Le
présent dossier vous propose, ci-dessous, quelques données utiles, non
exhaustives, concernant le suivi du
nouveau Coronavirus (SARS-CoV-2 ; COVID-19). Des travaux effectués au
niveau mondial, notamment, commencent à être publiés. Dans la mesure du possible, ce document sera complété et mis
à jour régulièrement.
Ces mises à jour
sont disponibles à la fin de cet article : mises à jour du
16 mars
2020 ; du 20
mars 2020 ; du 22 mars 2020 ; du 23 mars 2020 ; du 26 mars 2020 ; du 29 mars 2020 ; du 30 mars 2020 ; du 31 mars 2020.
ARTICLE INITIAL du 14 mars 2020
C’est
l’un des articles que toute personne, ainsi que tout décideur et tout
professionnel de santé notamment, devrait lire avec la plus grande
attention. Cet article modélise la dynamique du virus dans le monde. Il estime la
progression de la "vague" et donne des indications précieuses utiles
à sa compréhension. Il livre des indices permettant d’expliquer la différence
de mortalité entre les pays touchés. Il considère notamment la « distanciation sociale » comme
l’une des clés majeures qui pourrait permettre une maîtrise de la situation ;
etc. En clair, il démontre le rôle des porteurs asymptomatiques traité dans
notre réflexion publiée hier sous le titre : « France. Nouveau Coronavirus : Le Président de la République
cible un facteur déterminant ».
Cet
article est traduit dans plusieurs (vingt -20-)
langues. Il est disponible (par
ordre alphabétique) en :
« Risk Factors Associated With Acute Respiratory Distress Syndrome
and Death in Patients With Coronavirus Disease 2019 Pneumonia in Wuhan, China ;
JAMA Intern Med. », 13 mars 2020 (Cliquer ici)
« Rapid Response ; Re : Preventig a covid-19 pandemic : ACE
inhibitors as a potential risk factor for fatal Covid-19 , BMJ 2020 ; 368 doi », 28 février 2020 (Cliquer ici)
Dans
le cadre de ce nouveau Coronavirus, l’un des facteurs de risque est l’hypertension. Or, une hypothèse est
soulevée pour expliquer ce fait : les patients hypertendus pourraient être
traités par des médicaments appartenant
à la famille des inhibiteurs de l’enzyme
de conversion (IEC). Ces médicaments pourraient être un facteur de risque potentiel car ils favoriseraient
la pénétration du virus dans les cellules cibles en augmentant le taux d’un
récepteur de ce virus (ACE2).
Seules
des études adéquates (notamment épidémiologiques) pourraient confirmer ou
infirmer cette hypothèse.
Mais,
une attention pourrait être portée aux traitements des patients en pareilles
circonstances.
« Clinical course and risk factors for mortality of adult
inpatients with COVID-19 in Wuhan, China : a retrospective hort study ; The Lancet », 11 mars 2020 (Cliquer ici)
Ces
facteurs de risque sont notamment l’âge, l’hypertension, le diabète, les pathologies
cardiovasculaires.
Un rappel :
attention aux médicaments qui baissent l’immunité
Les
patients sous médicaments immunosuppresseurs,
anti-inflammatoires (stéroïdiens et
non stéroïdiens : AINS, corticoïdes), etc. devraient faire l’objet
d’une attention particulière eu égard à la baisse de leur immunité que ces
médicaments peuvent provoquer.
Ces
médicaments pourraient donc être un facteur de risque susceptible d’aggraver
les infections à ce nouveau Coronavirus (et à d’autres microbes d’ailleurs).
Nous
rappelons qu’il ne faut pas arrêter un traitement sans l’avis du médecin.
