À la rédaction du
journal « Le Parisien »,
Madame, Monsieur,
Votre journal vient
de publier deux articles à la suite. Le premier intitulé « 200 grands médecins s’engagent en faveur de la vaccination obligatoire » date du 28 juin 2017. Le
second titré « Pourquoi ces 200 médecins disent oui aux vaccins obligatoires » est publié le
lendemain.
Me permettez-vous,
en tant que « petit » citoyen,
de vous soumettre quelques interrogations (non exhaustives).
Quels sont vos
critères qui vous permettent de qualifier un médecin de « grand » ?
Avec insistance, vous décrivez les signataires de cette pétition comme étant
des « grands » médecins ou ayant exercé de « hautes »
responsabilités. Mais, pensez-vous qu’une
célébrité médicale ou pharmaceutique devrait constituer un critère d’évaluation
du rapport bénéfice/risque d’un médicament ?
Serait-il possible
de connaître les éventuels liens et
conflits d’intérêts des auteurs de cette tribune comme cela est exigé par l’articleL.4113-13 du code de la santé publique ? Cette article dispose que « les membres des professions médicales
qui ont des liens avec des entreprises et établissements produisant ou
exploitant des produits de santé ou des organismes de conseil intervenant sur
ces produits sont tenus de les faire connaître au public lorsqu’ils s’expriment
lors d’une manifestation publique ou dans la presse écrite ou audiovisuelle sur
de tels produits. (…) ».
Serait-il possible
que ces « dieux de la médecine » nous listent les effets indésirables de ces vaccins qu’ils veulent
rendre obligatoires ?
Le patient ne
devrait-il pas être informé de ces
effets indésirables même ceux qui sont considérés comme rares ?
Il y a quelques
années, j’avais assisté à une réunion au sein de l’Afssaps (agence française de
sécurité sanitaire des produits de santé (actuellement ANSM : agence
française de sécurité du médicament) durant laquelle tous les experts n’étaient pas d’accord sur la position à adopter vis-à-vis
de la vaccination contre l’hépatite B. J’en suis sorti troublé et envahi de
doute.
Que penser de ce
courrier de l’Assurance Maladie qui présente le vaccin contre la grippe comme
étant « sans danger ». L’information ne devrait-elle pas être
équilibrée : présenter le bénéfice mais aussi les risques connus ?
Cette idée de
rendre ces vaccins obligatoires serait-elle liée à une affaire de rupture de stock du vaccin obligatoire (DTP) ? C’est
l’idée qui se dégage en lisant un article publié, le 16 juin 2017, dans le
journal Le Monde :
« Si la nouvelle ministre prend position aussi
rapidement sur cette question sensible, c’est en raison du calendrier très
serré imposé par le Conseil d’Etat. Saisie par une association de promotion des
« médecines naturelles », la plus haute juridiction administrative
avait enjoint en février au gouvernement de prendre des mesures pour rendre
disponibles d’ici au 8 août les trois vaccins obligatoires (DTP), introuvables
depuis 2008 sans être associés avec d’autres. Une mise sur le marché impossible
dans un délai aussi serré, avaient fait valoir les laboratoires
pharmaceutiques, pour qui la mise au point d’un nouveau vaccin DTP prendrait
une « dizaine d’années ». Dès lors, l’alternative de Mme Buzyn était
simple : lever l’obligation vaccinale par décret ou demander aux députés d’étendre
les obligations vaccinales, afin que celles-ci correspondent aux vaccins
disponibles sur le marché. C’est la solution préconisée par Marisol Touraine,
la prédecesseure de Mme Buzyn… »
Ce qui pourrait
expliquer aussi pourquoi Madame Agnès Buzyn voudrait rendre obligatoire ces
onze vaccins uniquement « pour une
durée limitée, qui pourrait être de cinq à dix ans »… Pourquoi une durée limitée si ces vaccins
présentent une réelle protection de la santé publique ? Pourquoi ne pas
avoir réagi dès cette année « 2008 » pour contraindre les laboratoires
pharmaceutiques à remettre sur le marché le vaccin DTP ?
Par ailleurs, il
est étonnant de lire des arguments tels que celui consistant à dire : « On se vaccine aussi pour les autres ».
Lorsque dans le même temps et par exemple, une urgence sanitaire (20.000 morts par an liés aux médicaments) n’est toujours pas érigée en grande cause
nationale ; lorsque la loi ne permet toujours pas de poursuivre un
chauffard pour homicide d’un fœtus, etc.
Je ne pense pas me
tromper beaucoup en disant qu’infantiliser et culpabiliser les « petits » parents, qui
seraient des ignorants, ne seraient pas la meilleure des méthodes pour
convaincre de l’utilité d’une vaccination. Que
doivent répondre ces parents à leur enfant qui pourrait développer un effet
indésirable grave suite à ces vaccinations ?
La réputation des vaccins
utiles aurait, peut-être, été malmenée aussi par la mise sur le marché de certains vaccins insuffisamment évalués
et dont l’intérêt pourrait être discutable.
Une personne
serait-elle toujours libre et aurait-elle toujours le droit de disposer de son corps ?
En matière de
médicament, il me semble que la prescription devrait être basée sur une évaluation individuelle du rapport
bénéfice/risque.
D’autres « grands »
médecins manquent à cet appel.
Enfin, je vous
invite à lire l’arrêt rendu, le 21 juin
2017, par la Cour de Justice de L’Union Européenne (CJUE) dans l’affaire
C-621/15.
Bien cordialement.
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