lundi 10 décembre 2018

Le PMSI : un moyen pour détecter les effets indésirables liés aux médicaments et NON DÉCLARÉS en pharmacovigilance


Dès 2006, le centre régional de pharmacovigilance (CRPV) de Toulouse semble avoir trouvé une méthode visant à déterminer la « fréquence des effets indésirables médicaments « graves » au CHU de Toulouse » (CHU : centre hospitalier universitaire).

Constatant les limites des méthodes traditionnelles (notification spontanée, analyse des données) pour évaluer les effets indésirables présumés liés aux médicaments, insuffisances qui ne permettent pas une estimation « exhaustive » de la « fréquence » de ces effets indésirables, le CRPV combine plusieurs sources de données : PMSI et déclarations de pharmacovigilance enregistrées.

Le PMSI est un Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information. Il est rendu obligatoire depuis 1996. Il définit l’activité des établissements de santé. Il est actuellement utilisé pour calculer l’allocation budgétaire à verser aux hôpitaux publics notamment dans le cadre de la tarification à l’activité. Les données sont recueillies suivant un modèle standardisé.

Le résultat de cette combinaison est intéressant. Grâce à une méthode originale appelée « capture-recapture », le CRPV a pu « quantifier précisément le nombre d’effets indésirables observés au CHU de Toulouse » au cours du premier semestre 2001 :

« Environ 800 patients ont souffert d’un effet indésirable « grave » durant ces 6 mois, ce qui correspond à 2,9% des patients hospitalisés. »

Les auteurs de l’étude publiée concluent : « La pathologie d’origine médicamenteuse correspond donc à une part importante des patients pris en charge dans un hôpital universitaire. »

Le PMSI peut donc être utile à la lutte contre la sous-notification, volontaire ou non, qui contrevient à la pleine efficacité de la pharmacovigilance.

En 2013, une publication du CHU de Rennes confirme : « L’utilisation du PMSI peut constituer un outil de veille pour la détection de signaux d’effets indésirables médicamenteux graves, en complément de la notification spontanée. » La publication indique que « 79,5% des effets indésirables médicamenteux ont été détectés » par cette utilisation du PMSI.

Alors, qu’attendons-nous ?








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