Nos articles
précédents sur ce sujet
« France. Nouveau Coronavirus :
Le Président de la République cible un facteur déterminant »,
13 mars 2020 (Cliquer ici)
« ALERTE. La "recette"
de l’OMS pour fabriquer des produits hydro-alcooliques : elle est destinée
uniquement aux « professionnels de la pharmacie », et non pas au
public », 4 mars 2020 (Cliquer ici)
« DU BON USAGE. « Quel
masque face au risque infectieux en établissement médico-social ? ». Par
Madame le docteur Nathalie UMLIL, pharmacien »,
4 mars 2020 (Cliquer ici)
« Nouveau Coronavirus (2019-nCoV) :
quelques sources utiles pour s’informer »,
2 mars 2020 (Cliquer ici)
MISES À JOUR de l’article initial
Mise à jour du 16 mars 2020
« Coronavirus : qui sont les personnes
fragiles ? »
Le Haut comité de
santé publique publie une liste des
personnes à risque de développer une forme grave d’infection à
SARS-CoV-2. Cette liste a été publiée, le 13 mars 2020, sur le site du Ministère des solidarités et de la santé (Cliquer ici).
Monsieur Olivier VÉRAN, Ministre des solidarités et de
la santé, le 15 mars 2020
Nous rappelons que depuis
le début, nous alertons sur la variable des porteurs asymptomatiques. Hier, le Ministre a rappelé que ce
chiffre est « au moins de 50% ».
Il affirme que « le virus est invisible, circule rapidement,
menaçant ainsi la vie de nos concitoyens les plus fragiles. Nous sommes
tous acteurs : restez chez vous ! ».
Le Ministre vient
ainsi confirmer notre analyse qui contredit notamment celle de ladite agence
régionale de santé (ARS) ; cette dernière affirmant que « le
virus ne circule pas dans (…) » la région (X).
Mise à jour du 20 mars 2020
L’espoir
d’un traitement, mais prudence
Dans notre article du 2 mars 2020,
nous avons informé sur les éventuels traitements en ces termes : « Par ailleurs, l’efficacité de
certains médicaments (déjà commercialisés pour d’autres indications) est en
cours d’évaluation. À ce jour, les autorités sanitaires notamment françaises
considèrent qu’aucun de ces traitements ne dispose d’une évaluation clinique
rigoureuse dans le traitement et/ou la prévention des infections liées à ce
nouveau coronavirus (2019-nCoV). Mais, l’Institut
Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée Infection basé à Marseille a
publié un article en date du 27 février 2020 intitulé « Chloroquine et Coronavirus, vraie ou fake news ». À
suivre. »
« À suivre »…
Comme promis, nous
revenons vers vous pour vous annoncer que, selon la presse, le Gouvernement semble, finalement, vouloir saisir cet espoir annoncé par
l’équipe marseillaise ; tout en appelant à la prudence.
Un article est en
cours de publication dans une revue internationale.
Le projet de cet article est déjà disponible sur le site de l’IHU de Marseille sous le
titre : « Hydroxychloroquine and azithromycin as a
treatment of COVID-19 : results of an open label non-randomized clinical trial
».
L’essai
à base de deux traitements (Lopinavir-Ritonavir) : une déception
Le 18 mars 2020, un
article est publié sous le titre « A
trial of Lopinavir-Ritonavir in Adults Hospitalized with Severe Covid-19 »
dans le New England Journal of Medicine.
Des « Questions
– Réponses » sur le site de la SFPT (société française de pharmacologie et
de thérapeutique)
Mise à jour du 22 mars 2020
Communiqué,
en date du 22 mars 2020, de l’IHU de Marseille
Mise à jour du 23 mars 2020
Point
d’information sur la Chloroquine et Hydroxy-chloroquine du Réseau français des Centres
régionaux de pharmacovigilance du 22 mars 2020 à destination des professionnels
de santé
Ce point d’information
explique notamment pourquoi il y a lieu d’être prudent et conclut ainsi son
argumentaire : « Au total, en l’état
des connaissances actuelles, considérant les risques encourus pour des
bénéfices cliniques inconnus, l’hdroxychloroquine et la chloroquine ne doivent
pas être utilisées dans la prise en charge des infections à coronavirus SARS-CoV-2,
en dehors d’essais cliniques ou de prises en charge spécialisées. »
Notre
raisonnement diffusé, le 17 mars 2020, au centre hospitalier de Cholet
« Je suis au
courant de l’existence de ces nombreux essais cliniques.
(…)
Je pense que la
recherche standard ne semble pas adaptée à la situation actuelle : une
situation d’urgence. Mais, cette crise pourrait relancer la recherche, en
général.
Hier, le Président de
la République a qualifié cette situation de : « Guerre ».
