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samedi 20 mars 2021

Vaccins contre la Covid-19 : des informations susceptibles d’intéresser les deux avocats israéliens auteurs de la plainte auprès de la Cour pénale internationale (CPI)

 

Objet : Vaccins contre la Covid-19 (Sars-CoV-2) ; Plainte provenant d’Israël, déposée par deux avocats israéliens auprès de la Cour pénale internationale (CPI).

 

Transmission, pour information, de certaines données relevées, cette fois, en France. Ces éléments sont disponibles sur le site du CTIAP (centre territorial d’information indépendante et d’avis pharmaceutiques) du centre hospitalier de Cholet ; région des Pays-de-la Loire ; département du Maine-et-Loire (49) ; France.

 

 

 

Lettre ouverte

 

À l’attention de Ruth Makhacholovsky et Aryeh Suchowolski

Avocats israéliens

Auteurs de la plainte déposée auprès de la Cour pénale internationale (CPI)



Madame, Monsieur,

Bonjour,

 

 

 

En France, le 19 mars 2021, le journal FranceSoir publie un article intitulé « Ruth Makhacholovsky et Aryeh Suchowolski, la plainte à la Cour pénale internationale ».

 

Cet article affirme notamment ceci : « Avocats israéliens, Ruth Makhacholovsky et Aryeh Suchowolski ont déposé une plainte à la Cour pénale internationale de la Haye, pour violation du code de Nuremberg par l’Etat israélien ».

 

Dans cet article, ce journal, en partenariat avec BonSens, publie également une vidéo (d’une durée de 31min 41s) sous le titre « Les Debriefings FranceSoir ; Ruth Makhacholovsky et Aryeh Suchowolski ». Ces échanges ont attiré davantage mon attention.

 

Afin de contribuer à la recherche et à la manifestation de la vérité, je souhaite porter à votre connaissance des faits qui sont relevés, cette fois, en France.

 

Car, le constat par vous-mêmes effectué en Israël semble confirmer certains faits que j’ai pu observer dans le cadre de mon exercice professionnel notamment. Nos constats respectifs pourraient s’avérer concordants.

 

Par ailleurs, en France notamment, la responsabilité de certains médias traditionnels (dominants) devrait également être interrogée. Alors que ce sujet a une portée d’intérêt général, ces médias ne semblent pas permettre un débat public, contradictoire et utile. Toute analyse divergente par rapport au discours "officiel" semble encourir la censure ; et son auteur la qualification d’« antivax » ou de « complotiste ». Pourtant cette analyse contradictoire est argumentée, vérifiable, et fondée sur notamment des affirmations et des documents émanant des autorités ad hoc elles-mêmes.

 

Ces faits, constatés en France, sont déjà disponibles. Ils sont publiés sur le présent site du CTIAP (centre territorial d’information indépendante et d’avis pharmaceutiques) du centre hospitalier de Cholet ; bien avant le dépôt de ladite plainte. Cet hôpital public est situé dans l’Ouest de la France, région des Pays-de-la Loire, département du Maine-et-Loire (49). J’exerce dans cet hôpital depuis septembre 2002. Je suis pharmacien des hôpitaux, praticien hospitalier, responsable de l’unité de « pharmacovigilance – coordination des vigilances sanitaires – CTIAP ».

 

Ces publications du CTIAP constituent notamment des alertes.

 

Parmi ces alertes figure une lettre ouverte récente, en date du 5 mars 2021, publiée sous le titre « Covid-19. Projet de vaccination « obligatoire » des soignants : lettre ouverte au Ministre des solidarités et de la santé ».

 

D’autres faits et alertes peuvent être consultés dans les articles, non exhaustifs, suivants :

 

Le 8 mars 2021 – « LETTRE OUVERTE. Vaccination des « soignants » contre la Covid-19 : Réponse à l’injonction diffusée par 7 Ordres professionnels de santé » ;

 

Le 4 mars 2021« Efficacité des vaccins contre la Covid-19 : le Conseil d’État relève les contradictions de l’« administration » française » ;

 

Le 17 février 2021« Vaccins contre la Covid-19 : le pharmacien réduit à un simple distributeur automatique ? » ;

 

Le 20 janvier 2021« Décès après la vaccination contre la Covid-19 : la « preuve diabolique » (exigée des familles des personnes décédées) » ;

 

