-de-la-Loire ;
-
la Présidente de la Région des Pays-de-la-Loire, Madame Christelle
MORANÇAIS ;
-
[au] Groupement hospitalier de territoire de Maine-et-Loire
(GHT49) ;
-
[au] Président du Conseil de surveillance du centre hospitalier de
Cholet, Maire de Cholet, Président de l’agglomération du choletais, Député
honoraire, Monsieur Gilles BOURDOULEIX ;
-
[au] directeur du centre hospitalier de Cholet, Monsieur Pierre
VOLLOT ;
-
la Presse (Courrier de l’Ouest, Ouest-France, RCF
Anjou, etc.) ;
- etc.
« (…) Les alertes que vous émettez me
paraitraient cruciales à relayer (…) les professionnels de santé (…) ne
semblent questionner la réponse sanitaire mise en œuvre (…) » (Un « Coordonnateur
régional » de « France Assos Santé : La voix des usagers »). Et le Courrier de l’Ouest vient
de révéler aux Français, et notamment aux Choletais, l’une des plus belles
expressions, des plus visibles manifestations, de ce constat établi par ce
Coordonnateur régional représentant des usagers qui nous a écrit spontanément (cliquer ici).
En effet, le 16 décembre 2021, sur son site
internet, le Courrier
de l’Ouest publie un article sous le titre :
« Maine-et-Loire. Vaccination contre le Covid-19 : l’appel de 119 médecins choletais ». Cet appel s’est fait sous forme de « lettre ouverte », de « tribune », indique ce journal. La version papier a été publiée le dimanche 19 décembre 2021.
Ces 119 médecins choletais « réagissent » à notamment l’annonce
faite, par le CTIAP (centre territorial d’information indépendante
et d’avis pharmaceutiques) du centre hospitalier de Cholet, le 6 novembre 2021.
Cette annonce informe de la mise en place d’une démarche visant à lutter
contre la sous-notification (la sous-déclaration) des effets indésirables
susceptibles d’être observés après l’administration des vaccins contre la
Covid-19. Cette démarche a été demandée par d’autres professionnels de santé ;
et le CTIAP a accepté de leur apporter une aide. Cette initiative a été relayée
par ce même Courrier
de l’Ouest dans un article paru le 6 décembre 2021 sous le titre « Covid-19 : une initiative pour renforcer la surveillance des effets indésirables du vaccin à Cholet ». Le
but de cette démarche est rappelé par le Courrier de l’Ouest dans
ses articles publiés le 16 et 19 décembre 2021 susmentionnés : « susciter les déclarations pour
alimenter le réseau régional de pharmacovigilance, en accompagnant les patients
(…) qui ne savent pas comment faire ».
Cette « tribune », publiée par ces 119 médecins choletais, livre au
public des informations sur le rapport bénéfice/risque des vaccins contre la Covid-19.
Elle a le mérite de permettre un débat public, contradictoire et utile.
Parmi les signataires figurent des « médecins » et quelques « pharmaciens »
exerçant au centre hospitalier de Cholet dont certains sont partis à la
retraite et/ou ont rejoint le conseil municipal de Cholet.
Les informations, publiées par ces 119 médecins et
pharmaciens choletais, appellent les rectifications et observations, non
exhaustives, qui suivent.
À titre liminaire, il y a lieu de présenter la
construction de l’argumentaire proposé par la présente réponse circonstanciée
du CTIAP. Il sera ainsi répondu point par point à ces affirmations en se
référant à des documents officiels publiés par les autorités ad hoc
tels que le RCP (résumé des caractéristiques du produit) constituant l’annexe
I de l’AMM (autorisation de mise sur le marché) « conditionnelle » ; et en convoquant des dispositions
légales (loi au sens large) consacrant les caractères de l’information
qui doit être dispensée à toute personne humaine pour permettre à
celle-ci de donner son consentement de façon libre et éclairée. Des
extraits de rapports établis par l’Inspection générale des affaires sociales
(IGAS) seront rappelés. Il sera démontré que les affirmations de ces 119
professionnels de santé ne répondent pas notamment aux critères
académiques, universitaires, requis lors de la présentation des résultats et de
la lecture critique des données concernant le rapport bénéfice/risque d’un
médicament en général, de ces vaccins contre la Covid-19 en l’espèce (ici). Il sera
fait référence essentiellement au RCP du vaccin des laboratoires BioNTech/Pfizer (COMIRNATY®) : le premier à avoir bénéficié d’une
AMM conditionnelle dès le 21 décembre 2020, celui qui enregistre le plus grand
nombre d’injections, celui qui présente donc le plus de recul, celui qui semble être priorisé par les autorités ad hoc elles-mêmes. Mais, le raisonnement peut être
transposable aux trois autres vaccins : Moderna, AstraZeneca, Janssen.
1. En aucun moment
dans cette tribune, ces 119 médecins et pharmaciens choletais ne précisent au public la
nature de l’autorisation de mise sur la marché (AMM) qui a été octroyée à ces
vaccins. Cette AMM est seulement « conditionnelle » :
c’est-à-dire, une AMM temporaire (dont la durée de validité n’excède pas un an) car les agences de régulation attendent des preuves complémentaires sur
le rapport bénéfice/risque de ces vaccins. Ces preuves supplémentaires concernent
même la composition de ces vaccins comme l’indique le CTIAP dans son article
publié, le 2 avril 2021, sous le titre : « Inédit. Exclusif. Vaccins contre la Covid-19 : des
incertitudes même sur la qualité intrinsèque des produits, sur leurs procédés
de fabrication, sur les lots commercialisés… selon les documents officiels
publiés par l’Agence européenne du médicament (EMA) ».
2. En aucun moment,
cette tribune ne précise au public que les essais cliniques de ces
vaccins sont toujours en cours. Ces produits dont donc expérimentaux.
3. En aucun moment,
cette tribune n’informe le public sur ce qui est indiqué dans l’AMM conditionnelle
du vaccin BioNTech/Pfizer concernant la « Durée de protection » : « La durée de protection conférée par le vaccin n’est pas
établie et est toujours en cours d’évaluation dans les essais cliniques ».
4. Ces 119 médecins et pharmaciens choletais « vous encouragent, toutes et tous, (…)
à réaliser les injections de rappel » en omettant d’informer le public sur ce qui
est indiqué par l’AMM conditionnelle du vaccin BioNTech/Pfizer : « des données de sécurité limitées ».
5. Cette tribune appelle à vacciner les enfants âgés
de « 5-11 ans » alors que l’AMM du vaccin BioNTech/Pfizer nous
livre une nouvelle information inédite :
Population pédiatrique
L’Agence européenne des médicaments a différé l’obligation de soumettre les résultats d’études réalisées avec Comirnaty dans la
population pédiatrique pour la
prévention de la COVID-19 (…).
Une autorisation de mise sur le marché « conditionnelle »
a été délivrée pour ce médicament. Cela signifie que des preuves
supplémentaires concernant ce médicament sont attendues (…). »
Cette agence européenne du médicament (EMA)
autorise-t-elle l’administration de ces vaccins chez les enfants sans même
connaître les résultats de ces essais cliniques ?
6. En aucun moment,
ces 119 médecins et pharmaciens choletais n’informent le public sur ce qui est
indiqué par l’AMM conditionnelle du vaccin BioNTech/Pfizer concernant
la « Génotoxicité/cancérogénicité » : « Aucune étude de génotoxicité ou de cancérogénicité n’a été
réalisée ».
7. En aucun moment,
cette tribune n’informe le public sur ce qui est indiqué par l’AMM conditionnelle
du vaccin BioNTech/Pfizer concernant la « Toxicité sur la reproduction » : « Il
n’y a pas de donnée disponible concernant le transfert placentaire du
vaccin Comirnaty ou son excrétion dans le lait maternel ». Par ailleurs, cette AMM ajoute : « Grossesse. Il existe des
données limitées sur l’utilisation de Comirnaty chez la femme enceinte » ; « Allaitement.
