jeudi 29 juin 2017

Vaccination obligatoire : ma réponse à l’article du journal Le Parisien « 200 grands médecins s’engagent… »


À la rédaction du journal « Le Parisien »,

Madame, Monsieur,

 

Votre journal vient de publier deux articles à la suite. Le premier intitulé « 200 grands médecins s’engagent en faveur de la vaccination obligatoire » date du 28 juin 2017. Le second titré « Pourquoi ces 200 médecins disent oui aux vaccins obligatoires » est publié le lendemain.

Me permettez-vous, en tant que « petit » citoyen, de vous soumettre quelques interrogations (non exhaustives).

Quels sont vos critères qui vous permettent de qualifier un médecin de « grand » ? Avec insistance, vous décrivez les signataires de cette pétition comme étant des « grands » médecins ou ayant exercé de « hautes » responsabilités. Mais, pensez-vous qu’une célébrité médicale ou pharmaceutique devrait constituer un critère d’évaluation du rapport bénéfice/risque d’un médicament ?

Serait-il possible de connaître les éventuels liens et conflits d’intérêts des auteurs de cette tribune comme cela est exigé par l’articleL.4113-13 du code de la santé publique ? Cette article dispose que « les membres des professions médicales qui ont des liens avec des entreprises et établissements produisant ou exploitant des produits de santé ou des organismes de conseil intervenant sur ces produits sont tenus de les faire connaître au public lorsqu’ils s’expriment lors d’une manifestation publique ou dans la presse écrite ou audiovisuelle sur de tels produits. (…) ».

Serait-il possible que ces « dieux de la médecine » nous listent les effets indésirables de ces vaccins qu’ils veulent rendre obligatoires ?

Le patient ne devrait-il pas être informé de ces effets indésirables même ceux qui sont considérés comme rares ?

Il y a quelques années, j’avais assisté à une réunion au sein de l’Afssaps (agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (actuellement ANSM : agence française de sécurité du médicament) durant laquelle tous les experts n’étaient pas d’accord sur la position à adopter vis-à-vis de la vaccination contre l’hépatite B. J’en suis sorti troublé et envahi de doute.

Que penser de ce courrier de l’Assurance Maladie qui présente le vaccin contre la grippe comme étant « sans danger ». L’information ne devrait-elle pas être équilibrée : présenter le bénéfice mais aussi les risques connus ?

Cette idée de rendre ces vaccins obligatoires serait-elle liée à une affaire de rupture de stock du vaccin obligatoire (DTP) ? C’est l’idée qui se dégage en lisant un article publié, le 16 juin 2017, dans le journal Le Monde :

« Si la nouvelle ministre prend position aussi rapidement sur cette question sensible, c’est en raison du calendrier très serré imposé par le Conseil d’Etat. Saisie par une association de promotion des « médecines naturelles », la plus haute juridiction administrative avait enjoint en février au gouvernement de prendre des mesures pour rendre disponibles d’ici au 8 août les trois vaccins obligatoires (DTP), introuvables depuis 2008 sans être associés avec d’autres. Une mise sur le marché impossible dans un délai aussi serré, avaient fait valoir les laboratoires pharmaceutiques, pour qui la mise au point d’un nouveau vaccin DTP prendrait une « dizaine d’années ». Dès lors, l’alternative de Mme Buzyn était simple : lever l’obligation vaccinale par décret ou demander aux députés d’étendre les obligations vaccinales, afin que celles-ci correspondent aux vaccins disponibles sur le marché. C’est la solution préconisée par Marisol Touraine, la prédecesseure de Mme Buzyn… » 

Ce qui pourrait expliquer aussi pourquoi Madame Agnès Buzyn voudrait rendre obligatoire ces onze vaccins uniquement « pour une durée limitée, qui pourrait être de cinq à dix ans »Pourquoi une durée limitée si ces vaccins présentent une réelle protection de la santé publique ? Pourquoi ne pas avoir réagi dès cette année « 2008 » pour contraindre les laboratoires pharmaceutiques à remettre sur le marché le vaccin DTP ?

Par ailleurs, il est étonnant de lire des arguments tels que celui consistant à dire : « On se vaccine aussi pour les autres ». Lorsque dans le même temps et par exemple, une urgence sanitaire (20.000 morts par an liés aux médicaments) n’est toujours pas érigée en grande cause nationale ; lorsque la loi ne permet toujours pas de poursuivre un chauffard pour homicide d’un fœtus, etc.

Je ne pense pas me tromper beaucoup en disant qu’infantiliser et culpabiliser les « petits » parents, qui seraient des ignorants, ne seraient pas la meilleure des méthodes pour convaincre de l’utilité d’une vaccination. Que doivent répondre ces parents à leur enfant qui pourrait développer un effet indésirable grave suite à ces vaccinations ?

La réputation des vaccins utiles aurait, peut-être, été malmenée aussi par la mise sur le marché de certains vaccins insuffisamment évalués et dont l’intérêt pourrait être discutable.

Une personne serait-elle toujours libre et aurait-elle toujours le droit de disposer de son corps ?

En matière de médicament, il me semble que la prescription devrait être basée sur une évaluation individuelle du rapport bénéfice/risque.

D’autres « grands » médecins manquent à cet appel.

Enfin, je vous invite à lire l’arrêt rendu, le 21 juin 2017, par la Cour de Justice de L’Union Européenne (CJUE) dans l’affaire C-621/15.
 
 
Bien cordialement.






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