Le 13 janvier 2021« ALERTE. Vaccin contre la Covid-19 (Tozinaméran ; COMIRNATY°) : des informations contestables diffusées auprès des professionnels de santé et du public » ;

 

Le 9 janvier 2021« Le vaccin contre la Covid-19 (Tozinaméran ; COMIRNATY°) pourrait-il être qualifié de « défectueux » par le juge ? » ;

 

Le 6 janvier 2021« Vaccin contre la Covid-19 (Tozinaméran ; COMIRNATY°) : quelques documents utiles et éloge de la prudence » ;

 

Le 26 décembre 2020« « Vaccin contre la Covid-19 (Tozinaméran ; COMIRNATY°) : l’analyse du CTIAP confirmée par celle de la revue indépendante Prescrire notamment » ;

 

Le 20 décembre 2020« Vaccin contre la Covid-19 : ce que la population devrait savoir » : Intégralité de la Conférence – en direct et à distance – du 17 décembre 2020 » ;

 

Le 12 novembre 2020« Vaccin contre la Covid-19 : ce que la population devrait savoir » ;

 

Etc.

 

 

 

Bien cordialement,

 

 

 

Docteur Amine UMLIL

Pharmacien des hôpitaux, praticien hospitalier

Juriste (Droit de la santé)

Extrait du Curriculum vitae (C.V.)

 

 






jeudi 18 mars 2021

Débat public sur les vaccins contre la Covid-19. Réponse au Docteur Jean-Michel DEBARRE : proposition d’un duel télévisé en direct

 

Dans le cadre de la vaccination contre la Covid-19, nos concitoyens français, et notamment les Choletais, ont peut-être de la chance. Ils pourraient, enfin, assister à un véritable débat public, contradictoire et utile qui oppose un médecin et un pharmacien.

 

En effet, suite à mes deux lettres ouvertes adressées le 5 mars 2021 et le 8 mars 2021 respectivement au Ministre des solidarités et de la santé, et aux 7 Ordres professionnels de santé notamment ; et suite aux nombreuses réactions approuvant le contenu de ces lettres, le journal Le Courrier de l’Ouest a souhaité m’interroger.

 

Cet entretien est publié le 14 mars 2021 sous le titre « Covid-19. Vaccination : un pharmacologue choletais s’oppose à toute obligation en l’état ».

 

Dans sa version « papier » parue le 15 mars 2021, cet article du Courrier de l’Ouest relève notamment ceci : « Sollicitée pour réagir aux propos du Dr Amine UMLIL, et faire témoigner un soignant acceptant de se faire vacciner, la direction de l’hôpital n’a pas souhaité donner suite à nos demandes ».

 

D’ailleurs, dès le 15 décembre 2020, le directeur du centre hospitalier de Cholet écrivait au Courrier de l’Ouest : « La réussite de ces opérations [de la vaccination] suppose l’adhésion et la confiance de la population, qui passe par une information claire et transparente sur le sujet. C’est pourquoi l’initiative du CTIAP est la bienvenue ».

 

Mais, Monsieur Jean-Michel DEBARRE, lui, a souhaité réagir, ouvertement, à mes affirmations publiées le 14 mars 2021. Et c’est son droit. Hier, le 17 mars 2021, le même Courrier de l’Ouest a publié cette réaction sous le titre « Cholet. Covid-19. Les réserves vaccinales du Dr Amine Umlil jugées « déplacées » ».

 

Monsieur Jean-Michel DEBARRE est présenté, par le Courrier de l’Ouest », comme étant « Dermatologue choletais », « Docteur en médecine », « Docteur en droit » et « ex-candidat aux municipales à Cholet ».

 

Moi, je suis « Pharmacien des hôpitaux, praticien hospitalier », « Docteur en pharmacie » et « juriste » en droit de la santé, notamment.


N.B. : En ce qui me concerne, j’ai fait le choix de faire des études de Droit en suivant le cursus normal (LMD) : en commençant par une Licence ; en validant un Master 2 ; pour l’instant, mon projet de Doctorat ayant été ralenti par la situation liée aux modalités de gestion de la Covid-19. Voici un extrait de mon Curriculum vitae (C.V.).

 

Afin d’éviter des échanges, potentiellement interminables par voie de presse écrite, et pour éviter de se cacher derrière son clavier, je propose à mon contradicteur un duel télévisé en direct qui sera diffusé à une heure de grande audience.