On ne sait pas si Comirnaty est excrété dans le lait maternel ».
8. Concernant les « Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions », en aucun moment, ces 119 médecins et pharmaciens
choletais n’informent le public sur ce qui est indiqué par l’AMM conditionnelle
du vaccin BioNTech/Pfizer : « Aucune étude d’interaction n’a été réalisée. L’administration
concomitante de Comirnaty avec d’autres vaccins n’a pas été étudiée ». Cette information pourrait concerner, par exemple,
les personnes qui sont susceptibles de recourir au vaccin contre la grippe.
9. En aucun moment,
cette tribune n’informe le public sur ce que prévoit l’AMM conditionnelle du
vaccin BioNTech/Pfizer concernant les « personnes immunodéprimées » : « L’efficacité et la sécurité du vaccin n’ont pas été évaluées
chez les sujets immunodéprimés, y compris ceux recevant un traitement
immunosuppresseur. L’efficacité de Comirnaty peut être diminuée chez les sujets
immunodéprimés. La recommandation d’envisager une troisième dose chez les personnes
sévèrement immunodéprimées est basée su des données sérologiques limitées (…). »
D’ailleurs, dès le 13 janvier 2021, le CTIAP a alerté
sur les informations inexactes qui ont été diffusées à l’intérieur
et à l’extérieur du centre hospitalier de Cholet sur ce point. Ces fausses
informations allant même jusqu’à minimiser les fréquences des effets
indésirables par rapport aux fréquences indiquées par cette AMM
conditionnelle. Ces informations, en décalage avec les données de l’AMM, ont
été diffusées par certains signataires de cette tribune des 119 médecins et pharmaciens choletais. (cliquer ici).
10. Alors que la
loi (au sens large) et la jurisprudence judiciaire et administrative
(les juges) exigent qu’une information sur les risques prévisibles fréquents, ou graves même exceptionnels, soit dispensée à toute personne humaine, en
aucun moment, la tribune de ces 119 médecins et pharmaciens choletais n’informe le public sur
les effets indésirables mentionnés dans cette AMM conditionnelle du vaccin BioNTech/Pfizer tels que les « affections cardiaques », les « affections
du système nerveux », les « affections hématologiques et du
système lymphatique », les « affections du système immunitaire », les « troubles
du métabolisme et de la nutrition »,
les « affections
psychiatriques », les « affections gastro-intestinales », les « affections
de la peau et du tissu sous-cutané »,
les « affections
musculo-squelettiques et systémiques », etc.
11. Ces 119 médecins
et pharmaciens choletais « vous
encouragent, toutes
et tous, à vous faire vacciner contre le Covid-19 et à réaliser les injections
de rappel selon votre situation ».
Mais, en aucun moment, ils n’informent le public des « contre-indications » médicales, et non pas administratives,
potentielles.
12. Publiquement, ces
119 médecins et pharmaciens choletais nient
même l’existence d’une sous-notification des effets indésirables en
pharmacovigilance alors même que cette sous-notification est connue
comme étant l’une des limites majeures de la pharmacovigilance : « il n’y a pas de sous-déclaration d’effets
secondaires [indésirables] » écrivent-ils.
Or, en réalité,
ils sont contredits par notamment le réseau français des 31 centres
régionaux de pharmacovigilance (CRPV), par l’agence nationale de sécurité
du médicament (ANSM), par une publication nationale dans une
revue avec comité de lecture « Le
Pharmacien Hospitalier » dont
l’un des co-auteurs figure parmi ces 119 médecins et pharmaciens choletais :
« (…) On dit souvent que la
pharmacovigilance souffre de la sous-notification, c’est-à-dire que la
plupart des effets indésirables des médicaments ne sont pas déclarés. C’est
exact, puisqu’on estime que seul un effet sur 10 est déclaré en France.
(…) » (Tweet du réseau français des 31 CRPV en date
du 8 novembre 2021) ;
« Dans le cadre de la campagne de vaccination
contre la Covid-19, nous avons mobilisé l’ensemble des centres régionaux de
pharmacovigilance (CRPV) dans le dispositif de surveillance renforcée. Cette
enquête nationale contribue à détecter des signaux de sécurité en vue de prendre
des mesures de réduction du risque. Elle n’a pas vocation à rendre
compte de l’exhaustivité du nombre de cas d’effets indésirables réellement
survenus en France chez les personnes vaccinées (…) » (ANSM dans notamment son document de synthèse
relatif au « Suivi des cas d’effets
indésirables des vaccins COVID-19 » habituellement
publié) ;
« Si la notification spontanée reste l’outil
de base en pharmacovigilance, elle repose sur le volontariat des professionnels
de santé. Elle ne fournit aucun renseignement sur la totalité de la population
exposée. Les causes de la sous-notification sont nombreuses et connues :
difficulté de diagnostic de l’effet indésirable, craintes du médecin,
méconnaissance du caractère obligatoire de la déclaration, manque de temps ou d’intérêt
de la part du déclarant, etc. (…) Il serait intéressant de connaître le pourcentage
des médecins qui identifient un effet indésirable, celui de ceux qui le rattachent
à la prise d’un médicament, celui de ceux qui jugent utile de le notifier et
celui de ceux qui prennent le temps de le faire. Cette « évaporation »
correspondant à autant de faux-négatifs (cas survenus mais non identifiés),
représente la sous-notification. (…). »
(« La pharmacovigilance dans
un Centre Hospitalier Général : Modalités pratiques de mise en place,
résultats et actions d’améliorations » ; UMLIL Amine et al. Pharm
Hosp 2006 ; 41 (165) : 73-83). Parmi les co-auteurs de cette publication, parue en 2006, figure un médecin signataire de cette tribune des 119 médecins et pharmaciens choletais.
Cette sous-notification pourrait même se déduire
des propres affirmations de ces 119 médecins et pharmaciens choletais qui
précisent : « Sur
le plan européen, les effets secondaires [indésirables] liés à un vaccin contre
la Covid-19 sont déclarés aux Autorités de santé à un peu plus de 50%
par les patients eux-mêmes et à un peu moins de 50% par un
professionnel de santé ». En
effet, il y a lieu de s’interroger sur les raisons qui ont conduit, voire
contraint, ces « patients » à effectuer « eux-mêmes » ces
déclarations d’effets indésirables. Ces patients auraient-ils jugé utile de suppléer aux
éventuelles défaillances des médecins et des pharmaciens sur lesquels pèse,
pourtant, l’obligation de déclaration en pharmacovigilance ?
« Le médecin, le chirurgien-dentiste, la
sage-femme ou le pharmacien déclare immédiatement tout effet indésirable
suspecté d’être dû à un médicament (…) » (article R.5121-161 du code de la santé publique).
La présentation même des résultats sous forme de « un peu plus de 50% », « un
peu moins de 50% » ne semble pas
respecter les critères académiques, universitaires. Une telle présentation
pourrait rappeler celle des documents proposés par des visiteurs médicaux de l’industrie pharmaceutique.
13. Un tel constat,
une telle évidente sous-notification, contredit également l’autre
affirmation de ces 119 médecins et pharmaciens choletais selon laquelle
« les effets secondaires [indésirables]
sont rares ».
En effet, une fois le médicament mis sur le
marché, il est difficile, voire impossible, de caractériser la fréquence
de ces effets indésirables. Cette caractérisation se fait habituellement durant
les classiques essais cliniques qui durent plusieurs années ; ceux qui précédent la mise sur le marché.
