samedi 21 mars 2020

France. Nouveau Coronavirus. La triptyque du mensonge : autorité sanitaire, politique, médias


« Ce n’est pas un signe de bonne santé que d’être bien adapté à une société profondément malade. »
Jiddu Krishnamurti


Rien ne sera plus jamais comme avant.

Le centre territorial d’information indépendante et d’avis pharmaceutiques (CTIAP) du centre hospitalier de Cholet n’a pas attendu le récent et inattendu aveu de Madame Agnès BUZYN, ancien Ministre des solidarités et de la santé, pour alerter ses lecteurs. Il a réagi alors même que Madame BUZYN était encore Ministre. En vain.

Le 16 mars 2020, dans un article intitulé « à l’aube de la Garde à vue sanitaire », nous avons informé en ces termes : « Le moment viendra où les Conseillers du Président de la République devraient rendre des comptes. Parmi ces Conseillers figurerait notamment l’ancienne ministre des solidarités et de la santé, et Professeure de médecine ».
Ce moment n’est pas encore venu. Pour l’instant, la priorité consiste toujours en la lutte contre ce nouveau Coronavirus (SARS-CoV-2 ; COVID-19).
Mais, eu égard audit aveu, il y a lieu d’acter en temps réel certains faits.
Un aveu soudain alors même que le Président de la République parle de « Guerre » sanitaire.

Le lendemain de notre article donc, soit le 17 mars 2020, par plusieurs médias, nous apprenons que ladite ancienne Ministre des solidarités et de la santé savait.
Elle savait, mais elle ne nous a rien dit.
Au contraire, elle a minimisé le risque auprès du public notamment.
Elle aurait dû nous alerter. Et sans délai.
D’autant plus qu’elle est, avant tout, Professeure de médecine.
Elle aurait dû nous alerter au lieu de cautionner ; au lieu de minimiser le risque ; au lieu de nous tromper ; au lieu de nous faire perdre un temps précieux…
Un temps qui aurait, au moins, pu permettre de déclencher des commandes de masques, de produits hydro-alcooliques, de lunettes de protection, etc. Un matériel nécessaire à la protection de toute personne ; et en particulier à nos "commandos des forces spéciales" : les soignants qui se trouvent en première ligne, et sans protection, face à ce nouvel agent pathogène, jusqu'alors inconnu.
C’est de la vie des gens dont on parle.
Elle savait, mais elle a quitté le navire.
Ce n’est pas ce que l’on est en mesure d’attendre d’un « Chef ».
Elle a quitté le navire.
Pour se présenter aux élections municipales.
Arrivée en troisième position lors du premier tour, organisé pourtant de façon, pour le moins surprenante, elle vient maintenant critiquer, a posteriori, la tenue de ces mêmes élections.
Alors que le Président de la République parle de « Guerre » sanitaire, non seulement elle déserte, mais elle tente, en plus, de jeter le trouble dans la cohésion nationale ; dans les troupes…

Une attitude qui contraste terriblement avec son choix, pour le moins autoritaire, visant à imposer à toute la population française l’« obligation » vaccinale.
Une obligation qui aurait été motivée, selon l’intéressée, par un seul but : la protection de la santé de cette population.
Or, en réalité, la véritable raison de cette obligation trouverait sa source dans l’injonction émise par le Conseil d’État à destination du précédent Gouvernement. Une injonction demandant la mise sur le marché d’une composition de vaccins correspondant aux seuls trois vaccins alors obligatoires.
Faute de pouvoir contraindre les laboratoires pharmaceutiques à respecter cette demande de la plus haute juridiction administrative, elle fait plutôt le choix d’adapter le calendrier vaccinal aux compositions de vaccins déjà imposées, de façon unilatérale, par lesdits laboratoires pharmaceutiques. Il faudrait dire aussi que le Conseil d’État lui aurait laissé une faille qu’elle a su saisir.
Nos lecteurs se souviendront de nos nombreuses alertes émises, là encore, en temps réel sur ce sujet ; alertes toujours accessibles sur ce site.