 

Nous sommes face à deux approches opposées concernant notamment la méthode d’évaluation du rapport bénéfice/risque d’un médicament (en l’espèce les vaccins contre la Covid-19) ; concernant les modalités d’information du public ; concernant l’interprétation des règles professionnelles qui nous sont imposées par la Loi (au sens large) ; etc.

 

Selon cet article du Courrier de l’Ouest, Monsieur Jean-Michel DEBARRE aurait « jugé » mes affirmations « déplacées ». Et encore une fois, c’est son droit de penser cela et de l’exprimer librement et publiquement. Je suis conscient que ma réflexion proposée est en décalage avec le discours ambiant comme cela a d’ailleurs déjà été relevé par ce journal : « À rebours du discours sanitaire ambiant ».

 

Monsieur Jean-Michel DEBARRE, lui, semble tenir, publiquement, des propos qui pourraient relever plus d’un discours de nature « politique » que d’une analyse ad hoc conforme aux données acquises de la science et à la rigueur médicale et juridique nécessaire en pareilles circonstances. Il se contente de livrer des affirmations imprécises, approximatives, incomplètes, inexactes, qui ne peuvent nourrir qu’une appréciation d’ordre général. Une telle posture pourrait induire les gens, le public, en erreur. Toute personne a le droit à une information claire, loyale et appropriée avant de donner, éventuellement, son consentement libre et éclairé ; ledit consentement est au rang des libertés fondamentales.

 

Monsieur Jean-Michel DEBARRE « appelle à la confiance ». Or, en réalité, les gens n'ont plus totalement « confiance » dans les autorités sanitaires et dans les Hommes (femme et homme) politiques notamment ; et qui pourrait leur en vouloir ? Désormais, les gens ne souhaitent plus croire ; ils veulent comprendre. Et c’est tout le sens de notamment les conférences que le CTIAP (du centre hospitalier de Cholet) propose régulièrement au public depuis plusieurs années. Le vaccin est un médicament ; il ne relève pas du dogme. Et, le « paternalisme médical » date d’une période révolue depuis au moins 2002. Il existe un principe : dans le domaine du médicament (dont les vaccins), en cas de doute sur le rapport bénéfice/risque, ce doute doit bénéficier aux patients et à toute personne humaine ; et non pas à ces produits et à leurs fabricants. La récente « suspension » de l’utilisation du vaccin contre la Covid-19 des laboratoires Astra Zeneca, par plusieurs pays notamment européens, en est la plus belle expression. Ledit principe est tiré du bon sens et des enseignements de l’Histoire des médicaments (dont les vaccins) notamment ; plus exactement, de ce qui a été qualifié, par certains, de « scandales sanitaires » à répétition. Mais, manifestement, ces leçons ne semblent toujours pas avoir été retenues par tout le monde.

 

Monsieur Jean-Michel DEBARRE soutient que « les » vaccins sont « l’arme essentielle dans la lutte contre la Covid-19 » ; sans même opérer de distinction entre les différents vaccins disponibles. Le dogme vaccinal.

 

Il ne semble exprimer aucune nuance, aucun doute, aucune réserve, aucune prudence ; alors même que le doute jaillit pourtant des propos et des écritures des autorités ad hoc, elles-mêmes : le Ministre des solidarités et de la santé et ses services ; la haute autorité de santé (HAS) ; l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ; Santé publique France ; etc.

 

Selon cet article de presse, « Jean-Michel Debarre ne comprend pas les réserves émises dans notre journal par le Dr Amine Umlil, le responsable de la pharmacovigilance du centre hospitalier de Cholet, sur la campagne vaccinale ». Il ne serait pas le premier « médecin », notamment, à ne pas comprendre, immédiatement et rapidement, de telles réserves.

 

L’explication a, pourtant, déjà été livrée par notamment un « Docteur en médecine », « psychiatre des hôpitaux », « praticien hospitalier au centre hospitalier de Cholet depuis 1980 », « ancien président de sa commission médicale d’établissement ». Ce médecin « atteste » ce qui suit :

 

« Je soussigné (…), atteste, en ce qui concerne mon collègue, Monsieur Amine UMLIL, pharmacien des hôpitaux,