14. Concernant les « décès » déclarés en pharmacovigilance,
ces 119 médecins et pharmaciens choletais se contentent de livrer au public
un pourcentage : une présentation qui pourrait être d'ailleurs ressentie par les familles
des personnes décédées comme une forme de mépris de leur douleur. Ils soutiennent :
« Concernant les très exceptionnels
cas de décès déclarés, (0,001203%...) pour la pharmacovigilance
française, (Comirnaty Tozinaméran Pfizer, MRNA Moderna CX-024414, Astrazeneca
Chadox1 Ncov-19, Vaccin Janssen AD26. COV2.S), les données actuelles ne
permettent pas de conclure qu’ils sont liés au vaccin. (…) ».
Or, en réalité,
Le pourcentage indiqué n’a aucun sens à cause de notamment ladite sous-notification (cf. ci-dessus), et du fait qu’il n’est accompagné d’aucun intervalle de confiance (marge d’erreur). Il ne permet pas non plus de révéler facilement le nombre de décès.
Après avoir nié, sans gêne aucune, l’existence même
d’une sous-notification en pharmacovigilance (cf. ci-dessus), ces 119 médecins
et pharmaciens choletais semblent vouloir évacuer rapidement toute
discussion autour du lien de causalité en profitant d’une autre limite majeure
et connue de la pharmacovigilance : les difficultés liées à la méthode
d’imputabilité qui ne permet pas d’établir, avec certitude, le
lien de causalité entre l’effet indésirable constaté et le médicament
(vaccin) suspect.
Une telle posture est, à nouveau, contredite par
les éléments disponibles dans des documents officiels publiés par notamment l’ANSM
(agence nationale de sécurité du médicament) et par l’Inspection générale des
affaires sociales (IGAS).
Par exemple, il est possible de lire dans les rapports
de l’ANSM que « le
lien avec le vaccin ne peut être exclu » ; « il n’est pas possible de statuer sur un lien
physiopathologique avec le vaccin » ;
« le rôle du vaccin Janssen
est difficile à établir au vu des éléments disponibles (pas de compte-rendu d’autopsie
(…) » ; « des morts subites inexpliquées » ; etc.
Les raisons de ces difficultés sont expliquées,
sans détour, par les inspecteurs de l’IGAS depuis au moins 2011 dans un
rapport intitulé « Rapport
sur la pharmacovigilance et gouvernance de la chaîne du médicament ».
Dans ce document, les inspecteurs constatent « une pharmacovigilance en décalage avec les
objectifs affichés ».
Les inspecteurs de l’IGAS appellent à un « changement
de méthode et de culture ». Ils soutiennent
que « la pharmacovigilance française n’a
adapté ni ses méthodes, ni ses outils au fil du temps » et que des « réformes d’ampleur
s’imposent ».
Ces inspecteurs proposent notamment ceci : « la logique d’évaluation des cas doit être modifiée
pour que le doute profite au malade et non au médicament.
Cela signifie notamment que dans les enquêtes de pharmacovigilance, le calcul
du risque soit réalisé en effectuant tous les redressements utiles ».
Ces inspecteurs suggèrent également de « supprimer
l’usage de l’imputabilité clinique dans les enquêtes de pharmacovigilance » en expliquant : « l’étape d’évaluation
des cas prend appui sur une étude d’imputabilité des cas qui laisse une large
part à l’imputabilité clinique, spécificité française. Si
historiquement, l’imputabilité a été établie pour minorer la subjectivité dans
l’évaluation des cas, l’utilisation de l’imputabilité clinique semble aboutir
aujourd’hui à une non-prise en compte de cas
notifiés qui sont pourtant présents
dans la base de données au moment de l’évaluation des cas et du risque ».
Par ailleurs, un extrait de « Enquête de pharmacovigilance du vaccin Pfizer –
BioNTech Comirnaty Rapport n°18 » publié par
l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) précise :
« (…) un total de 907 cas de décès déclarés à
la date du 26/08/2021. Uniquement les décès survenus chez des sujets
nés vivants et d’âge inférieur à 50 ans font l’objet d’une analyse approfondie :
36 cas de décès en [au] total (…)
Pour les décès de cause inconnue (16 cas,
44,4%) (…) »
Il y a lieu de s’interroger sur
les raisons qui pourraient expliquer pourquoi « uniquement les décès survenus chez des sujets nés
vivants et d’âge inférieur à 50 ans font l’objet d’une analyse approfondie ». Pourquoi cette analyse approfondie n’a-t-elle été effectuée
que pour « 36 cas de décès » sur un total de « 907 cas de décès déclarés à la date du
26/08/2021 » ?
Et surtout, dans son rapport n°2 en date du 28 janvier 2021,
l’ANSM (agence nationale de sécurité du médicament) a fixé la méthode suivante concernant l’analyse des cas
d’effets indésirables : « L’analyse des
cas déclarés prend en compte les données cliniques, chronologiques, sémiologiques
et pharmacologiques. Elle peut conduire à écarter la responsabilité du vaccin
dans la survenue d’un événement indésirable observé dès lors qu’une autre
cause, certaine, est mise en évidence. Aussi ce rapport présente uniquement
les effets indésirables pour lesquels le rôle du vaccin est confirmé ou
suspecté (…). »
En l’espèce (ici), ladite « Enquête de
pharmacovigilance du vaccin Pfizer – BioNTech Comirnaty Rapport n°18 » susmentionnée révèle qu’au moins « 16 cas » de « décès » sont de « cause
inconnue ». Aucune « autre cause
certaine » ne semble donc avoir été « mise en évidence » pour ces 16 décès.
Par conséquent, et eu égard à cette méthode
fixée par l’ANSM (agence nationale de sécurité du médicament) elle-même, la conclusion aurait dû être la suivante : « La responsabilité du vaccin dans la survenue
de ces « 16 décès » ne peut être écartée. »
Appliquée au cas d’un enfant qui est devenu « presque aveugle » après l’administration d’un vaccin contre la Covid-19, cette méthode
de l’ANSM conduit aux deux conclusions concordantes publiées, le 12
décembre 2021, sur le site du CTIAP (cliquer ici).
Cette « Enquête de
pharmacovigilance du vaccin Pfizer – BioNTech Comirnaty Rapport n°18 » susmentionnée révèle aussi d’autres effets indésirables graves au sens
de l’article R.5121-152 du code de la santé publique : 649 mises en jeu
du pronostic vital ; 9 anomalies congénitales ; 300 invalidités ou incapacités ;
4058 hospitalisations. Ce rapport enregistre également 7052 effets indésirables
médicalement significatifs.
Ledit rapport n°2 en date du 28 janvier 2021 de l’ANSM (agence
nationale de sécurité du médicament) ci-dessus mentionné, qui a fixé la méthode
concernant l’analyse des cas d’effets indésirables, a également précisé le contenu
de ces rapports de pharmacovigilance. Ce contenu enregistre les cas « suspectés », voire « confirmés » : « Aussi ce rapport présente uniquement les
effets indésirables pour lesquels le rôle du vaccin est confirmé ou
suspecté (…) ». Un tel contenu est conforme :
- aux dispositions de l’article R.5121-151 du code de la santé
publique : « La pharmacovigilance comporte :
1° Le signalement des effets indésirables suspectés d’être dus à un médicament
(…) » ;
- aux dispositions de l’article R.5121-161 du code de la santé publique :
« Le médecin, le chirurgien-dentiste,
la sage-femme ou le pharmacien déclare immédiatement tout effet indésirable
suspecté d’être dû à un médicament (…) » ;
- aux « Bonnes pratiques
de pharmacovigilance » édictées par une « décision du 2 février 2018 » du directeur général de l’agence nationale de sécurité du médicament
(ANSM) au visa des dispositions législatives et réglementaires : « Fait l’objet d’une déclaration immédiate tout
effet indésirable suspecté d’être lié à l’utilisation d’un ou plusieurs
médicaments qu’il soit grave ou non (…) ».
