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lundi 7 septembre 2020

Covid-19 : la face "cachée" du test RT-PCR

 

Dans le cadre de la Covid-19, liée au coronavirus (Sars-CoV-2), la décision politique semble se fonder essentiellement, et notamment, sur le test RT-PCR. Les décisions prises actuellement, et sans doute celles à venir, génèrent des conséquences significatives pour la population : fermetures de classes, d’écoles…peut-être bientôt des fermetures d’universités ; atteintes à des libertés fondamentales ; etc.

 

Une décision politique fondée sur un test (RT-PCR) incertain

 

Dans nos précédents articles, notamment ceux du 20 août 2020 et du 30 août 2020, nous avons déjà soulevé certaines questions relatives à la fiabilité de ce test. Nous invitons donc le lecteur à relire ces réflexions. Quelles sont les proportions des « faux négatifs » (le test est négatif alors que la personne est porteuse du virus) et des « faux positifs » (la personne est déclarée positive, à tort) ? Par exemple, le test RT-PCR reste positif chez un patient guéri de la Covid-19 et alors même que ce patient n’est plus contagieux : c’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle la guérison (et l’absence de contagiosité) semble reposer exclusivement sur des critères cliniques relevés à un certain délai par rapport au début des symptômes. Autrement dit, si une personne effectue aujourd’hui un dépistage, elle pourrait être déclarée positive à tort (si le test est effectué après un certain délai par rapport au début des symptômes). Il y a aussi une proportion de « faux négatifs ». Il y a lieu de rappeler également que dans son cahier des charges daté du 16 avril 2020, la haute autorité de santé (HAS) avait demandé que les performances minimales des tests PCR et sérologique soient « à 98% pour la spécificité clinique et à 90% ou 95% selon l’usage du test pour la sensibilité clinique ». Mais, il est difficile de savoir comment les validations, par le centre national de référence (CNR), répondent à ces critères : le CNR, tout comme les autorités françaises, n’aurait pas communiqué les performances des tests validés. Par ailleurs, l’interprétation d’un test dépendrait aussi de la fréquence de la maladie dans le groupe de la population où la personne est testée. Ces incertitudes diagnostiques (difficultés d’interprétation du test) pourraient avoir des conséquences non négligeables voire dangereuses.

Mais, une autre question semble encore méconnue, voire occultée.

 

Le nombre de « cycles » effectués : une nouvelle question déterminante mais méconnue

 

 Cette question concerne le nombre de « cycles » effectués lors du test RT-PCR. Pour comprendre brièvement cette notion de « cycles » (et tout en espérant voir des spécialistes de ce domaine venir nous éclairer davantage), nous pouvons dire que ce test RT-PCR permet de détecter et d’amplifier le matériel génétique du virus (et non pas le virus lui-même). Pour mesurer la quantité de ce matériel génétique du virus, un certain nombre de « cycles » est effectué (« cycle threshold »). Plus on multiplie ces cycles, plus la probabilité de trouver ce matériel (génétique viral) augmente ; et plus le résultat est donc, pour le moins, discutable. Une personne, qui n’est pas (ou qui n’est plus) contagieuse pourrait donc continuer à avoir des « débris » de ce virus et être déclarée positive par ce test du fait notamment de la réalisation d’un nombre important de ces « cycles ».

 

Un appel à des réponses claires

 

Or, depuis un certain temps, il nous est difficile de trouver des réponses claires aux quatre questions suivantes concernant ce test RT-PCR :

« Combien de « cycles » sont effectués avant de rendre un résultat (positif ou négatif) ?

Ce nombre n’est-il pas fixé par une norme ad hoc ?

Est-ce que ce nombre est (toujours) précisé à côté du résultat rendu ?

Quel est le réel objectif poursuivi par ce test : aider à établir le diagnostic clinique d’une maladie, ou mesurer la contagiosité, ou autre ? ».

 

Limite maximale du nombre de « cycles » : absence de standardisation, résultats discutables, comparaison difficile

 

Concernant ce nombre de « cycles », certains évoquent une limite maximale à ne pas dépasser qui serait fixée à « 35 » cycles. Mais, d’autres personnes soutiennent d’autres valeurs : « 36 » ; « 37 » ; « 40 » ; etc. D’autres encore préconisent de s’arrêter à « 30 » voire à « 24 » cycles. Ce constat, qui mérite une plus ample vérification, semble traduire une absence de standardisation de ce test. Une telle hétérogénéité ne permettrait pas une comparaison des résultats rendus par différents laboratoires. Il y aurait même une différence entre les résultats observés en ville et ceux relevés dans des structures hospitalières.

Cette confusion est amplifiée par la possibilité de se faire tester en l’absence de tout symptôme (au hasard, « juste pour savoir »…) et sans prescription médicale.

 

Conclusion

 

La présente réflexion est un appel aux spécialistes de ce domaine ; nous les invitons à nous éclairer en répondant notamment aux questions en suspens ci-dessus proposées, et en particulier les quatre questions relatives au nombre de « cycles » effectués.

Est-ce normal de fonder une décision contraignante, qui pèse notamment sur la santé psychologique des personnes et sur les diverses activités d’un pays, en se basant uniquement sur un test biologique à la méthode non standardisée et aux résultats incertains ?








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