1. Celui-ci apporte au centre hospitalier de Cholet un potentiel de connaissances, de compétences, d’exigences, nouvelles et de nature à constituer une contribution extrêmement positive au fonctionnement de l’hôpital ; il y a lieu de relever en particulier :

des connaissances scientifiques et méthodologiques, rares, une aptitude concrète à l’évaluation des produits et des procédures pharmaceutiques conformes aux exigences actuelles de la science, et surtout : indépendantes des actions commerciales des firmes pharmaceutiques ;

une connaissance précise, détaillée, actuelle de la réglementation relative à l’exercice de sa profession et, ce qui est encore plus important, un rapport positif à la loi et aux règlements ;

une référence constante aux règles de métier de sa profession, en entendant par là non pas seulement les us-et-coutumes et les habitudes de celle-ci mais les normes constitutives de l’excellence, d’où, chez mon collègue, un rapport spontanément sincère et sérieux, mais méthodique, aux procédures des démarches qualité ;

une mise en œuvre effective, chaque fois qu’il n’y a pas été mis obstacle, de ces compétences en termes de performance, en particulier au service des patients grâce à sa disponibilité efficace et rapide auprès des médecins cliniciens, grâce à la qualité et à l’actualité de son information (et de la diffusion de cette information) relative aux risques liés à la pharmacothérapie fondée scientifiquement et non simple relais des messages commerciaux des firmes pharmaceutiques ;

un respect de principe, sans doute excessif, parce que systématique, pour ses aînés et pour les détenteurs de l’autorité, de nature à lui rendre totalement inintelligible que ceux-ci ne s’illustrent pas par leur exemplarité en termes relationnels, professionnels, déontologiques et éthiques.

(…) ».

 

Etc.

 

 

Par ces motifs, non exhaustifs, je propose donc à mon opposant, Monsieur Jean-Michel DEBARRE, de bien vouloir accepter ce face-à-face, serein et apaisé, qui porte sur un sujet d’intérêt général.

 

Il viendra avec ses certitudes ; et moi avec mes doutes. Il pourrait ainsi nous expliquer notamment ce qu’il qualifie d’« Obligation fraternelle ».

 

Un éventuel refus de sa part de cette confrontation sera interprété comme une reconnaissance du bien-fondé de l’intégralité de mes réflexions publiées ; et de la légèreté, et c'est peu dire, de sa réaction.

 

Enfin, je demande au Courrier de l’Ouest notamment, de bien vouloir relayer la présente invitation, avec tous ses éléments (en mettant éventuellement un lien vers cette lettre), dans ses colonnes afin que l’intéressé, Monsieur Jean-Michel DEBARRE, puisse en prendre connaissance.

 

 

Dans l’attente d’une éventuelle réponse de Monsieur Jean-Michel DEBARRE,

 

 

Bien cordialement,

 

 

 

Docteur Amine UMLIL

Pharmacien des hôpitaux, praticien hospitalier

Juriste (Droit de la santé)

Extrait du Curriculum vitae (C.V.)

 

 






dimanche 14 mars 2021

Comprendre le délabrement de l’hôpital public français en 6 lectures

 

Le 10 mars 2021, dans l’émission « Bercoff dans tous ses états » diffusée en direct sur SUD RADIO, Monsieur Bernard KRON (membre de l’académie de chirurgie et vice-président de l’association des anciens internes des hôpitaux de Paris) a présenté son nouveau livre intitulé « BLOUSES BLANCHES, COLÈRE NOIRE » (cf. lien en bas de l’article publié le 11 mars 2021). Ce livre évoque l’effritement de l’hôpital public.

 

C’est l’occasion de rappeler mes précédentes réflexions publiées ; dont la première date de septembre 2006. Il y a donc plus de 14 ans. Ces analyses et alertes sont donc rappelées dans ce qui suit : un éditorial (I) publié dans un revue nationale professionnelle avec comité de lecture ; un article (II) publié sur ce même site ; un livre (III) ; deux tribunes dans le journal LE POINT (IV et V) :

 

I- 2006 : « L’hôpital public est-il soluble dans le marketing ? » (Éditorial, Le Pharmacien Hospitalier, la revue des pharmaciens publics et privés, n°166)

 

 






 

II- 2008 : « Hôpital public. Lits de réanimation insuffisamment occupés : le directeur enjoint au chef de service de s’expliquer sur la perte « financière » engendrée » (article publié le 24 octobre 2020)

 

 

 

 

III- 2016 : Livre « L’équation hospitalière : de R. BOULIN à M. TOURAINE »

 

 



 



IV- 2020, dans LE POINT : « TRIBUNE. L’hôpital public a besoin d’un choc structurel »

 

 

V- 2020, dans LE POINT : « TRIBUNE. 23 propositions nouvelles et indépendantes pour l’hôpital public de demain »

 

 

 

Docteur Amine UMLIL

Pharmacien des hôpitaux, praticien hospitalier

Juriste (Droit de la santé)

Extrait du Curriculum vitae (C.V.)