Elle a donc su publiquement déployer son autorité pour soumettre toute une population.
Une autorité accompagnée d’un zeste de déclarations, pour le moins inexactes.
Telle que celle publiquement tenue, le 23 janvier 2018, sur BFMTV : « Un vaccin obligatoire (…) il n’y a pas d’effets secondaires ».
Une déclaration inexacte, voire mensongère.
À laquelle nous avons répondu dans notre article du 8 février 2018 ainsi intitulé : « « Un vaccin obligatoire (…) il n’y a pas d’effets secondaires » : une grave et inadmissible déclaration de Madame la Ministre de la Santé ».
Elle est restée insensible à notre alerte ; tout comme BFMTV.
Aucune rectification n’a été apportée. Le contradictoire semble impossible.
Pourtant cette alerte a été portée à sa connaissance ; y compris par l’intermédiaire du réseau social Tweeter.

Notre Tweet du 19 décembre 2018, copie à BFMTV

« Mme BUZYN (Professeur de médecine), votre position temporaire de Ministre ne vous autorise pas à diffuser une information inexacte sur un médicament sur BFMTV : "Un vaccin obligatoire (…) il n’y a pas d’effets secondaires" »




Donc, d’un côté, la population est assujettie à des arguments d’autorité pour son "bien", nous disait Madame Agnès BUZYN.
De l’autre côté, désormais, la même Agnès BUZYN, une fois que ses prévisions sur la diffusion masquée du SARS-CoV-2 (COVID-19) s’avèrent fausses et que son espoir d’être élue Maire de Paris s’éloigne, nous explique qu’elle avait conscience de la gravité de la situation qui menaçait la santé de cette même population, mais qu’elle s’est abstenue de nous alerter.
Pis encore, elle semble nous avoir menti.
Surprenant comportement donc.

Quelle crédibilité accorder donc à la parole de Madame Agnès BUZYN ?

Elle a aussi ignoré nos écrits qui l’alertaient sur les obstacles à la pharmacovigilance.
Cette alerte est disponible dans notre article du 10 septembre 2018.
Face à ce mépris, le 10 décembre 2018, un livre est donc paru sous le titre : « Obstacles à la pharmacovigilance : Délinquance en col blanc ; Inertie des pouvoirs publics ».
Puis, notre article du 21 septembre 2019 informe du « Putsch administratif » sur les vigilances sanitaires. Notre alerte a pourtant été relayée par l’ANSM (agence nationale de sécurité du médicament).

L’un des Conseillers de Madame la Ministre ose même nous adresser un accusé de réception à notre e-mail nous indiquant : "Votre message a été supprimé sans être lu".
Elle est également restée muette face à ce comportement malgré notre autre tweet, en date du 15 décembre 2018, portant à sa connaissance ce fait : « Madame La Ministre, Hier, j’ai adressé un e-mail à l’un de vos Conseillers. En retour, je reçois : "Votre message a été supprimé sans être lu". En tant que Praticien Hospitalier, je suis déçu. Est-ce le signe du respect et du dialogue ? ».

Notre Tweet du 15 décembre 20218





Notre article du 8 juillet 2018 alertait déjà sur « des pratiques qui menacent l’efficience du système d’alerte sanitaire et donc la sécurité des patients ».

Des alertes. Mais, toujours en vain. Rien ne bouge.

À titre subsidiaire, il y a lieu de rappeler le niveau de l’argumentation de Madame la Ministre lors de l’« Institutionnalisation de l’« enfant sans père » » (notre article du 28 septembre 2019).

Les déclarations inexactes, voire mensongères, de Madame Agnès BUZYN n’auraient pas pu prospérer sans l’aide des médias.
La presse, en général, est aussi responsable de cette situation. Excepté quelques journalistes qui essayent, tant bien que mal, de faire leur travail sérieusement.

En général, le public n’a pas toujours véritablement accès à une information indépendante et contradictoire.
Souvent, cette presse se contente de diffuser les informations qui viennent des autorités et des leaders d’opinion, notamment.
Sans même s’interroger sur les éventuels liens et/ou conflits d’intérêts.

Pourtant, par exemple, une évaluation des guides de la haute autorité de santé (HAS) effectuée par la revue indépendante « Prescrire » révèle que seulement 6% de ces « guides » sont jugés « intéressants ». Et environ 21% de ces documents ont « des défauts majeurs ou susceptibles de nuire à la qualité des soins » (article du 16 janvier 2018).

Et malgré la sanction infligée, par l’Ordre des médecins, à un pédiatre qui n’avait pas déclaré ses « liens d’intérêts, qui sont patents, avec les fabricants de vaccins : Pfizer, GSK, Sanofi Pasteur MSD et Novartis », ce médecin continuerait de prospérer via les médias (article du 7 décembre 2018).

Souvent, la presse, notamment nationale, ne tient pas compte des arguments contradictoires que peuvent apporter tel ou tel professionnel de santé.
Elle ignore les alertes ascendantes. Et notamment celles qui émanent de professionnels exerçant ailleurs qu'à Paris.

Nous n’avons vu aucun journaliste relayer cet article informant sur cet « exemple de manipulation de l’information » concernant l’interdiction, depuis 2010, de « la publicité pour le Vaccin GARDASIL® ». Et alors même que ces « affirmations inexactes » ont été « relevées par l’Agence française de sécurité sanitaire » ; et que cette décision a été publiée au Journal Officiel de la République Française « JORF » (article du 31 décembre 2019).

Les professionnels de santé ont même été exclus lors de la consultation publique lancée par la haute autorité de santé (HAS) concernant le projet de généralisation à tous les garçons du vaccin GARDASIL9® (article du10 novembre 2019).

Mais, lorsque des médecins et pharmaciens indépendants alertent, un "journaliste" de ParisMatch ose même qualifier ces lanceurs d’alerte de : « antivax convaincus » et de « terroristes » (notre réponse à ParisMatch du 14 mai 2019).

Notre alerte adressée au Président de l’Assemblée nationale lui demandant la saisine du Conseil constitutionnel n’a jamais été reprise par aucun média (article du 20 décembre 2017).

Ce ne sont que des exemples, non exhaustifs, que nous avons constatés à notre niveau. Et qui se fondent sur notre expérience vécue.

Ce type de journalisme transformerait donc ce respectable métier en un organe de propagande des arguments d’autorité. Pourtant, les journalistes devraient rester « les chiens de garde de la démocratie », en l'espèce sanitaire.

Rappelons, tout de même, le « mépris » qui avait été réservé à l’alerte du Professeur Didier RAOULT, pourtant directeur de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée Infection basé à Marseille. L’expertise de l’équipe de ce centre de référence nationale et mondiale a été réduite à des « fake news ».

Tout simplement extraordinaire.

Ce qui se passe, en France, depuis de nombreuses années, et bien avant l’arrivée de Madame Agnès BUZYN à la tête du Ministère des solidarités et de la santé, relève au moins d’un manquement au devoir d’alerte.

C’est, pour le moins, une faute médicale, éthique, morale, politique, voire juridique.

Le discours officiel peut donc être inexact, voire mensonger.

Avec éclat, le nouveau Coronavirus en apporte la preuve.

Le SARS-CoV-2 s’avère être l’extraordinaire révélateur des conséquences de cette triptyque : déclarations inexactes, voire mensongères des autorités sanitaires ; inertie des pouvoirs publics ; inconscience voire complicité des médias.

Désormais, chaque personne peut comprendre l’importance d’une alerte sanitaire, notamment ascendante émanant d’un « simple » professionnel de santé qui, lui, connaît bien le terrain et qui a le « nez dans la poussière », au plus près des patients notamment.

L’intelligence est dans la soute.

Nous n’aurions jamais imaginé qu’un jour la vérité viendrait d’un être minuscule, invisible, mais puissant : un virus.

Ce jour est donc venu.

Alors, oui, il y avait un avant SARS-CoV-2.

Et, oui, il y aura bien un après COVID-19.

En tout cas, nous l’espérons.



Rappel : notre dossier sur le nouveau Coronavirus (SARS-CoV-2 ; COVID-19, régulièrement mis à jour (cliquer ici)







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