mercredi 25 mars 2020

Nouveau Coronavirus. PROTOCOLE marseillais (Hydroxychloroquine – Azithromycine) : un « commencement » de preuve serait-il moins pertinent qu’une « absence » de preuve ?


Pour traiter, voire prévenir, la nouvelle maladie (COVID-19) liée au nouveau Coronavirus (SARS-CoV-2), l’institut hospitalo-universitaire (IHU) méditerranée infection, basé à Marseille et dirigé par le Professeur Didier RAOULT, propose un protocole à base d’Hydroxychloroquine (PLAQUENIL® ou autre) et Azithromycine (ZITHROMAX® ou autre).

Ce nouveau et invisible microbe (SARS-CoV-2) révèle au moins deux vérités : une inégalité dans la prise en charge des patients ; et le "dogme" selon lequel une « absence » de preuve serait préférable à un « commencement » de preuve.

Certains s’opposent à ce protocole en affirmant que l’équipe marseillaise ne verse pas une preuve parfaite.
Tout en reconnaissant un « commencement » de preuve.
Et brusquement, ces opposants semblent se souvenir de la liste des effets indésirables, et des interactions, qui sont susceptibles d’être générés par ces deux anciens médicaments, peu coûteux par ailleurs. Deux médicaments qui sont utilisés dans d’autres situations.
Mais, pour l’instant, et dans l’immédiat, ces opposants n’ont aucune autre solution à proposer ; excepté d’attendre les éventuels résultats de plusieurs essais cliniques qui seraient en cours.

Mais à ce jour, en France, combien de médicaments sont mis sur le marché malgré leur insuffisante évaluation du rapport bénéfice/risque ? Combien de médicaments bénéficient toujours d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) alors qu’ils sont plus dangereux qu’utiles ?

Pourquoi ce protocole marseillais ne pourrait-il pas bénéficier, par exemple, des procédures, contrôlées, relatives aux autorisations temporaires d’utilisation (ATU) de cohorte, voire nominative ?

Pourquoi tous les patients concernés ne pourraient-ils pas bénéficier de ce protocole marseillais dans le cadre, contrôlé, d’un essai clinique, par exemple ?

Certains « élus » - par exemple - ont, eux, fait le choix d’être traités par le protocole marseillais.

Pis encore, chaque établissement de santé voire chaque région, notamment, semble mettre en place "son" propre "protocole" pour tenter de maîtriser ce nouvel agent pathogène. Et sans preuves notamment scientifiques vérifiables.

Certains ne préconiseraient d’administrer l’Hydroxychloroquine (PLAQUENIL® ou autre) que lorsque le patient est dans un état grave ; lorsqu’il serait en réanimation notamment. Mais, dans ce cas, comment lui administrer ce médicament qui se présente sous forme de comprimés ? Etc. ?

Rappelons que chaque médecin est libre de sa prescription. Que cette prescription est basée, avant tout, sur « les données acquises de la science » (article R.4127-8 du code de la santé publique ; à lire dans son intégralité). Et non pas en se fondant, uniquement sur lesdites (AMM). Cette base est confirmée par un autre article du même code : l’article R.4127-32.

Les actuelles divergences scientifiques nous paraissent légitimes, et saines, eu égard notamment à la nouveauté de l’agent pathogène en cause. Dans cette situation d’urgence, elles opposent en particulier le raisonnement classique - reposant sur une méthodologie statistique - et un autre raisonnement - fondé avant tout sur l’observation clinique -.

D'ailleurs, et dans l'indifférence quasi-générale, ladite méthode classique a été malmenée depuis un certain temps déjà. Comme le relate notre article, publié le 10 novembre 2017, sous le titre : « Des médicaments commercialisés plus rapidement malgré une évaluation insuffisante : un rapport de 2017 de l’agence européenne du médicament (EMA) ».

Ce nouveau microbe met en évidence une autre réalité et notamment une inégalité dans la prise en charge des patients entre les pays ; et au sein d’un même pays : entre les territoires, notamment français.

En pareilles circonstances, pour le moins exceptionnelles, un aspect important trouve donc ici sa pleine dimension : l’information « claire, loyale et appropriée » du patient ; et l’obtention de son consentement libre et éclairé ; conformément aux dispositions du code de la santé publique, notamment.

Nous pensons que, eu égard à la transparence voulue par les autorités ad hoc, chaque établissement de santé devrait rendre public, auprès de la population, "son protocole".

Ce nouveau et invisible microbe révèle donc au moins deux vérités : une inégalité dans la prise en charge des patients ; et le "dogme" selon lequel une « absence » de preuve serait préférable à un « commencement » de preuve.

L’autre révélation concerne « la triptyque du mensonge » (cf. notre article du 21 mars 2020).

Enfin, pour aider les personnes qui pourraient être anxieuses en ce moment, nous conseillons la lecture d’au moins les deux articles suivants :

« DOSSIER. Nouveau Coronavirus (SARS-CoV-2 ; COVID-19) : quelques informations utiles » ; régulièrement mis à jour. (Cliquer ici)

« France. Nouveau Coronavirus : Le Président de la République cible un facteur déterminant. » (Cliquer ici)




Autre lecture : L’avis d’un médecin (Docteur Gérard Maudrux) publié, le 23 mars 2020, sur « LE QUOTIDIEN DU MEDECIN Blogs » sous le titre : « Covid-19 : un second scandale de la Chloroquine. » (Cliquer ici)








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