Selon le Ministre
de l’économie et des finances, la France pourrait entrer en « récession ».
Le directeur du
centre hospitalier de Cholet nous a, lui aussi, fait part d’un « manque de temps » (les
établissements de santé n’étaient pas préparés à un tel contexte malgré les
expériences précédentes).
Il y a lieu de se
souvenir notamment comment l’ancienne ministre (des solidarités et de la santé)
minimisait le risque.
Il y a encore, à
peine quelques jours, une agence régionale de santé (ARS) continuait, elle
aussi, de dire à la presse (au public donc) que le « virus ne circule pas »… Sans doute, cette ARS aurait
été "conseillée" par quelques "Professeurs".
Tout ce que je peux
vous dire
(pour l’instant) : mes sources émanent d’une équipe exerçant dans un
centre de référence français, peut-être le seul connu au niveau mondial. Ce
centre a collaboré avec les équipes chinoises notamment.
Par ailleurs, j’ai
aussi des retours de plusieurs personnes ayant vécu au cœur des expériences
étrangères, et notamment Italienne.
Eu égard aux
mesures de police administrative spéciale récemment prises, devrions-nous
attendre que tous les services de réanimation soient débordés ; que la
moitié des équipes soit percutée ; que le tri commence parmi les patients
(lequels devrait-on sauver ?) ; etc. ?
Les équipes chinoises
et Coréennes me semblent être les plus expertes dans ce domaine.
En situation de « Guerre », le combat (la
solution) change de nature ; par la force des choses, il ne pourrait
suivre les procédures habituelles validées dans un contexte normal de « paix ».
La question est donc la suivante : si une
équipe de référence française et mondiale nous propose une solution (qu’elle
dit utiliser dans ses murs) ; cette solution serait-elle étendue, et le
plus vite possible, à l’ensemble du territoire ? Un établissement
pourrait-il, dans le cadre d’un essai
clinique par exemple, s’engager dans cette voie en l’absence d’un
consensus national ? Les "commandos
des forces spéciales" (nos collègues en première ligne) pourraient
répondre.
Dans une telle
hypothèse, l’information des personnes concernées et l’obtention de leur
consentement trouvent leurs pleines dimensions - cf. Code de la santé
publique – (entre un traitement qui
semble donner un espoir et la mort - de tout un pays d’ailleurs - : que
choisir ?).
N.B. :
J’ai le sentiment,
qu’à l’occasion de cette crise, des équipes de chercheurs se disputeraient le
premier rôle : laquelle de ces équipes arriverait à imposer ses résultats ?
Le Royaume-Uni aurait
fait un autre choix : laisser diffuser le virus pour immuniser au maximum
sa population (et ainsi maîtriser la situation) ; tout en ayant conscience
des décès potentiels (personnes les plus fragiles) qui pourraient survenir. C’est
une autre stratégie (que je ne me permettrais pas de critiquer si la population
(principal concerné) est d’accord). Une stratégie qui éviterait au moins de
mettre tout le pays en arrêt. Mais, notre rôle (à nous) est d’essayer de sauver
des vies : chaque vie.
Cette crise révèle
aussi le niveau de civilisation. En effet, il y a lieu de s’interroger
lorsque l’on découvre notamment comment des rayons de magasins (d’alimentation,
de papier de toilette (franchement !), etc.) sont dévalisés alors que l’abondance
des ressources n’est pas menacée. Sans doute, les responsables de cette pénurie
artificielle seraient ceux qui stigmatisent d’autres humains ; ces
derniers, eux, fuient pourtant des armes de destruction massive : les
bombes et/ou la famine.
Etc.
Encore une fois,
respectons les règles de prudence annoncées, essayons de répondre - dès
à présent – à la question soulevée dans cet échange ; mais pas de
panique (je vous rappelle que, pour l’instant, la mortalité (en France
notamment) pourrait être surestimée car le dépistage n’est pas généralisé ;
et que rien que la grippe génère près de 10 000 décès annuels…). La dangerosité
de ce microbe émanerait surtout de son caractère jusqu’alors inconnu.
Ce n’est qu’un avis.
