Selon notamment les trois articles de presse,
cités ci-dessous(1), la campagne de vaccination massive contre la
dengue a été suspendue aux Philippines.
Selon ces articles : le risque était connu ;
l’avis du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) a été ignoré ; le
fabricant (le laboratoire Sanofi) finit par nuancer sa certitude ; la
population demande des comptes suite notamment à des décès d’enfants ; le gouvernement envisage de poursuivre le
fabricant en justice ; le fabricant va rembourser les doses non utilisées…
Il s’agit d’un nouveau « cas
d’école », une « injection de rappel », pour ceux qui :
- croient
que la science serait la certitude absolue ;
- oublient
qu’un vaccin est un médicament avec ses deux facettes inséparables (comme
celles d’une pièce de monnaie) : le bénéfice et le risque ;
- oublient
que l’évaluation rigoureuse d’un médicament doit se faire avant
l’administration du produit à une population ;
- qualifient
« d’anti-vaccination » toute voix appelant à la prudence (y compris
la voix d’un Prix Nobel de médecine) ;
- se
réfugient derrière « les théories du complot » pour tenter de
discréditer les démonstrations basées sur la méthode et les preuves,
indépendantes et légales en tout premier lieu.
Après, ils
s’étonnent de la méfiance du public envers la politique de santé.
(1)Articles de presse :
« Le vaccin contre la dengue est dangereux pour certains malades », Le Figaro (1er décembre 2017)
« Vaccin contre la dengue : les Philippines envisagent de poursuivre Sanofi en justice », Sciences & Avenir et AFP (7 décembre 2017)
« Vaccin contre la dengue : Sanofi va rembourser à Manille les doses inutilisées », Sciences & Avenir et AFP (15 janvier 2018)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire