vendredi 2 février 2018

LÉVOTHYROX® (lévothyroxine) et « attaques de panique » : enfin la presse en parle ; mais l’ANSM l’ignore encore

Dans une tribune publiée le 31 janvier 2018 par le Journal Libération sous le titre « Levothyrox : l’opacité mise en œuvre », on peut lire notamment que « certains EI [effets indésirables] graves ne sont pas signalés : il en est ainsi des « attaques de panique », dans la catégorie des effets psychiques, pointés par (…) l’OMS [Organisation Mondiale de la Santé]. »
Cette tribune est rédigée par le Docteur Gérard Bapt, député honoraire, ancien président de la mission d’information « Mediator » et par le Docteur Jacques Guillet, pédiatre, biologiste des hôpitaux.
Or, force est de constater que dès le 25 août 2017, nous avons publié un article, intitulé « L’actuelle « affaire LÉVOTHYROX® » : l’explication serait-elle entre les mains de l’OMS ? ». Cet article est réservé, justement, à ces « attaques de panique » !
D’ailleurs, dès ce mois d’août 2017, notre article a été intégralement repris et publié sur le site de l’Association française des malades de la thyroïde.
Ces effets indésirables sont également rappelés dans le livre paru en septembre 2017 : « 20 000 ; Plaise au Président de la République Française » (Collection connaître le médicament. Tome 2. Éditions BoD.)

17 310 cas d’effets indésirables : 90% signalés par les patients ; mais seulement 1745 cas (soit 10%) jugés suffisamment documentés

Les nouveaux résultats de l’enquête nationale de pharmacovigilance ont été publiés le 30 janvier 2018 par l’ANSM (agence nationale de sécurité du médicament). Ils font état des cas notifiés à la pharmacovigilance sur une période allant de fin mars 2017 au 30 novembre 2017.
Seuls « 1745 » cas, sur un total de « 17 310 » cas, soit 10% des cas, ont été jugés « suffisamment documentés avec une chronologie de prise de Levothyrox nouvelle formule et des valeurs de TSH renseignées avant ou après le changement de formule de Levothyrox ».
L’ANSM indique que ces cas ont été « très majoritairement déclarés par les patients (90%) ». Dans le même temps, seuls 10% des cas sont considérés comme suffisamment documentés. Devrait-on déduire que ces « 90% » des cas, signalés par les patients - et non par les médecins ou pharmaciens notamment - ne seraient pas exploitables ? Ce qui viendrait, là encore, confirmer notre avis relatif à cette plateforme de signalement ouverte à tous par le Ministère de la santé : inutile, nuisible et coûteuse.
L’ANSM estime le pourcentage de patients signalant des effets indésirables avec le LÉVOTHYROX® à « 0,75% des patients traités (2,3 millions de patients) » ; avec une fréquence « inédite et inattendue ».

Attaques de panique : pourtant, un cas notifié par une patiente !

Dans ce bilan de l’ANSM, il n’est fait mention d’aucun cas signalant une attaque de panique.
Or, un cas a été signalé par une patiente qui nous écrivait suite à la réunion d’information qui a été organisée au Centre hospitalier de Cholet au mois d’octobre 2017 :

« En ce qui me concerne, j’ai rencontré d’énormes soucis depuis fin 2014 (crise d’angoisse sévère soir de noël, je pensais que j’allais mourir, jambes tremblantes sans pouvoir les contrôler, pleurs de peur de mourir, supliant mon conjoint de m’aider et m’envoyer aux urgences, je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, jamais eu ça au préalable et cela s’assimile à une attaque de panique violente et soudaine ! (…) »

Cet effet est survenu, selon la patiente, fin 2014. Or, à cette date, la nouvelle formule du LÉVOTHYROX® n’était pas disponible (mise sur le marché en mars 2017). Ce qui pourrait correspondre à un effet indésirable de la lévothyroxine et non pas des excipients… Et c’est la lévothyroxine qui serait, justement, à l’origine de ces attaques de panique.


L’ANSM devrait s’intéresser à ces attaques de panique d’autant plus que son bilan précise certaines difficultés à avoir des « facteurs explicatifs ».







1 commentaire:

  1. Salut moi aussi j'ai le même cas et j'ai des attaques de panique a cause de levothyrox

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