jeudi 22 août 2019

Pharmacovigilance. Le premier cas notifié : « Syndrome d’obstruction sinusoïdale » chez une patiente traitée par trastuzumab emtansine (KADCYLA® ou autre) pour un cancer du sein


« Liver sinusoidal obstruction syndrome associated with trastuzumab emtansine treatment for breast cancer » est le titre de l’article qui vient d’être publié dans une revue internationale avec comité de lecture (cf. lien et extrait ci-dessous).
Suite à une déclaration en pharmacovigilance d’un cas d’effet indésirable, ce dernier semble être le premier cas notifié. Il s’agit d’un « syndrome d’obstruction sinusoïdale » observé chez une patiente traitée, pour un cancer du sein, par trastuzumab emtansine (KADCYLA® ou autre).
En 2019, des praticiens Angevins (centre hospitalier universitaire (CHU) ; centre de pathologie de l’ouest ; Inserm), Toulousains (CHU) et Choletais (centre hospitalier : département d’oncologie ; CTIAP/Pharmacovigilance) viennent donc révéler ce premier cas de cet effet indésirable hépatique rare mais potentiellement mortel.
Cette information doit donc être portée à la connaissance des professionnels de santé et des patients.



Pour en savoir plus

Un lien vers PubMed : cliquer ici

Un extrait :









lundi 19 août 2019

Lamotrigine (LAMICTAL® ou autre) pendant la grossesse : notre analyse confirmée par un nouvel avis de la revue Prescrire


Le 5 septembre 2018, nous avons publié un article sous le titre : « Lamotrigine (LAMICTAL® ou autre) pendant la grossesse et troubles autistiques : la question d’un pédopsychiatre ». Cet article propose notre analyse des données disponibles. Parmi celles-ci, figure un avis de la revue Prescrire datant de « 2009 » qui indiquait notamment qu’« en janvier 2009, aucune information n’était disponible dans (…) sur les conséquences à long terme d’une exposition in utero à la lamotrigine ».
En ce mois d’août 2019, cette revue publie un nouvel avis dans un article intitulé « Antiépileptiques et grossesse : effets à long terme à prévoir chez les enfants ». Ce nouvel avis analyse notamment des publications récentes citées dans notre article de 2018. Cette revue, elle aussi, relève :
« Avec la lamotrigine, l’étude de cohorte française chez environ 3 000 enfants suivis jusqu’à 5 ans a mis en évidence un risque environ 1,6 fois plus grand de troubles précoces du développement. Une méta-analyse portant sur près de 300 grossesses a mis en évidence un risque environ 9 fois plus grand d’autisme et de dyspraxie avec la lamotrigine ; d’autres études portant sur des effectifs réduits ont eu des résultats divergents. »
Cette revue rappelle aussi que la « lamotrigine est l’antiépileptique pour lequel les données sont les plus nombreuses. La lamotrigine semble moins exposer à des troubles de l’apprentissage que les autres antiépileptiques ».
Ce nouvel avis conclut qu’« il n’existe pas de médicament antiépileptique sans risque pour l’enfant à naître (…) jusqu’à preuve du contraire ». Il ajoute qu’« un risque moindre a été mis en évidence avec la lamotrigine qu’avec les autres antiépileptiques, mais plusieurs études ont montré que la lamotrigine expose malgré tout à des troubles du développement psychomoteur ».
Enfin, ce nouvel avis confirme l’importance de l’information : « Les femmes (les couples) concernées ont intérêt à en être informées pour prendre part à la décision du traitement antiépileptique avant d’envisager, en connaissance de cause, une grossesse ou un renoncement temporaire voire définitif à une grossesse ». Il rappelle également « les conséquences néfastes de l’épilepsie maternelle non traitée sur la grossesse et son issue ».