Dans le
cadre de la Covid-19, liée au coronavirus (Sars-CoV-2), la décision politique semble se fonder essentiellement, et
notamment, sur le test RT-PCR. Les
décisions prises actuellement, et sans doute celles à venir, génèrent des
conséquences significatives pour la population : fermetures de classes,
d’écoles…peut-être bientôt des fermetures d’universités ; atteintes à des
libertés fondamentales ; etc.
Une décision politique fondée sur un test
(RT-PCR) incertain
Dans
nos précédents articles, notamment ceux du 20
août 2020 et du 30 août 2020,
nous avons déjà soulevé certaines questions relatives à la fiabilité de ce test. Nous invitons donc le lecteur à relire ces
réflexions. Quelles sont les proportions des « faux négatifs » (le test est négatif alors que la
personne est porteuse du virus) et des « faux
positifs » (la personne est déclarée positive, à tort) ? Par
exemple, le test RT-PCR reste positif chez un patient guéri de la Covid-19 et
alors même que ce patient n’est plus contagieux : c’est d’ailleurs l’une
des raisons pour laquelle la guérison (et l’absence de contagiosité) semble
reposer exclusivement sur des critères cliniques relevés à un certain délai par
rapport au début des symptômes. Autrement dit, si une personne effectue aujourd’hui
un dépistage, elle pourrait être déclarée positive à tort (si le test est
effectué après un certain délai par rapport au début des symptômes). Il y a
aussi une proportion de « faux
négatifs ». Il y a lieu de rappeler également que dans son cahier des
charges daté du 16 avril 2020, la haute autorité de santé (HAS) avait demandé
que les performances minimales des tests PCR et sérologique soient « à 98% pour la spécificité clinique et
à 90% ou 95% selon l’usage du test pour la sensibilité clinique ». Mais,
il est difficile de savoir comment les validations, par le centre national de
référence (CNR), répondent à ces critères : le CNR, tout comme les
autorités françaises, n’aurait pas communiqué les performances des tests
validés. Par ailleurs, l’interprétation d’un test dépendrait aussi de la
fréquence de la maladie dans le groupe de la population où la personne est
testée. Ces incertitudes diagnostiques (difficultés d’interprétation du test)
pourraient avoir des conséquences non négligeables voire dangereuses.
Mais,
une autre question semble encore méconnue, voire occultée.
Le nombre de « cycles »
effectués : une nouvelle question déterminante mais méconnue
Cette
question concerne le nombre de « cycles » effectués lors
du test RT-PCR. Pour comprendre brièvement cette notion de « cycles » (et tout en espérant voir des spécialistes de
ce domaine venir nous éclairer davantage), nous pouvons dire que ce test RT-PCR
permet de détecter et d’amplifier le matériel génétique du virus (et non
pas le virus lui-même). Pour mesurer la quantité de ce matériel génétique du
virus, un certain nombre de « cycles »
est effectué (« cycle
threshold »). Plus on multiplie
ces cycles, plus la probabilité de trouver ce matériel (génétique viral) augmente ; et plus le résultat est
donc, pour le moins, discutable. Une personne, qui n’est pas (ou qui n’est
plus) contagieuse pourrait donc continuer à avoir des « débris » de ce virus et être déclarée positive par ce
test du fait notamment de la réalisation d’un nombre important de ces « cycles ».
Un appel à des réponses claires
Or,
depuis un certain temps, il nous est difficile de trouver des réponses claires aux
quatre questions suivantes concernant ce test RT-PCR :
« Combien
de « cycles » sont effectués avant de rendre un résultat (positif
ou négatif) ?
Ce nombre n’est-il pas fixé par une norme ad hoc ?
Est-ce que ce nombre est (toujours) précisé à côté du résultat rendu ?
Quel est le réel objectif poursuivi par ce test : aider à établir le diagnostic clinique d’une maladie, ou mesurer la contagiosité,
ou autre ? ».
Limite maximale du nombre de « cycles » : absence de standardisation, résultats discutables, comparaison difficile
Concernant
ce nombre de « cycles », certains
évoquent une limite maximale à ne pas dépasser qui serait fixée à « 35 » cycles. Mais, d’autres
personnes soutiennent d’autres valeurs : « 36 » ; « 37 » ;
« 40 » ; etc. D’autres encore
préconisent de s’arrêter à « 30 »
voire à « 24 » cycles. Ce constat, qui mérite une plus ample vérification, semble traduire une absence de
standardisation de ce test. Une telle hétérogénéité ne permettrait pas une comparaison des
résultats rendus par différents laboratoires. Il y aurait même une différence
entre les résultats observés en ville et ceux relevés dans des structures hospitalières.
Cette
confusion est amplifiée par la possibilité de se faire tester en l’absence de
tout symptôme (au hasard, « juste
pour savoir »…) et sans prescription médicale.
Conclusion
La
présente réflexion est un appel aux
spécialistes de ce domaine ; nous les invitons à nous éclairer en
répondant notamment aux questions en suspens ci-dessus proposées, et en
particulier les quatre questions relatives au nombre de « cycles » effectués.
Est-ce normal de
fonder une décision contraignante, qui pèse notamment sur la santé psychologique
des personnes et sur les diverses activités d’un pays, en se basant uniquement
sur un test biologique à la méthode non standardisée et aux résultats
incertains ?
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