« (…) la mise en place des distributeurs
des produits hydro-alcooliques à une hauteur adaptée à la taille des enfants afin d’éviter des projections oculaires pouvant provoquer
des effets indésirables (…) ».
Cette alerte est notre troisième proposition
formulée dans notre article, en date du 20
août 2020, qui a été publié sous le titre : « Covid-19 : trois mois après le dé-confinement, des
informations utiles ». Cet article a même été relayé, sur les réseaux sociaux (compte Twitter et page Facebook), par notamment la direction du centre
hospitalier de Cholet.
Cette
alerte était fondée sur la simple observation du rapport de certains enfants à ces distributeurs de produits hydro-alcooliques : aucun cas d’effet
indésirable oculaire n’a été, jusqu’à présent, enregistré par nos soins dans le
cadre de nos autres responsabilités (service de pharmacovigilance /
coordination des vigilances sanitaires du centre hospitalier de Cholet).
Mais hier,
soit le 31 août 2020, l’Agence
nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du
travail (ANSES) est venue confirmer le bien-fondé de notre alerte.
En
effet, dans un article intitulé : « Solutions hydro-alcooliques :
attention aux projections accidentelles dans les yeux des jeunes enfants »,
l’ANSES révèle notamment l’existence d’effets
indésirables graves :
« Plusieurs cas de jeunes enfants
ayant reçu une projection accidentelle de solution hydro-alcoolique dans les
yeux suite à l’utilisation de distributeurs mis à disposition dans les magasins
ou autres lieux recevant du public ont été signalés
par des ophtalmologues et les Centres antipoison. Les cas les plus graves
ont nécessité une hospitalisation [atteinte
de la cornée] voire une chirurgie [sous anesthésie générale] au niveau de l’œil.
Voici des conseils pour éviter ces accidents et en limiter la gravité s’ils
surviennent. (…) Les distributeurs de gel ou de solution hydro-alcoolique
mis à disposition dans les magasins ou autres lieux recevant du public sont
souvent à hauteur d’yeux des jeunes enfants. (…) ils peuvent être perçus
comme un jeu. (…) La solution hydro-alcoolique pouvant avoir un « effet
anesthésiant », la douleur peut s’estomper
au bout de quelques heures alors même qu’il y a des lésions oculaires
importantes. (…) le ministère des Solidarités et de la santé et l’Anses
rappellent que l’usage des solutions hydro-alcooliques est une mesure barrière
essentielle de prévention des risques de contamination par le [la] COVID-19, lorsque le lavage des mains n’est pas
possible. (…). » (Nous conseillons la lecture intégrale de cette alerte de l’ANSES
via le lien suivant : cliquer ici).
N.B. : Utilisation des produits
hydro-alcooliques chez l’enfant et la femme enceinte et lors
de l’allaitement : questions de deux médecins (dont un médecin du travail) et
réponse du CTIAP
Suite à
notre proposition (formulée dans notre article du 20 août 2020, ci-dessus rappelé)
proposant « la mise en place des
distributeurs des produits hydro-alcooliques à une hauteur adaptée à la taille
des enfants afin d’éviter des projections oculaires pouvant provoquer
des effets indésirables », un médecin a sollicité notre avis sur l’utilisation
des produits hydro-alcooliques chez l’enfant (à titre principal) et chez la
femme enceinte. Un médecin du travail nous avait déjà sollicités à propos du
cas de la femme enceinte. Nous partageons donc les propositions de réponses suivantes.
Dans
notre article en date du 4 mars
2020, nous avons fait état du « Guide
de Production locale : Formulations des Produits hydro-alcooliques recommandés
par l’OMS ». Ce document de
l’Organisation mondiale de la santé (OMS) précise notamment ceci : « L’étiquetage des flacons doit être
conforme aux réglementations nationales et doit comporter les mentions
suivantes : (…) Eviter tout contact
avec les yeux. Maintenir hors de
portée des enfants (…) ». Cependant, il y a lieu de proposer également la
lecture des autres documents suivants :
Concernant
l’enfant
La Société
française de pharmacologie et de thérapeutique (SFPT) propose des éléments de
réponse (en date du 29 juin 2020) à la question « Puis-je utiliser du gel
hydroalcoolique de façon répétée pour mes enfants ? » : cliquer ici
Concernant
la femme enceinte et lors de l’allaitement
La Société
française de pharmacologie et de thérapeutique (SFPT) propose des éléments de
réponse (en date du 30 juin 2020) à la question « Puis-je utiliser du gel
hydroalcoolique si je suis enceinte ? » : cliquer ici
Une
réponse, en date du 12 mars 2020, est également proposée par le Centre de
référence sur les agents tératogènes (CRAT) sous le titre « Solutions Hydro-alcooliques
– Grossesse et allaitement » : cliquer ici
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