Dans le cadre de la vaccination contre la Covid-19, nos concitoyens
français, et notamment les Choletais, ont peut-être de la chance. Ils
pourraient, enfin, assister à un véritable débat public, contradictoire et
utile qui oppose un médecin et un pharmacien.
En effet, suite à mes deux lettres ouvertes adressées le 5 mars 2021
et le 8 mars 2021 respectivement au Ministre des solidarités et de la
santé, et aux 7 Ordres professionnels de santé notamment ; et suite
aux nombreuses réactions approuvant le contenu de ces lettres, le journal Le Courrier de l’Ouest a souhaité m’interroger.
Cet entretien est publié le 14 mars 2021 sous le titre « Covid-19. Vaccination : un pharmacologue choletais s’oppose à toute obligation en l’état ».
Dans sa version « papier » parue le 15 mars 2021, cet article du Courrier
de l’Ouest relève notamment ceci : « Sollicitée pour réagir aux propos du Dr Amine UMLIL, et faire témoigner un soignant
acceptant de se faire vacciner, la direction de l’hôpital n’a pas souhaité
donner suite à nos demandes ».
D’ailleurs, dès le 15
décembre 2020, le directeur du centre hospitalier de Cholet écrivait au Courrier
de l’Ouest : « La réussite de ces opérations [de la
vaccination] suppose l’adhésion et la confiance de la population, qui
passe par une information claire et transparente sur le sujet. C’est
pourquoi l’initiative du CTIAP est la bienvenue ».
Mais, Monsieur
Jean-Michel DEBARRE, lui, a souhaité réagir, ouvertement, à mes
affirmations publiées le 14 mars 2021. Et c’est son droit. Hier, le 17 mars
2021, le même Courrier de l’Ouest a publié cette réaction sous le titre « Cholet. Covid-19. Les réserves vaccinales du Dr Amine Umlil jugées « déplacées » ».
Monsieur Jean-Michel
DEBARRE est présenté, par le Courrier de l’Ouest », comme étant « Dermatologue
choletais », « Docteur en médecine », « Docteur
en droit » et « ex-candidat aux municipales à Cholet ».
Moi, je suis « Pharmacien
des hôpitaux, praticien hospitalier », « Docteur en pharmacie »
et « juriste » en droit de la santé, notamment.
N.B. : En ce qui me
concerne, j’ai fait le choix de faire des études de Droit en suivant le cursus
normal (LMD) : en commençant par une Licence ; en validant un Master
2 ; pour l’instant, mon projet de Doctorat ayant été ralenti
par la situation liée aux modalités de gestion de la Covid-19. Voici
un extrait de mon Curriculum vitae (C.V.).
Afin d’éviter des échanges,
potentiellement interminables par voie de presse écrite, et pour éviter de se
cacher derrière son clavier, je propose à mon contradicteur un duel télévisé
en direct qui sera diffusé à une heure de grande audience.
Nous sommes face à deux
approches opposées concernant notamment la méthode d’évaluation du rapport
bénéfice/risque d’un médicament (en l’espèce les vaccins contre la Covid-19) ;
concernant les modalités d’information du public ; concernant l’interprétation
des règles professionnelles qui nous sont imposées par la Loi (au sens large) ;
etc.
Selon cet article du Courrier
de l’Ouest, Monsieur Jean-Michel DEBARRE aurait « jugé »
mes affirmations « déplacées ». Et encore une fois, c’est
son droit de penser cela et de l’exprimer librement et publiquement. Je suis
conscient que ma réflexion proposée est en décalage avec le discours ambiant
comme cela a d’ailleurs déjà été relevé par ce journal : « À
rebours du discours sanitaire ambiant ».
Monsieur Jean-Michel DEBARRE, lui, semble tenir,
publiquement, des propos qui pourraient relever plus d’un discours de nature « politique »
que d’une analyse ad hoc conforme aux données acquises de la science et
à la rigueur médicale et juridique nécessaire en pareilles circonstances. Il se
contente de livrer des affirmations imprécises, approximatives, incomplètes, inexactes, qui
ne peuvent nourrir qu’une appréciation d’ordre général. Une telle posture pourrait
induire les gens, le public, en erreur. Toute personne a le droit à une
information claire, loyale et appropriée avant de donner, éventuellement, son
consentement libre et éclairé ; ledit consentement est au rang des libertés
fondamentales.
Monsieur Jean-Michel DEBARRE « appelle à la confiance ». Or, en réalité, les gens n'ont plus totalement « confiance » dans les autorités sanitaires et dans les Hommes (femme et homme) politiques notamment ; et qui pourrait leur en vouloir ? Désormais, les gens ne souhaitent plus croire ; ils veulent comprendre. Et c’est tout le sens de notamment les conférences que le CTIAP (du centre hospitalier de Cholet) propose régulièrement au public depuis plusieurs années. Le vaccin est un médicament ; il ne relève pas du dogme. Et, le « paternalisme médical » date d’une période révolue depuis au moins 2002. Il existe un principe : dans le domaine du médicament (dont les vaccins), en cas de doute sur le rapport bénéfice/risque, ce doute doit bénéficier aux patients et à toute personne humaine ; et non pas à ces produits et à leurs fabricants. La récente « suspension » de l’utilisation du vaccin contre la Covid-19 des laboratoires Astra Zeneca, par plusieurs pays notamment européens, en est la plus belle expression. Ledit principe est tiré du bon sens et des enseignements de l’Histoire des médicaments (dont les vaccins) notamment ; plus exactement, de ce qui a été qualifié, par certains, de « scandales sanitaires » à répétition. Mais, manifestement, ces leçons ne semblent toujours pas avoir été retenues par tout le monde.
