CTIAP : pourquoi et comment ?


Chaque année, le mésusage - la mauvaise utilisation - du médicament génère plus de victimes que les infections nosocomiales ou les accidents de la route. La qualité de l’information sur le médicament délivrée aux professionnels de santé, aux patients et à tout citoyen - patient potentiel - contribue à l’amélioration de l’efficience (qualité, sécurité et coût) des soins dispensés. Or, cette information émane de plusieurs sources dont l’indépendance n’est pas toujours garantie.

C’est notamment dans ce cadre que le centre hospitalier de Cholet a créé une nouvelle unité : le Centre Territorial d’Information Indépendante et d’Avis Pharmaceutiques (CTIAP). Notre hôpital public entend ainsi participer activement à la résolution de cet épineux problème de Santé Publique.

L’objectif de ce CTIAP est d’une part de favoriser un nouveau mode d’exercice liant notamment des professionnels du centre hospitalier, des médecins spécialistes et généralistes, des pharmaciens d’officines, des professionnels des hôpitaux locaux et autres partenaires extérieurs attachés à l’indépendance de l’information. D’autre part, cet outil est mis à la disposition de chaque usager et patient potentiel.

C’est une innovation qui se veut une initiative d’ouverture et de partenariat Hôpital – Ville.

Sans aucun lien ou conflit d’intérêts, cette structure offre un service pharmaceutique de proximité et indépendant tant sur le plan scientifique que sur le plan financier. Cette prestation s’exerce dans le respect de l’indépendance et du rôle de chaque professionnel de santé.

Ce service rendu peut regrouper plusieurs actions centrées sur l’information et la formation. Il a notamment pour mission de mettre à disposition une information pratique, actualisée, accessible (vulgarisée dans la mesure du possible) et indépendante.

Plusieurs formes sont possibles : élaborer un bulletin d’information sur le médicament, effecteur une « visite » pharmaceutique, répondre aux questions éventuelles, repérer et présenter un « nouveau » médicament mis sur le marché, faire de l’éducation thérapeutique, offrir les éléments fondamentaux utiles à la compréhension du domaine complexe du médicament, etc.

Notre projet est dynamique et évolutif. Il prendra en compte toute réclamation éventuelle.

Le CTIAP trouve son origine dans plusieurs motivations dont certaines vous sont listées. Et, la fiche projet que j’ai réalisée est prête depuis le 10 décembre 2007.

C’est une réponse concrète au rapport n°RM2007-136P établi par l’Inspection Générale des Affaires Sociales en septembre 2007 et intitulé « L’information des médecins généralistes sur le médicament ». C’est une proposition d’action eu égard notamment aux « scandales sanitaires » à répétition, aux attentes exprimées et/ou implicites des patients et à la suspicion générée par la diffusion de certaines informations inexactes. C’est une initiative qui s’inscrit dans certains principes de la loi HPST (hôpital, patients, santé et territoires). C’est une proposition d’aide aux EHPAD (établissement d’hébergement de personnes âgées dépendantes) et hôpitaux locaux qui ne disposent pas de pharmacie à usage intérieur. C’est aussi un centre de ressources pour les étudiants notamment en médecine, pharmacie et institut de formation en soins infirmiers (IFSI).

Avant le lancement effectif de ce projet, j’ai souhaité recueillir vos attentes et vos besoins dans ce domaine du Médicament. Il appartient donc à chaque professionnel de santé, à chaque usager et à tout patient potentiel qui le souhaite de s’exprimer. Des échanges ont déjà été enregistrés.

Cette nouvelle activité s’inscrit dans la continuité de mes autres responsabilités : pharmacovigilance et coordination des vigilances sanitaires. Elle ne bénéficie pas de moyens supplémentaires.






1 commentaire:

  1. Effectivement lorsque durant plusieurs années on est confrontés à des effets secondaires liés à la prise de médicaments, effets secondaires la plupart du temps non pris en charge par le corps médical mais considérés " normaux " ... la suspicion s'installe .
    Soit on se révolte , on s'informe , on rejette le traitement ,les décisions dépendent de chacun . Ce qui est certain : le doute s'installe , l'angoisse latente perturbe les nuits ! tous mes remerciements pour cette courageuse initiative
    Cordialement

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