Dans les autres rapports publiés par l’ANSM et concernant les trois
autres vaccins contre la Covid-19, il est possible de relever notamment ceci
:
- « 77 décès » pour le vaccin Moderna au 9 septembre 2021 (cf. « Enquête de
pharmacovigilance du vaccin COVID-19 VACCINE MODERNA Rapport n°15 ») ;
- « 216 décès » pour le vaccin AstraZeneca au 23 septembre 2021 (cf. « Enquête de
pharmacovigilance du vaccin VAXZEVRIA® Rapport n°16 ») ;
- « 24 décès » pour le vaccin Janssen au 23 septembre 2021 (cf. « Enquête de
pharmacovigilance du vaccin COVID-19 JANSSEN® Rapport n°5 »).
D’ailleurs, ce rapport n°5 concernant le vaccin Janssen admet a minima : « Parmi les décès rapportés depuis
le début de la campagne de vaccination, le rôle du vaccin Janssen est difficile
à établir au vu des éléments disponibles (pas de compte-rendu d’autopsie,
délai très long, autre étiologie évoquée…), mise à part le choc anaphylactique
fatal et les 2 décès associés à des poussées hypertensives pour lesquels le
lien avec le vaccin ne peut être exclu (…) ».
Dans celui concernant le vaccin AstraZeenca (rapport n°16), il est indiqué : « Quatre-vingt-quatre
décès (40,4%) correspondent à des morts subites inexpliquées (…) Ces
décès sont survenus pour 50 (59,5%) cas dans la semaine suivant la vaccination
(dont 25 dans les 48h) (…) Dans ces circonstances, il n’est pas possible de
statuer sur un lien physiopathologique avec le vaccin ».
Dans celui concernant le vaccin Moderna (rapport n°15), il est indiqué :
- « 29 » décès dans la catégorie « Mort soudaine
ou inexpliquée dans les jours suivants la vaccination (différencier moins d’une
semaine/plus d’une semaine de la vaccination) chez une personne qui n’a
présenté aucune manifestation nouvelle entre la vaccination et le décès (en
dehors d’éventuels effets réactogènes bénins) » ;
- « 17 » décès dans la catégorie « Arrêt
cardiorespiratoire précédé de manifestations cliniques inaugurales (par ex :
douleur thoracique, puis ACR, dyspnée aiguë, manifestations anaphylactiques, …)
orientant vers une cause éventuelle du décès » ;
- « 10 » décès dans la catégorie « Décès en lien
avec l’évolution d’une pathologie chronique déjà présente avant la vaccination
(ex : insuffisant respiratoire ou cardiaque connu qui se dégrade après le
vaccin) » ;
- « 16 » décès dans la catégorie « Décès après un
ou plusieurs jours d’évolution d’une symptomatologie aiguë apparue après la
vaccination ».
Selon les évaluateurs, la forme rédactionnelle de ces rapports de
pharmacovigilance (ci-dessus mentionnés) et l’approche adoptée semblent différentes.
N.B. : Il est surprenant de constater plusieurs
erreurs notamment de frappe dans ces rapports publiés par l’agence nationale de
sécurité du médicament (ANSM).
En somme, et selon ces rapports de l’ANSM, des décès surviennent suite
à l’administration de l’un de ces vaccins contre la Covid-19. Les causes de ces
décès restent inconnues. Le lien de causalité ne peut être exclu ; il n’est
pas possible de statuer… Mais, la vaccination se poursuit alors même que les
essais cliniques de ces produits expérimentaux ne sont pas terminés.
Il pourrait être utile d’inviter notamment l’ANSM (agence nationale de
sécurité du médicament) à s’intéresser également aux données de
pharmacovigilance disponibles dans les bases européenne et américaine notamment.
Le contenu de ces bases de données pourrait révéler des indices complémentaires.
15. Concernant la comparaison
entre les personnes vaccinées et non-vaccinées contre la Covid-19, ces 119
médecins et pharmaciens choletais avancent des affirmations qui sont, là
encore, contredites par notamment les écritures du Ministre des solidarités
et de la santé, du Conseil scientifique, de la direction générale
de la santé (DGS), du responsable de la Task Force Vaccination, du centre
hospitalier de Cholet où exercent certains des signataires de cette tribune…
Ces 119 médecins et pharmaciens choletais écrivent : « Les 12-34 ans non-vaccinés sont
5 fois plus susceptibles de contracter le Covid-19 que les 12-34 ans complétement
vaccinés et 17 fois plus susceptibles d’être hospitalisés avec Covid-19 par
rapport aux 12-34 ans complètement vaccinés ». Ils ajoutent : « Les 35-64 ans non vaccinés sont 5 fois plus
susceptibles de contracter le Covid-19 que les 35-64 ans complètement vaccinés
et 18 fois plus susceptibles d’être hospitalisés avec Covid-19 par rapport aux
35-64 ans complétement vaccinés ». Ils
poursuivent : « Les
65 ans et plus non vaccinés sont 5 fois plus susceptibles de contracter le
Covid-19 que les personnes de 65 ans complétement vaccinées (3 doses), 10 fois
plus susceptibles d’être hospitalisés avec Covid-19 par rapport aux personnes
de 65 ans complétement vaccinées (3 doses), 11 fois plus susceptibles de mourir
de Covid-19 par rapport aux personnes de 65 ans complétement vaccinées (3 doses) ». Ils indiquent aussi : « L’efficacité des vaccins proposés
contre la Covid-19 est très largement démontrée dans le monde entier et
notamment pour le variant Delta ».
Or, en réalité,
ces affirmations sont contredites par notamment :
- le Ministre des solidarités et de la santé
qui, le 28 mars 2021, soutient auprès du Conseil d’État : « En premier lieu, comme on le
sait, l’efficacité des vaccins n’est que partielle » ; « dès le stade des essais de
ces vaccins, il n’y avait donc pas de garantie d’immunité associée
pour les personnes qui se le voyaient administré » ; « En
deuxième lieu, cette efficacité des vaccins est devenue particulièrement
contingente du fait de l’apparition des nouveaux variants » ; « En
troisième lieu (…), les personnes vaccinées sont aussi celles qui
sont les plus exposées aux formes graves et aux décès en cas d’inefficacité
initiale du vaccin ou de réinfection post-vaccinale, du fait d’une immuno-sénécense
(…) ou de la virulence d’un variant » ; « En
quatrième lieu, même lorsqu’il a une efficacité sur les personnes concernées,
en l’état des connaissances scientifiques, le vaccin ne les empêche pas de
transmettre le virus aux tiers » ;
- une « Note d’alerte » du 20 août 2021 (actualisée le 25 août
2021) du Conseil scientifique : « Les personnes vaccinées infectées ont des pics de charge
virale du même ordre de grandeur que ceux des personnes non-vaccinées infectées
(…) suggérant que les personnes vaccinées infectées pourraient être contagieuses
(…) » ; « (…) La très grande transmissibilité
du variant Delta, son incubation rapide, et sa capacité d’échappement
(immunitaire) vaccinal (…) » ;
« (…) le risque d’introduction
du virus à partir de personnes vaccinées mais infectées (…) fait que ces
lieux soumis au pass sanitaire ne peuvent pas être entièrement considérés
comme sécurisés » ; « Le Conseil scientifique souhaite
rappeler que les mesures barrières devraient être conservées même pour les
sujets complétement vaccinés (…) » ; « Chez les
personnes âgées (…) l’utilisation d’une 3ème dose autologue paraît
être une réponse opérationnelle à court terme pour cette rentrée bien
qu’on manque de données scientifiques solides » ; « A moyen terme, dans un contexte de circulation accrue de
virus présentant des variations antigéniques, l’utilisation d’une 3ème
dose de vaccin identique pourrait apporter un bénéfice limité. Pour
restaurer une bonne protection il sera probablement nécessaire d’utiliser un
nouveau vaccin compotant un immunogène (protéine S) actualisé, proche de
celle du virus variant circulant. Ces vaccins ne sont pas disponibles actuellement » ;
- un message urgent de la direction
générale de la santé (DGS), et du responsable de la Task Force Vaccination, du 3 août 2021 : « Pour répondre à la progression du variant Delta sur le
territoire national et dans la continuité des travaux d’évaluation de l’efficacité
de la vaccination dans la lutte contre la Covid-19, il est important de maintenir
un suivi des échecs vaccinaux et notamment ceux identifiés chez
des personnes chez qui est suspectée la présence du variant Delta (…) Les cas d’échecs
vaccinaux dits « graves » sont les échecs vaccinaux
ayant entraîné une mise en jeu du pronostic vital ou ayant conduit au décès,
ainsi que les hospitalisations qui ne sont pas dues à la surveillance en
lien avec des comorbidités sans signes d’aggravation de la maladie » ;
- un article du Courrier de l’Ouest publié,
le 24 novembre 2021, sous le titre « Covid-19.
