En accord avec la
responsable de la matériovigilance, Madame Hélène DELAOUSTRE, et en ma qualité
de responsable de la coordination des vigilances sanitaires, nous souhaitons relayer une alerte
datée du 16 février 2018 et publiée le 9
mai 2018 par l’ANSM (agence nationale de sécurité du médicament et des
produits de santé).
Cette alerte
concerne certains
défibrillateurs automatisés externes (DAE) fabriqués entre 2002 et 2013.
Ce courrier, daté
du 16 février 2018, indique notamment :
« (…) Pour vous assurer que votre DAE fonctionnera
en cas d’urgence, les DAE Philips incluent des auto-tests qui s’exécutent
automatiquement lorsque le DAE n’est pas utilisé. Différents tests sont
pratiqués de manière quotidienne, hebdomadaire et mensuelle. Ces auto-tests ont
été efficaces pour détecter plus de 99% des problèmes critiques affectant la
performance et pour alerter les utilisateurs au moyen d’une série de tonalités
stridentes. Cependant,
des défaillances isolées n’étant pas détectées par ces auto-tests peuvent se
produire. Elles surviennent lors de l’utilisation
de l’appareil, faisant courir aux patients le risque de
ne pas recevoir un traitement adéquat pour leur FV [fibrillation ventriculaire ] ou leur TV [tachycardies ventriculaires], pouvant entraîner des dommages corporels
graves ou même le décès. (…)
(…) Jusqu’à présent, Philips a connaissance de 13 cas dans lesquels ce composant [une résistance qui
a un problème] a été défaillant pendant
le traitement, sur plus de 45 000 utilisations au cours desquelles un choc
a été délivré. Dans tous ces cas, l’appareil a délivré au moins un choc avant
la défaillance. Parmi les cas pour lesquels l’issue pour le patient est connue,
5 patients sont décédés, 2 patients ont
été réanimés et ont survécu. Pour les 6 autres cas les conséquences cliniques
ne sont pas connues.
(…). »
Par conséquent, nous invitons toute personne, toute structure, qui
détient un ou plusieurs défibrillateurs à lire l’intégralité de ce courrier, à vérifier son
stock (son parc de défibrillateurs) et à suivre les consignes dictées par
cette alerte.
Cette alerte peut, en effet, concerner les établissements de santé, les EHPAD (établissements d’hébergement
pour personnes âgées dépendantes), les clubs sportifs, les administrations,
etc. ; bref, tout lieu équipé de
défibrillateurs… toute collectivité...
Il serait
regrettable de découvrir une telle défaillance lors de l’utilisation, en urgence,
d’un tel dispositif médical. Une telle hypothèse nous semble inacceptable.
Le fabricant de ces
défibrillateurs propose une « possibilité
de remplacement » ou « de
remise » selon que le dispositif est encore, ou non, sous garantie. Si
la personne concernée n’obtient qu’une remise, celle-ci permettrait un renouvellement
du matériel (potentiellement ancien) à moindre coût.
Toutefois, à notre
avis, le fabricant devrait supporter l’intégralité
des frais relatifs à cet échange ; que le défibrillateur soit encore, ou non,
sous garantie. Ce qui ne lui interdirait pas de demander une compensation
auprès du fabricant dudit composant défectueux.
Enfin, il y a lieu
de rappeler que l’information notamment sur les risques inhérents à des
produits de santé est pérenne. Tout
risque nouvellement identifié doit être porté à la connaissance des
utilisateurs et des patients notamment. Cette information concerne notamment les
risques fréquents ou graves (même
exceptionnels). Tel est le cas.
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