Dans le cadre de l’« affaire
LÉVOTHYROX® », le 13 octobre 2017, au centre hospitalier de Cholet, nous
avons organisé une réunion d’information
destinée aux patients. Ces derniers ont livré leurs appréciations.
En ce mois de
novembre 2017, la revue indépendante Prescrire vient confirmer les
données que nous avons expliquées de façon détaillée et avec des mots
accessibles à tous.
Cette revue
soutient que « les études de
pharmacocinétique et de qualité pharmaceutique, et les précédentes situations
de remplacement d’une spécialité à base de lévothyroxine [LÉVOTHYROX®] par une autre, montrent les faiblesses de l’ancienne formulation,
les avantages de la nouvelle, et le
fait qu’il était prévisible que
certains patients soient affectés pendant plusieurs semaines ou mois par le
passage de l’une à l’autre. »
À ce jour, il n’y a
« pas de nouveau signal particulier avec la nouvelle formulation »
relève cette revue.
Le mécanisme de ce
problème est connu de longue date. « Il
a souvent été observé que remplacer une spécialité à base de lévothyroxine par
une autre expose à des déséquilibres : en France en 2010, en Nouvelle-Zélande
en 2008, au Danemark en 2009,
etc. » ajoute la revue.
Celle-ci constate l’arrivée
de plusieurs spécialités et alerte
sur le fait que « ces nouveaux
changements laissent présager des
troubles lors du passage d’une spécialité à une autre ».
Ce problème a aussi
déjà été rencontré notamment avec d’autres médicaments qui sont, comme la
lévothyroxine, des produits à marge thérapeutique étroite : les antiépileptiques. Nous ne pouvons
que soumettre au lecteur notre réflexion datant de 2008 et publiée en 2012. Cet
article explique aussi pourquoi tel ou tel monopole d’une spécialité
pharmaceutique. On ne peut désavouer les
génériques et dans le même temps dénoncer les monopoles.
Enfin, je ne pense
pas me tromper beaucoup en disant que la
solution réside surtout dans la recherche d’une stabilité du traitement,
en évitant de passer d’une spécialité à
une autre.
Et, je crains que
les procédures judiciaires engagées,
et dont l’issue pourrait s’avérer incertaine, ne puissent aider à atteindre
rapidement cet objectif : le bien-être des patients avec notamment la
disparition le plus rapidement possible de ces effets indésirables.
Ces patients se
trouveraient alors doublement mal informés :
d'abord sur le changement de la formulation , et ensuite sur le régime de la preuve en justice.
Accessoirement, il
serait utile de chiffrer le coût global de cette « affaire »…
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