mardi 7 mai 2019

À l’aube d’un nouveau raisonnement sur la Rougeole. IHU Méditerranée – Infection, Marseille : « On sait avec la rougeole que le fait d’avoir des anticorps [le fait d’être vacciné] ne signifie pas qu’on est forcément protégé contre la maladie »


Les affirmations qui suivent ne sortent pas de la bouche de ceux communément appelés « anti-vax ». Non, ils émanent de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée-Infection de Marseille. Elles sont audibles dans une « vidéo – Bulletin d’information scientifique de l’IHU », en date du 17 avril 2019, intitulée : « Aujourd’hui la rougeole » :
« (…) Tout le monde avait parié que la rougeole disparaîtrait de la surface de la Terre pendant le courant du 20ème siècle et que ça n’est pas arrivé et qu’actuellement le nombre de cas est en train d’augmenter par rapport à ce qu’il était il y a quelques années. Donc c’est une surprise pour les uns et les autres et qui nécessite effectivement des explications mais probablement un peu plus sophistiquées que simplement c'est parce que les gens sont idiots et ne veulent pas se vacciner » ;
« On sait avec la rougeole que le fait d’avoir des anticorps ne signifie pas qu’on est forcément protégé contre la maladie » ;
« On le voit de plus en plus avec la rougeole effectivement c’est ce qu’on appelle des échecs vaccinaux secondaires : donc des gens qui ont été vaccinés correctement, qui ont deux doses, qui ont une documentation d’un titre d’anticorps dans le sang qui protège normalement contre la rougeole, et qui font quand même la maladie clinique. Et ces échecs secondaires sont peut-être dus en fait au fait que ces anticorps qui ciblent une souche vaccinale ne sont pas efficaces contre les génotypes du virus qui circulent actuellement ou en tout cas pas autant que l’était le vaccin auparavant contre le clone qui est présent dans le vaccin.» ;
« On est en train d’évoluer vers un mode de pensée, en tout cas nous, qui est : il est possible que pour la rougeole comme pour la grippe il faut qu’il y ait un mélange de souches de différentes natures dans les nouveaux vaccins et pas refaire le même vaccin qu’on fait depuis des décennies pour faire face au fait que il y a eu une telle pression de sélection sur la souche initiale qu’il émerge des souches qui sont résistantes à ce vaccin. C’est un même mécanisme que celui de la résistance aux antibiotiques (…) quand on se focalise sur un microbe donné, on savait ça pour d’autres microbes, pour la rougeole c’est quelque chose que l’on découvre (…) on a eu un interne qui a fait une rougeole alors qu’il avait des anticorps extrêmement élevés (…). »
Le CTIAP vous propose également de lire notamment cette publication : « Antigenic Drift Defines a New D4 Subgenotype of Measles Virus » (Journal of Virology, American society for microbiology, J Virol. 2017 Jun 1 ; 91 (11)). Il s’agirait d’un nouveau subgénotype « D4.2 » qui vient d’être identifié et qui serait apparu probablement sous la pression de sélection de la vaccination. Il serait surtout fréquent en France et en Grande-Bretagne. Il serait potentiellement source de résistance au vaccin.








1 commentaire:

  1. "On sait avec la rougeole que le fait d’avoir des anticorps [le fait d’être vacciné] ne signifie pas qu’on est forcément protégé contre la maladie"

    Ce qui ne prouve en rien que la vaccination ne serait pas une bonne chose.

    RépondreSupprimer