 







jeudi 11 mars 2021

Covid-19. Projet de vaccination « obligatoire » des soignants : SUD RADIO, émission d’André BERCOFF, serait-il le seul média français à permettre un débat public, contradictoire et utile ?

 

Dans le cadre de la Covid-19, une lettre ouverte, adressée au Ministre des solidarités et de la santé, a été publiée le 5 mars 2021. Son objet porte sur le projet de vaccination « obligatoire » des « soignants ».

 

Suite à cette lettre notamment, le 10 mars 2021, en direct, SUD RADIO, dans l’émission de Monsieur André BERCOFF, a donné la parole à trois soignants : une aide-soignante, un infirmier et un pharmacien (et juriste) hospitaliers.

 

Je tiens à renouveler mes remerciements à Monsieur André BERCOFF, à Madame Clémence HOUDIAKOVA, et à toute l’équipe de SUD RADIO.

 

En France, SUD RADIO serait-il le seul média à permettre un débat d’intérêt général, public, contradictoire et utile ? Serait-il le seul média à accepter une diversité des réflexions, d’analyses et d’opinions ?

 

L’intégralité de cette émission, intitulée « Bercoff dans tous ses états », est disponible via le lien suivant : cliquer ici

 

 

 

Docteur Amine UMLIL

Pharmacien des hôpitaux, praticien hospitalier

Juriste (Droit de la santé)

Extrait du Curriculum vitae (C.V.)

 







lundi 8 mars 2021

LETTRE OUVERTE. Vaccination des « soignants » contre la Covid-19 : Réponse à l’injonction diffusée par 7 Ordres professionnels de santé

 

À l’attention des 7 Ordres professionnels de santé suivants :

Ordre national des médecins ;

Ordre national des pharmaciens ;

Ordre national des chirurgiens-dentistes ;

Ordre national des sages-femmes ;

Ordre national des infirmiers ;

Ordre national des masseurs-kinésithérapeutes ;

Ordre national des pédicures-podologues.

 

 

 

Copie adressée à :

Monsieur le Président de la République, Emmanuel MACRON ;

Monsieur le Premier ministre, Jean CASTEX ;

Monsieur le Ministre des solidarités et de la santé, Olivier VÉRAN ;

L’Assemblée nationale ;

[au] Sénat ;

la haute autorité de santé (HAS) ;

l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

 

 

 

 

 

 

 

Dans le cadre de la vaccination contre la Covid-19, et de façon unanime, vous avez décidé d’adresser aux « soignants » ce qui pourrait être qualifié d’injonction.

 

Faisant suite à cette injonction, en date du 7 mars 2021, qui a été diffusée publiquement sous le titre « Les Ordres des professions de santé appellent l’ensemble des soignants à se faire vacciner », j’ai l’honneur de vous soumettre, dans ce qui suit, quelques observations qu’appelle, de ma part, votre initiative dont j’ai appris l’existence par voie de presse. La présente lettre ouverte ne présume pas du sens de ma décision personnelle (de se vacciner ou non).

 

Un tel communiqué au contenu autoritaire, diffusé publiquement par vos soins, pourrait laisser penser que des soignants seraient des "enfants capricieux", indisciplinés et irresponsables. Il livre les soignants au lynchage public notamment sur les réseaux sociaux. Il les stigmatise. Ces soignants ne font pourtant que s’interroger, de façon légitime, sur le rapport bénéfice/risque de ces vaccins contre la Covid-19. Ils s’interrogent d’abord pour l’intérêt des patients ; et ensuite pour leurs propres intérêts concernant leurs propres corps.

 

Ladite injonction appelle « d’une seule voix l’ensemble des soignants à se faire vacciner. A la fois parce que cela relève de leur devoir déontologique, protéger leurs patients en toutes circonstances, et parce que qu’il est impératif qu’ils puissent eux-mêmes se protéger contre le virus, ainsi que leurs proches, et freiner la propagation de l’épidémie ».