À l’hôpital de Cholet, la cinquième vague est arrivée plus tôt » : « (…)
l’hôpital de Cholet compte 24 patients Covid, dont 8 en réanimation
(…) Concernant le profil des personnes hospitalisé[e]s Pierre VOLLOT [directeur
du centre hospitalier de Cholet] indique qu’elles sont âgées, en moyenne, de 79
ans. Il s’agirait majoritairement de personnes dont l’immunité a
diminué à distance de la seconde dose du vaccin ». Cette hospitalisation, qui est un critère
de gravité, concernerait donc « majoritairement » les personnes doublement vaccinées. Or, depuis le début de cette vaccination contre
la Covid-19, en chœur, il a été affirmé à la population que toute personne doublement
vaccinée sera protégée contre les formes graves. Et, peut-être, pour ne pas avouer ce
qui serait un échec de cette politique vaccinale, le discours ambiant chercherait
à faire croire que « l’immunité
a diminué à distance »… ce qui
justifierait une 3ème dose, puis sans doute une 4ème,
etc ;
- un « bulletin
d’information n°86 » du centre
hospitalier de Cholet en date du 13 août 2021 : « La personne vaccinée peut être
infectée et peut transmettre le virus notamment en chambre double ». L’hôpital a donc exclu ces personnes vaccinées
des chambres doubles.
Par
ailleurs, et à nouveau, la forme avec
laquelle ces 119 médecins et pharmaciens choletais présentent leurs résultats ne
semble pas répondre aux critères académiques, universitaires, requis. Prenons
un exemple à titre pédagogique. Imaginons un vaccin qui permettrait de
réduire le risque de contracter la Covid-19 à 0,1% pour lesdits « 12-34 ans ». Appliqué au raisonnement de ces 119
médecins et pharmaciens choletais, cela donnerait ceci :
« Les 12-34 ans non-vaccinés sont
5 fois plus [soit 5 fois 0,1% = 0,5%] susceptibles de contracter
le Covid-19 que les 12-34 ans complétement vaccinés et 17 fois plus [soit
17 fois 0,1% = 1,7%] susceptibles d’être hospitalisés avec Covid-19 par
rapport aux 12-34 ans complètement vaccinés. »
Cette façon de présenter les résultats ne
permet donc pas d’analyser, de façon sérieuse, les données. Ce type de comparaison
creuse du type « x
fois plus ou moins » ne fournit aucun
élément utile. C’est d’ailleurs l’une des techniques de vente, l’un des bidouillages
publicitaires, l’une des astuces bien connues que le bruit
commercial utilise pour embellir, artificiellement, le rapport bénéfice/risque
d’un médicament. Une sorte de maquillage cosmétique de cette balance
bénéfice/risque. Aucune valeur d’efficacité, obligatoirement accompagnée d’un
intervalle de confiance (marge d’erreur), n’est proposée par ces 119 médecins
et pharmaciens choletais. Ni même aucune source sérieuse vérifiable.
16. En aucun moment, ces 119 médecins et pharmaciens choletais n’informent
le public de ceci concernant, par exemple, le vaccin BioNTech/Pfizer : les écritures des autorités ad hoc
révèlent que ces autorités savaient que les essais cliniques menés par
le fabricant n’étaient pas construits d’une manière qui permettrait d’apporter
la preuve d’une efficacité sur la prévention des formes graves et sur la
transmission virale notamment.
17. En aucun moment, ces 119 médecins et pharmaciens choletais ne
semblent s’interroger sur les contradictions des autorités ad hoc concernant
la prétendue efficacité sur les formes « graves ». Un
résumé de ces contradictions est disponible dans l’alerte publiée, le 3 juin
2021, par le CTIAP (cliquer ici).
Si réellement ces vaccins permettent de prévenir
les formes graves, comment expliquer alors le maintien
des restrictions des droits et des libertés fondamentaux des personnes
vaccinées ? Pourquoi ces dernières continuent-elles d’avoir peur de la
Covid-19 ?
Encore une fois, la réponse se trouve notamment
dans les écritures du Ministre des solidarités et de la santé, en date du 28
mars 2021, qui ont été versées auprès du Conseil d’État : « Il n’y a donc pas de justification
à exempter les personnes vaccinées de l’application des restrictions de
circulation actuelles destinées à les protéger comme à protéger leur proche
ainsi que l’ensemble de la population. Aucune recommandation du conseil scientifique
ne va d’ailleurs dans le sens de telles exemptions ».
18. Au début de cette vaccination contre la Covid-19 au mois
de décembre 2020, et concernant par exemple le vaccin BioNTech/Pfizer,
ces 119 médecins et pharmaciens choletais ont-ils informé leurs patients
des incertitudes que la haute autorité de santé (HAS) a pu
relever dès ce mois de décembre 2020 ? Et notamment de ceci (liste
non exhaustive) :
« Les résultats des études cliniques ont
un recul de 1,5 mois »
seulement.
« En raison d’un manque de puissance, il
n’est pas possible de conclure spécifiquement chez les patients de plus de 75
ans » ; « recommande que des études complémentaires soient menées
dans cette sous-population ».
« A ce stade, les données ne permettent
pas de confirmer l’impact de la vaccination par le BNT [vaccin COMIRNATY® de
BioNtech/Pfizer] sur les hospitalisations, les hospitalisations en unité de
soins intensifs, ni de démontrer un impact sur la mortalité ».
« L’efficacité vaccinale sur la
transmission virale n’a pas été évaluée ».
« A ce stade, il n’y a pas de données
disponibles sur l’impact de la vaccination sur la transmission virale ».
« en ce qui concerne l’impact du vaccin
sur la transmission virale du SARS-CoV-2. Cet impact étant aujourd’hui méconnu,
la HAS insiste sur la nécessité, à ce stade, de maintenir l’ensemble des gestes
barrières et des mesures de distanciation physique (…) ; l’efficacité sur
la transmission virale n’a pas été évaluée ».
Ont-ils informé leurs patients de ces incertitudes qui portent
aussi bien sur le bénéfice que sur le risque ; sur leur caractère imprévisible ?
Parmi ces 119 médecins et pharmaciens choletais, combien
ont-ils prescrit et délivré, de façon automatique, ces vaccins contre la
Covid-19 malgré l’insuffisance, voire l’absence, de « données acquises de la science » ? Chez
les personnes de plus de 75 ans, chez les femmes enceintes, chez
les femmes qui allaitent, chez les immunodéprimés, et maintenant
chez les enfants y compris âgés de « 5 à 11 ans »… ?