Monsieur Jean-Michel DEBARRE
soutient que « les » vaccins sont « l’arme essentielle
dans la lutte contre la Covid-19 » ; sans même opérer de distinction
entre les différents vaccins disponibles. Le dogme vaccinal.
Il ne semble exprimer
aucune nuance, aucun doute, aucune réserve, aucune prudence ; alors même
que le doute jaillit pourtant des propos et des écritures des autorités ad
hoc, elles-mêmes : le Ministre des solidarités et de la santé et ses
services ; la haute autorité de santé (HAS) ; l’agence nationale de
sécurité du médicament (ANSM) ; Santé publique France ; etc.
Selon cet article de
presse, « Jean-Michel Debarre ne comprend pas les réserves
émises dans notre journal par le Dr Amine Umlil, le responsable de la
pharmacovigilance du centre hospitalier de Cholet, sur la campagne vaccinale ».
Il ne serait pas le premier « médecin », notamment, à ne pas
comprendre, immédiatement et rapidement, de telles réserves.
L’explication a, pourtant, déjà
été livrée par notamment un « Docteur en médecine », « psychiatre
des hôpitaux », « praticien hospitalier au centre hospitalier
de Cholet depuis 1980 », « ancien président de sa commission médicale
d’établissement ». Ce médecin « atteste » ce qui
suit :
« Je soussigné (…),
atteste, en ce qui concerne mon collègue, Monsieur Amine UMLIL, pharmacien des
hôpitaux,
1. Celui-ci apporte
au centre hospitalier de Cholet un potentiel de connaissances, de compétences,
d’exigences, nouvelles et de nature à constituer une contribution extrêmement
positive au fonctionnement de l’hôpital ; il y a lieu de relever en
particulier :
—
des connaissances scientifiques et méthodologiques,
rares, une aptitude concrète à l’évaluation des produits et des procédures
pharmaceutiques conformes aux exigences actuelles de la science, et surtout :
indépendantes des actions commerciales des firmes pharmaceutiques ;
—
une connaissance précise, détaillée, actuelle de la
réglementation relative à l’exercice de sa profession et, ce qui est encore
plus important, un rapport positif à la loi et aux règlements ;
—
une référence constante aux règles de métier de sa
profession, en entendant par là non pas seulement les us-et-coutumes et les
habitudes de celle-ci mais les normes constitutives de l’excellence, d’où, chez
mon collègue, un rapport spontanément sincère et sérieux, mais méthodique, aux
procédures des démarches qualité ;
—
une mise en œuvre effective, chaque fois qu’il n’y a pas
été mis obstacle, de ces compétences en termes de performance, en
particulier au service des patients grâce à sa disponibilité
efficace et rapide auprès des médecins cliniciens, grâce à la qualité et à l’actualité
de son information (et de la diffusion de cette information) relative aux
risques liés à la pharmacothérapie fondée scientifiquement et non simple relais
des messages commerciaux des firmes pharmaceutiques ;
—
un respect de principe, sans doute excessif, parce que
systématique, pour ses aînés et pour les détenteurs de l’autorité, de nature à
lui rendre totalement inintelligible que ceux-ci ne s’illustrent pas par leur
exemplarité en termes relationnels, professionnels, déontologiques et éthiques.
(…) ».
Etc.
Par ces motifs, non
exhaustifs, je propose donc à mon opposant, Monsieur Jean-Michel DEBARRE, de bien
vouloir accepter ce face-à-face, serein et apaisé, qui porte sur un
sujet d’intérêt général.
Il viendra avec ses
certitudes ; et moi avec mes doutes. Il pourrait ainsi nous expliquer notamment
ce qu’il qualifie d’« Obligation fraternelle ».
Un éventuel refus de
sa part
de cette confrontation sera interprété comme une reconnaissance du bien-fondé
de l’intégralité de mes réflexions publiées ; et de la légèreté, et c'est peu dire, de sa
réaction.
Enfin, je demande au Courrier
de l’Ouest notamment, de bien vouloir relayer la présente invitation,
avec tous ses éléments (en mettant éventuellement un lien vers cette lettre),
dans ses colonnes afin que l’intéressé, Monsieur Jean-Michel DEBARRE, puisse en
prendre connaissance.
Dans l’attente d’une
éventuelle réponse de Monsieur Jean-Michel DEBARRE,
Bien cordialement,
Docteur Amine UMLIL
Pharmacien des hôpitaux, praticien hospitalier
Juriste (Droit de la santé)
Extrait du Curriculum vitae (C.V.)
Merci Docteur Amine UMLIL, je ne suis pas médecin, mais j'ai tout compris, j'ai hate de lire là suite et surtout ce que le Docteur Michel DEBARRE nous dira, pour nous éclairer.
RépondreSupprimerBon courage pour là suite
Juin 2020 : COVID-19 et antibiothérapie : les recommandations du HCSP (pas d'antibio pour le covid19 ?)
RépondreSupprimerhttps://www.vidal.fr/actualites/25108-covid-19-et-antibiotherapie-les-recommandations-du-hcsp.html
Aujourd'hui...Un an après..! Combien de morts auraient pu être évitées ?
https://twitter.com/i/status/1372663121572208651
Il n'acceptera jamais car il n'a pas envie de voir ses théories s'effondrer comme un château de cartes. Il renoncera comme tous les donneurs de leçons et autres médecins non traitants, incapables de reconnaître leurs erreurs.
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