 

Vous affirmez que « le vaccin Astra Zeneca (…) est sûr et son efficacité est amplement démontrée (…) ». Vous ne semblez exprimer aucune nuance, aucun doute, aucune réserve, aucune prudence.

 

Le doute jaillit pourtant de notamment les propos, en date du 18 février 2021, du Ministre des solidarités et de la santé, lui-même ; des écritures du Ministère des solidarités et de la santé adressées (les 22, 25 et 26 février 2021) au juge administratif (le Conseil d’État) afin de justifier le maintien de l’enfermement des personnes âgées pourtant vaccinées ; des écritures de la haute autorité de santé (HAS), de celles de l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), de celles de Santé publique France, etc.

 

Pas plus tard que le 25 février 2021, et concernant notamment ce vaccin de la firme Astra Zeneca, la revue indépendante Prescrire rappelle l’absence « de nouvelles données décisives sur l’efficacité ». Elle soutient que « l’Agence suisse du médicament a fait savoir début février 2021 que : « les données soumises (…) sont encore insuffisantes pour permettre l’octroi d’une autorisation » pour » ce vaccin. Elle ajoute que « Fin février 2021, ce vaccin n’est pas autorisé aux États-Unis d’Amérique ».

 

Ces vaccins contre la Covid-19 ne bénéficient d’ailleurs que d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) qualifiée de « conditionnelle ». Je n’ai pas besoin de vous expliquer ce que cela veut dire.

 

Si ce que vous affirmez est exact, il suffira alors à une personne de se vacciner pour qu’elle soit protégée. De plus, les mesures barrières, les masques (dont les masques chirurgicaux, FFP2)… sont une alternative puisque leur efficacité a été promue par les autorités sanitaires depuis plusieurs mois. Pourquoi alors vouloir obliger les soignants à se vacciner ?

 

Une telle communication sur ces vaccins, qui sont des médicaments, heurte plusieurs dispositions du Code de la santé publique notamment ; que vous connaissez parfaitement.

 

Par ailleurs, par « décision du 2 février 2018 relative aux bonnes pratiques de pharmacovigilance », et au visa des dispositions législatives et réglementaires, le directeur général de l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) est venu, dans un « document unique », rappeler le cadre légal appliqué à la pharmacovigilance en France. Ces « bonnes pratiques » sont intégrées au Code de la santé publique. Elles consacrent justement les règles d’une « communication » portant « sur la sécurité d’emploi des médicaments » et notamment ceci :

 

« La communication est un outil de gestion des risques essentiel pour atteindre les objectifs de la pharmacovigilance en termes de promotion du bon usage et de prévention des risques. Elle peut s’adresser aux professionnels de santé, aux patients et aux usagers du système de santé en général. » ;

 

« La communication sur la sécurité d’emploi de médicaments suit les principes énoncés (…), en particulier la communication : est claire et adaptée aux destinataires afin de répondre à leurs attentes ; est présentée de manière objective et non trompeuse ; présente toujours le risque en perspective du bénéfice attendu ; fait état des éventuelles incertitudes ; est précédée si possible de la consultation des patients et des professionnels de santé, particulièrement lorsque la situation est complexe ; est cohérente et coordonnée entre les différents acteurs concernés ; tient compte des exigences réglementaires en matière de protection des données individuelles et de confidentialité ; est suivie, si possible, d’une évaluation de son impact ; ne doit présenter aucun caractère promotionnel. ».

 

Toute personne a le droit à une information claire, loyale et appropriée avant de donner, éventuellement, son consentement libre et éclairé. Ce consentement est au rang des libertés fondamentales. Cette personne, en l’espèce le soignant, a le droit à une information sur notamment les risques fréquents ou graves même exceptionnels. Cela est consacré par le droit et par la jurisprudence.

 

La vaccination est un acte médical. La décision de se vacciner, ou non, relève du colloque singulier qui unit la personne à son médecin ; médecin traitant notamment. Les échanges enregistrés dans ce cadre sont protégés, de façon absolue, par le secret professionnel médical.

 

Il y a lieu de rappeler que même l’accord du patient ne libère pas le professionnel de santé de cette obligation de secret médical. Une telle obligation est-elle respectée eu égard aux chiffres livrés dans votre communiqué : « 40% des personnels des Ehpad et 30% des soignants en établissements hospitaliers et de ville » ? Quelles sont exactement les données, de nature médicale, qui ont été communiquées aux autorités administratives ?