« Un recul de 1,5 mois » seulement sur les « résultats des
études cliniques »… Alors que selon la Directive
2001/83/CE du Parlement européen et du Conseil du 6 novembre 2001 instituant
un code communautaire relatif aux médicaments à usage humain, le « laps de temps nécessaire pour démontrer que
l’usage médical d’un composant d’un médicament est bien établi ne
peut cependant pas être inférieur à dix ans [10 ANS] comptés à partir de la première
application systématique et documentée de cette substance en tant que
médicament à l’intérieur de la Communauté ».
Or, c’est notamment la durée du suivi qui permet de connaître suffisamment
le rapport bénéfice/risque d’un médicament (vaccin) ; et non pas le nombre
de personnes vaccinées (nombre d’injections) avec si peu de recul.
19. Un an plus tard,
une nouvelle limite semble avoir été franchie de façon inédite : « L’Agence européenne des médicaments a différé l’obligation de soumettre les résultats d’études
réalisées avec Comirnaty dans la population pédiatrique
pour la prévention de la COVID-19 (…). ».
Et un tel manque de données ne semble pas heurter
ces 119 médecins et pharmaciens choletais, dont des pédiatres.
20. Ces 119 médecins
et pharmaciens choletais, eux-mêmes, relèvent : « L’efficacité des vaccins proposés contre la Covid-19 (…). Des
études sont en cours pour le variant Omicron ».
Mais ne tirent pas les conséquences utiles de ce
constat.
Nous serions donc dans un essai clinique sans
fin. Les personnes vaccinées contre le variant de l’instant « T » devraient encore se vacciner contre le variant
suivant de l’instant « T+1 » ; et avant même d’avoir les résultats
de l’essai clinique précédent mené à l’instant « T »…
21. Ces 119 médecins
et pharmaciens choletais écrivent : « La pandémie liée au Covid-19 (…) Si le Covid-19 peut être une
maladie virale relativement bénigne, elle peut être sévère à très
sévère (…) ».
Mais, ils omettent de mentionner la proportion des formes
« bénignes » et des formes « sévères et
très sévères ».
Il y a lieu de rappeler que la Covid-19 ne figure pas dans la
liste légale (réglementaire) des maladies à déclaration obligatoire. Comme
cela est expliqué, dès le 6 mai 2021, dans un article publié sur le site
du CTIAP sous le titre : « La Covid-19 :
un projet de « passeport sanitaire » alors que cette maladie n’est pas
inscrite sur la liste des « maladies à déclaration obligatoire »
(celles-ci, elles, ne nécessitent aucun « passeport ») » (cliquer ici).
22. Ces 119 médecins
et pharmaciens choletais affirment avec certitude : « Près de huit millions de Français ont présenté le
Covid-19 et près de 120 000 en sont décédés, soit 1,50% des patients ».
Même si l’on suppose que ce chiffre de « 1,5% » soit vrai, devrait-on vacciner, à l’aveugle, toute la
population française, voire mondiale ?
23. Ces 119 médecins
et pharmaciens choletais « affirment
qu’en l’état actuel des connaissances médicales, la balance bénéfices-risques
est en faveur de la vaccination quel que soit le vaccin anti-covid19 ».
« Quel que soit le vaccin anti-covid19 » ? Vraiment ? Pour quelle raison alors les
autorités ad hoc ont-elles apporté des restrictions d’indications
pour certains de ces vaccins ; établissant ainsi une certaine hiérarchie
entre ces vaccins ?
24. Ces 119 médecins
et pharmaciens choletais ont-ils pu prescrire et dispenser ces
vaccins selon les « données
acquises de la science » comme
l’exige la loi (au sens large) ?
Mais, peut-on parler desdites « données
acquises de la science » lorsqu’un vaccin
est mis sur le marché avec seulement « 1,5 mois » de recul sur les essais cliniques ? Ce faible recul peut-il
rendre « prévisibles » les effets indésirables notamment graves ?
Les pharmaciens du centre hospitalier de Cholet,
qui figurent dans cette « tribune », ont-ils pu alerter ces médecins
prescripteurs ? Ont-ils dispensé ces vaccins en respectant les
dispositions de l’article du Code de la santé publique qui fonde le métier
premier du pharmacien ? Il s’agit de l’article R.4235-48 du code de la santé publique qui dispose :
« Le pharmacien doit assurer dans son intégralité l’acte
de dispensation du médicament, associant à sa délivrance :
1° L’analyse pharmaceutique de l’ordonnance médicale
si elle existe ;
2° La préparation éventuelle des doses à administrer ;
3° La mise à disposition des informations et les conseils
nécessaires au bon usage du médicament.
Il a un devoir particulier de conseil lorsqu’il est amené
à délivrer un médicament qui ne requiert pas une prescription médicale.
Il doit, par des conseils appropriés et dans le domaine
de ses compétences, participer au soutien apporté au patient. »
Ou alors, est-ce que lesdites prescription et dispensation de ces vaccins contre la Covid-19 ne seraient-elles
pas devenues plutôt de nature politique, administrative, médiatique ?
Serions-nous face à ce qui pourrait être qualifié de ʺputsch
administratifʺ qui se serait approprié les rôles des professionnels de
santé : médecin, pharmacien, préparateur en pharmacie et infirmier
notamment ?
L’exécutif et les médias, les nouveaux ʺprescripteursʺ, augmentent le nombre de doses en diminuant l’intervalle
entre les injections. Auraient-ils des études sérieuses sur la dose totale
maximale à ne pas dépasser, voire la dose létale ? Du moins, la DL50 :
la dose létale qui tuent la moitié des animaux soumis à l’expérimentation ?
A-t-on le droit de s’interroger sur ce point ?
25. Ces 119 médecins et
pharmaciens choletais souhaitent « inciter
et rassurer la population à poursuivre l’effort de vaccination et avoir confiance
dans cette campagne sanitaire de vaccination ».
Or, en réalité, la loi (au sens large du
terme) impose aux professionnels de santé, et notamment aux médecins et aux
pharmaciens, de dispenser à toute personne une information claire, loyale,
appropriée et indépendante sur le rapport bénéfice/risque d’un
médicament (comme le vaccin). Et ensuite, en général, il revient à cette
personne de prendre la décision finale de façon libre et éclairée ;
même si cette décision est partagée. Un colloque singulier unit la personne
à son médecin.
Ladite confiance se fonde sur deux piliers
essentiels : le respect du consentement libre et éclairé et du
secret professionnel médical.
Heurter cette liberté fondamentale (qu’est le
consentement), par le non-respect des caractères de l’information susmentionnés,
revient à porter atteinte à la dignité de la personne humaine.
Il ne suffit donc pas d’« inciter », de « rassurer » et de demander d’« avoir confiance ».
Le « paternalisme médical » est révolu depuis au moins la loi Kouchner
de 2002.
26. Les bonnes pratiques de pharmacovigilance sont
intégrées au code de la santé publique à l’article R.5121-179 qui dispose :
« Une décision du directeur général de l’Agence
nationale de sécurité du médicament et des produits de santé définit les principes
des bonnes pratiques de pharmacovigilance. Cette décision fixe en outre les
modalités de recueil, de vérification et d’évaluation des informations
mentionnées à l’article R.5121-151. Elle est publiée sur le site internet de l’agence ». Dans leur « chapitre 7 », ces bonnes pratiques de pharmacovigilance consacrent « les bonnes pratiques de communication sur la
sécurité d’emploi des médicaments » :
« (…) en particulier la communication :
-
est claire et adaptée
aux destinataires afin de répondre à leurs attentes ;
-
est présentée de
manière objective et non trompeuse ;
-
présente toujours
le risque en perspective du bénéfice attendu ;
-
fait état des
éventuelles incertitudes ;
-
est précédée si
possible de la consultation des patients et des professionnels de santé, particulièrement
lorsque la situation est complexe ;
-
est cohérente et
coordonnée entre les différents acteurs concernés
-
tient compte des
exigences réglementaires en matière de protection des données individuelles et
de confidentialité ;
-
est suivie, si
possible, d’une évaluation de son impact ;
-
ne doit présenter
aucun caractère promotionnel. »
Or, l’approche de ces 119 médecins et pharmaciens choletais pourrait
rappeler celle diffusée, le 9 juillet 2021, sur le réseau social Tweeter via le compte du ministre des solidarités
et de la santé, Monsieur Olivier VÉRAN :
« Vaccination. COVID-19. Si vous avez des
courbatures après le vaccin, pas d’inquiétude… c’est que vous avez trop pédalé !