À tort ou à raison. »
Mise à jour du 26 mars 2020
Possibilité
de prescription, sous conditions, de deux traitements : l’Hydroxychloroquine ; ou l’association Lopinavir-Ritonavir
Un décret vient d’être
publié au Journal Officiel de la République Française (JORF) du 26 mars 2020. Il
autorise, sous des conditions strictes,
l’utilisation de ces deux traitements.
Il s’agit du décret n°2020-314 du 25 mars 2020
complétant le décret n°2020-293 du 23 mars 2020 prescrivant les mesures
générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de
l’état d’urgence sanitaire.
Pour ces deux
traitements, des informations sont disponibles notamment ci-dessus.
Ce décret indique que
l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) est chargée d’élaborer un « protocole d’utilisation thérapeutique »
à l’attention des professionnels de santé ». Elle doit aussi établir « les modalités d’une information
adaptée » à l’attention des patients.
Comme
annoncé, voici la publication de l’équipe de l’IHU de Marseille
Hydroxychloroquine and azithromycin as a treatment of
COVID-19 : results of an open label non-randomized clinical trial ; International Journal of Antimicrobial Agents ; 20
mars 2020
Cette étude a subi
des critiques qui ciblent notamment la méthodologie utilisée.
Rappel de
notre information du 20 mars 2020 (ci-dessus) : « L’essai à base de deux traitements (Lopinavir-Ritonavir) :
une déception »
Le 18 mars 2020, un
article a été publié sous le titre « A
trial of Lopinavir-Ritonavir in Adults Hospitalized with Severe Covid-19 »
dans le New England Journal of Medicine.
Mise à jour du 29 mars 2020
Possibilité
de prescription, sous conditions, de deux traitements : l’Hydroxychloroquine ; ou l’association Lopinavir-Ritonavir : un nouveau
décret en date du 26 mars 2020 modifiant celui du 25 mars 2020
Le jour même de sa
publication au JORF, le décret du 25 mars 2020, ci-dessus indiqué (cf. mise à
jour du 26 mars 2020), a été modifié par un nouveau décret.
Ce dernier date du 26
mars 2020 et a été publié au JORF le 27 mars 2020. Il s’agit du décret n°2020-337 du 26 mars 2020. Ce
dernier ajoute de nouvelles
conditions à la prescription de ces médicaments.
Communiqué,
du 26 mars 2020, des académies nationales de médecine et de pharmacie sur les
traitements à base d’Hydroxychloroquine dans le cadre de la pandémie de COVID-19
Mise à jour du 30 mars 2020
Risque
cardiaque avec la Chloroquine/Hydroxychloroquine : ouverture d’une enquête
de pharmacovigilance par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM)
Ce lundi 30 mars
2020, nous apprenons que « devant la remontée de cas d’effets
indésirables cardiaques en lien avec la prise de Chloroquine/Hydroxychloroquine utilisé chez les patients atteints
du COVID-19, l’ANSM a décidé d’ouvrir une enquête relative au risque cardiaque avec la Chloroquine/Hydroxychloroquine ».
L’alerte indique
que « pour pouvoir évaluer au mieux
ce signal ou détecter d’autres effets en lien avec les traitements utilisés
chez les patients COVID-19 », le signalement des cas, dont nous
aurions connaissance, doit se faire « rapidement, même incomplets ».
C’est le rôle de la pharmacovigilance.
L’alerte ajoute :
« En fonction des signaux remontés, d’autres enquêtes pourront être
ouvertes ».
Nous rappelons que
ce risque cardiaque est déjà connu. Mais,
l’obligation de déclaration concerne
tout effet indésirable, même connu.
Mise à jour du 31 mars 2020
Une
nouvelle étude, sur l’efficacité de l’Hydroxychloroquine, renforçant la thèse marseillaise
« Efficacy of hydroxychloroquine in patients with COVID-19 : results of a randomized clinical trial ».
Cette étude, malgré
encore quelques limites méthodologiques (toutefois, moindres que celles de l’étude
marseillaise), semble renforcer le « commencement de preuve » formulé
par la thèse de l’IHU de Marseille dirigé par le Professeur Didier RAOULT.
L’Ordre
régional des médecins semble soutenir le Protocole de l’IHU de Marseille
Article de Nice-Matin
du 26 mars 2020.
Une
étude commentée par la revue Prescrire, 30 mars 2020
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