 

Votre injonction contraste avec l’inertie de certains Ordres professionnels dans d’autres dossiers tels que celui relatif à la chronique insécurité médicamenteuse à l’origine de près de 20 000 décès par an et depuis plusieurs décennies ; et dont la moitié (en moyenne) est évitableÀ titre accessoire, et pour information, je saisis cette occasion pour porter à votre connaissance (l’Ordre national des pharmaciens étant déjà informé) mon mémoire présenté, et soutenu publiquement, dans le cadre du Master 2 Droit de la Santé. Un diplôme délivré à la fois par la Faculté de droit de Rennes et par l’EHESP (école des hautes études en santé publique). Le titre de ce mémoire est :

 

Le circuit du médicament dans les établissements de santé

français face aux articles 223-1 et 223-2 du code pénal

« Des risques causé à autrui »

 

Ce mémoire est accessible via le portail documentaire de l’EHESP.

 

Votre communiqué est d’autant plus choquant lorsque l’on se souvient de certains constats effectués par la Cour des comptes notamment.

 

En ce qui me concerne, j’ai choisi d’être et de rester pharmacien ; à ne pas confondre avec un "épicier de luxe" qui poursuit des intérêts personnels, catégoriels et corporatistes. Je n'ai pas décidé de faire ce métier, qui relève d’une profession réglementée, pour "jouer" au supplétif d’une politique de santé qui fait la promotion du « mésusage » de ces vaccins notamment ; et qui diffuse, publiquement, des informations en décalage avec les « données acquises de la science ».

 

Le pharmacien poursuit un but d’intérêt général. Son indépendance professionnelle n’est pas là pour assurer son confort, mais pour garantir la protection du public. Comme cela émane des écritures-mêmes de l’Ordre national des pharmaciens.

 

Votre communiqué ne semble pas mentionner vos éventuels liens ou conflits d’intérêts comme cela est exigé par le Code de la santé publique (article L.4113-13).

 

Être « soignant » ne fait pas de moi un « esclave » de l’Ordre professionnel ou de telle ou telle autre entité.

 

En pareilles circonstances, un « soignant » a également le droit de disposer, librement, de son corps.

 

Vous savez aussi pourquoi l’obligation vaccinale contre la grippe, de ces mêmes professionnels de santé, n’a pu prospérer. Et on dirait que, brusquement, ladite grippe aurait disparu…

 

Votre injonction soutient « qu’il est impératif qu’ils [lesdits soignants] puissent eux-mêmes se protéger contre le virus, ainsi que leurs proches ». Vous seriez donc aussi mieux placés pour nous dicter ce qui est bon pour notre santé ; et même pour celle de nos proches.

 

« Ton corps appartient à la nation, ton devoir est de veiller sur toi-même. » (Extrait des 10 commandements de la santé… des jeunesses Hitlériennes (1939). Cité par J. ATTALI, l’Ordre cannibale, 1979).

 

Il est conseillé de lire notamment l’article publié, le 30 août 2020, sous le titre « Covid-19 : une épidémie de « malades », ou une épidémie de « tests » et de « médias » ? ».

 

Enfin, je vous adresse, à nouveau, la lettre ouverte, en date du 5 mars 2021, qui a été envoyée notamment au Ministre des solidarités et de la santé, Monsieur Olivier VÉRAN sous le titre « Covid-19. Projet de vaccination « obligatoire » des soignants : lettre ouverte au Ministre des solidarités et de la santé ».

 

Les soignants ne sauraient constituer le bouc émissaire, d’une politique de santé défectueuse, que l’on voudrait sacrifier sur la place publique. D’autant plus que des soignants, qui souhaitent se vacciner, voient leurs demandes refusées eu égard notamment à la pénurie des vaccins constatée.

 

Par ces motifs, non exhaustifs que je me réserve le droit de parfaire, je considère donc que votre injonction est, pour le moins, injustifiée. Infondée. Elle est préjudiciable à l’image des professionnels de santé ; voire même surtout à l’image des sept institutions ordinales dont les représentants ont jugé utile d'élaborer et de diffuser, publiquement, ladite injonction.

 

Je vous prie de bien vouloir recevoir l’expression de mon profond respect.

 

 

 

Docteur Amine UMLIL

Pharmacien des hôpitaux, praticien hospitalier

Juriste (Droit de la santé)

Extrait du Curriculum vitae (C.V.)