Prenez rdv dès maintenant (…). »
Une telle affirmation pourrait être regardée comme la négation de tout
effet indésirable, même le plus bénin.
27. Cette « tribune » ne mentionne aucune déclaration des éventuels
liens ou conflits d’intérêts de ces 119 médecins et pharmaciens
signataires.
Or, l’article L.4113-13
du code de la santé publique dispose : « Les
membres des professions médicales qui ont des liens avec des entreprises et
des établissements produisant ou exploitant des produits de santé ou avec des
organismes de conseil intervenant sur ces produits sont tenus de faire
connaître ces liens au public lorsqu’ils s’expriment sur lesdits produits lors
d’une manifestation publique, d’un enseignement universitaire ou d’une action
de formation continue ou d’éducation thérapeutique, dans la presse écrite ou
audiovisuelle ou par toute publication écrite ou en ligne (…) ».
28. Etc.
Autant de questions dont les réponses pourraient
être appelées lors d’éventuels futurs procès devant notamment les juridictions
pénales.
À lui seul, le nombre de signataires d'une tribune ne saurait donc
constituer une preuve recevable, un critère objectif de crédibilité. Ou alors,
il conviendrait de porter à la connaissance de ces 119 médecins et pharmaciens
choletais notamment ceci :
- Le « DOCTOTHON » a vu entre 250 et 300 médecins de différents pays témoigner, en
direct, du 10 décembre 2021 (18h) au 11 décembre 2021 (18h). Leur constat du
terrain est d’une toute autre nature : elle est concordante avec la présente
réponse du CTIAP ;
- Une autre « Tribune :
« Une nouvelle religion vaccinale est née en Occident », en date du 12 décembre 2021, qui a été initialement signée par « 1 200 » universitaires, scientifiques, soignants… le nombre des signataires ne
cesse d’augmenter… dans un silence médiatique assourdissant. Une tribune
qui analyse cette « nouvelle
religion vaccinale ses dévots, ses boucs émissaires et ses mensonges éhontés » résume l’un des signataires.
D’ailleurs Monsieur Jean-Michel DEBARRE, dermatologue et homme
politique choletais qui figure parmi les signataires de la tribune des 119
médecins et pharmaciens choletais, écrivait ceci : « Il serait chouette si tous les médecins du
Choletais croyant à l’importance de la vaccination contre le
Covid-19 signent ce communiqué »… Il semble être à
l’origine de cette tribune des 119 médecins et pharmaciens choletais.
La démarche des autres professionnels de santé, à laquelle le CTIAP du
centre hospitalier de Cholet a accepté d’apporter une aide, vise à faciliter la
déclaration en pharmacovigilance. Par conséquent, elle aurait dû, au contraire,
recueillir une totale approbation et un entier soutien de tous les
professionnels de santé, notamment choletais.
La question est donc, pourquoi ces 119 médecins et pharmaciens
choletais semblent-ils gênés, à ce point, par cette démarche ?
Il y a lieu de rappeler l’une des sources majeures
qui pourrait contribuer à expliquer notre divergence d’interprétation des
données concernant le rapport bénéfice/risque des vaccins contre la
Covid-19 : il s’agit du rapport établi, en 2007, par l’Inspection Générale
des Affaires Sociales (IGAS) sous le titre « L’information des médecins généralistes sur le médicament ». En réalité, ce rapport ne concerne pas que les
médecins généralistes : il concerne tous les professionnels de santé. Et cette tribune, signée par ces 119 médecins et pharmaciens choletais, pourrait confirmer davantage ce fait. C’est suite notamment à ce rapport que l’idée de créer le CTIAP est
née. Un lien vers ce rapport est disponible via « CTIAP : pourquoi et comment ? ». Le CTIAP est là pour aider ces professionnels de santé notamment.
Dans ce rapport n°RM2007-136P, l'IGAS met en
évidence le fait que certains médecins et pharmaciens, notamment, seraient ʺbiberonnésʺ
par l’industrie pharmaceutique depuis
le début de leur formation initiale et lors de leur formation continue. L’on
s’en souvient d’ailleurs du lever de bouclier au centre hospitalier de
Cholet lorsque l’hôpital a voulu réguler, dans ses locaux, la visite commerciale des représentants
des laboratoires pharmaceutiques… Dans ce rapport de l'IGAS, il est possible de lire
notamment ceci :
« L’industrie pharmaceutique, à
travers l’importance des moyens qu’elle déploie pour la promotion de ses
produits, est un acteur prééminent dans le dispositif d’information des
médecins, mais ses objectifs commerciaux (expansion de la prescription) ne
correspondent pas systématiquement avec les exigences du bon usage du
médicament » ;
« Les pouvoirs publics, par le
biais de la HAS [haute autorité de santé], l’AFSSAPS [agence française de
sécurité sanitaire des produits de santé ; qui a changé de nom - on se
demande bien pourquoi ? – actuellement ANSM : agence nationale de sécurité
du médicament qui a récemment été condamnée au pénal…] et la CNAMTS [caisse
nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés], jouent un rôle
timide et ne disposent pas de moyens d’action suffisants, comparé à celui
de l’industrie pharmaceutique » ;
« Si les médecins s’estiment
globalement bien informés sur le médicament, ils font toutefois état de
manque et de besoins et soulignent que l’information dont ils
disposent est surabondante et qu’ils éprouvent des difficultés à l’ordonner
et à la hiérarchiser ».
Enfin, nous remercions tous les participants
à cette « tribune » des 119 médecins et pharmaciens choletais, ainsi
que le Courrier
de l’Ouest, qui a permis ce débat public, contradictoire
et utile.
À titre subsidiaire, cet échange a révélé aussi l’étendue
du réseau tissé entre le monde médical et les Hommes (femmes et hommes) politiques.
À nouveau, nous invitons tous les professionnels
de santé - de bonne foi - à lire les analyses proposées par le CTIAP. Et
nous nous tenons à leur disposition pour tout complément d’informations
ou débat utile. Dans le seul intérêt de l’efficience (qualité, sécurité,
coût) des soins, médicamenteux (vaccinaux contre la Covid-19)
notamment.
Nous les invitons à écouter cette intervention
effectuée lors du Conseil scientifique indépendant (CSI) qui a eu lieu,
en direct, le 18 novembre 2021 :
« De l’information sur le rapport bénéfice/risque d’un médicament au respect de la dignité de la personne humaine »
Car, en tout premier lieu, et en ce qui
concerne le CTIAP du centre hospitalier de Cholet, c’est la qualité de cette
information dispensée aux professionnels de santé et au public notamment qui est
le cœur du problème ; et non pas ces vaccins contre la Covid-19.
Cette défectuosité de l’information délivrée au
public, associée au « mésusage » qui est défini par le Code de la santé publique
comme étant « une
utilisation intentionnelle et inappropriée d’un médicament (…), non
conforme à l’autorisation de mise sur le marché ou à l’enregistrement ainsi
qu’aux recommandations de bonnes pratiques », pourraient faire encourir à ces vaccins contre
la Covid-19 la qualification juridique de « produits défectueux » au sens de la Directive communautaire 85/374/CEE
du Conseil du 25 juillet 1985 relative au rapprochement des dispositions législatives,
réglementaires et administratives des États membres en matière de
responsabilité du fait des produits défectueux (transposée dans le droit
français par la loi n°98-389 du 19 mai 1998 relative à la responsabilité du
fait des produits défectueux ; loi insérée dans le Code civil…).
Et plus que jamais, il y a lieu de rappeler le
contenu de l’article du CTIAP en date du 9 décembre 2021 :
« Vaccins contre la Covid-19. L’indépendance professionnelle du pharmacien : un devoir, une armure et un bouclier protecteurs du public »
N.B. (à
titre subsidiaire) : Initialement, cet article du Courrier de l’Ouest ne mentionnait pas les noms de ces 119 médecins et
pharmaciens choletais signataires. Il indiquait notamment que leur lettre
ouverte était « scientifiquement
argumentée ». Il publiait aussi comment ces
médecins et pharmaciens choletais auraient perçu la démarche des autres professionnels de
santé aidés par le CTIAP : « Ils
ont ainsi « exprimé un certain doute sur la sincérité des déclarations
des effets secondaires [indésirables] dans les suites des
diverses vaccinations anti covid-19 disponibles ».
Suite à notamment la réaction du CTIAP auprès de la
rédaction du Courrier
de l’Ouest, les noms de ces 119 médecins et
pharmaciens choletais a été publiée ; les autres affirmations ont été supprimées. En
particulier, il y a lieu de rappeler que la démarche (des autres professionnels
de santé aidés par le CTIAP) s’intéresse à l’exhaustivité desdites
déclarations et notamment celles concernant les effets indésirables graves ou
inattendus ; en aucun cas à leur sincérité comme le prétendaient ces
119 médecins et pharmaciens choletais.
Dès le 14 décembre 2021, le CTIAP a publié un
article intitulé « Vaccins
contre la Covid-19 : nouvelle lettre ouverte en réponse à Monsieur
Jean-Michel DEBARRE, dermatologue et homme politique choletais ». Le jour
même, cet article a été envoyé à « Monsieur le Docteur Arnaud
FRAPPIER, Président de l’AMOC (association médicale des omnipraticiens du
choletais) et à Monsieur le Docteur Jean-Michel
DEBARRE », deux organisateurs de cette tribune des 119 médecins et pharmaciens choletais ; en leur proposant : « Vous pouvez diffuser ces
informations aux membres de votre association notamment » ; avec
copie au Courrier de l’Ouest et à Ouest-France.
Article d’Ouest-France :
quelques remarques (non exhaustives) pour répondre notamment au « tacle » du
docteur Arnaud FRAPPIER (le reste de la réponse du CTIAP figure ci-dessus)
De son
côté, le journal Ouest-France, lui, a fait le choix de ne pas
publier l’intégralité de cette tribune signée par ces médecins et pharmaciens
choletais. Ce journal a interrogé le docteur Arnaud FRAPPIER. Dans cet article d'Ouest-France,
signé par Madame Marion AUVRAY, publié le samedi 18 décembre 2021 dans la
partie « Maine-et-Loire » - ce qui donne une grande visibilité
à cet article - sous le titre « « Vaccinez-vous ! :
la tribune de 122 [et non plus 119] médecins », il
est possible de lire notamment ceci :
« 122
médecins du Choletais et des Mauges ont signé une tribune (…) Ils en ont ras le
stéthoscope (…) C’est après avoir découvert la prise de position d’un
professionnel de santé défavorable à l’obligation vaccinale, « qui a
exprimé un certain doute sur la sincérité des déclarations des effets
secondaires [indésirables] dans les suites des vaccinations anti-Covid-19 »,
que ces médecins ont souhaité réagir. Publiquement.
« Le
problème c’est que cette minorité d’antivaccins, on l’entend beaucoup. Ils font
du bruit, certes, mais c’est parce qu’ils ont le temps. Nous, non. Notre métier,
c’est de soigner », tacle Arnaud Frappier.
(…). »
Or, en
réalité,
Peut-être
que ʺLe problèmeʺ serait plutôt ceci : ces médecins, dont le
métier est effectivement de soigner, n’ont pas le temps d’ouvrir le dossier de
ces vaccins contre la Covid-19 et de lire attentivement ses nombreuses feuilles.
Ou peut-être que certains de ces médecins n’ont pas la formation nécessaire
qui leur permettrait de lire, de façon critique, les données disponibles
fournies par le laboratoire pharmaceutique. Ce ʺproblèmeʺ est
bien identifié par l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) dans son
rapport de 2007 intitulé « L’information
des médecins généralistes sur le médicament » (cf. ci-dessus).
Mais, ʺsoignerʺ,
c’est d’abord ne pas nuire (Primum non nocere, Serment d’Hippocrate
(pour les médecins) concordant avec le Serment de Galien (pour les pharmaciens)) en
soumettant de nombreuses personnes humaines à plusieurs incertitudes sur
le rapport bénéfice/risque de ces vaccins et sans même informer ces
personnes de façon claire, loyale et appropriée comme l’exige le Code de la
santé publique ; incertitudes qui viennent s’ajouter à d’autres inconnues
liées à la Covid-19.
Quant au « Vaccinez-vous ! »,
il semble traduire ʺun ordre médico-pharmaceutiqueʺ à destination de la
population ; il semble matérialiser ledit « paternalisme
médical » qui a pourtant été anéanti par notamment la loi Kouchner
de 2002.
Docteur
Amine UMLIL
Pharmacien
des hôpitaux, praticien hospitalier
Juriste
(Droit de la santé)
Centre hospitalier
de Cholet
Extrait
du Curriculum vitae (C.V.)
P.S. (à
titre infiniment subsidiaire) : Il y a lieu de rappeler également que
cette réaction de ces 119 médecins et pharmaciens choletais vient s’ajouter aux
récentes attaques formulées, par voie de presse (Ouest-France),
par Monsieur Pierre VOLLOT, directeur du centre hospitalier de Cholet.
Des attaques qui ciblent cette même démarche initiée par les autres professionnels
de santé (ceux aidés par le CTIAP) dans le but de lutter contre la sous-notification
des effets indésirables. Même cible
donc ! Ce même journal a publié une partie de ma réponse, à ces attaques du directeur, dans un article paru le 7 décembre 2021.
De même,
et comme cela est la règle, l’article du CTIAP en date du 14 décembre 2021 (qui
a été adressé au docteur Jean-Michel DEBARRE et au docteur Arnaud FRAPPIER) a
été porté à la connaissance de la direction (et donc à Monsieur
Pierre VOLLOT, directeur) du centre hospitalier de Cholet par le réseau
social Twitter notamment.
Initialement,
seuls les médecins de ladite AMOC, présidée par le docteur Arnaud FRAPPIER, devaient
signer cette tribune. Nous les avons aidés dans leur initiative. Cela pourrait
expliquer l’ʺarrivée imprévueʺ des quelques médecins et pharmaciens de l’hôpital
de Cholet dont certains sont des détracteurs habituels de l’unité « Pharmacovigilance/Coordination
des vigilances sanitaires/CTIAP » du même hôpital, et du pharmacien
responsable de ce service (Docteur Amine UMLIL).
Une infirmière
de l’hôpital de Cholet m’écrivait ceci :
« Bonjour
Mr Umlil,
Je m’excuse
par avance pour la teneur et la construction de ce mail… je l’écris ʺà chaudʺ
après la lecture de l’échange de vos mails avec ces personnes qui se disent
encore des professionnels de santé… (…). »