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jeudi 24 septembre 2020

Vaccin contre la grippe : un laboratoire pharmaceutique refuse de communiquer le prix à des pharmaciens

 

Concernant la vaccination contre la grippe, notre article, en date du 20 août 2020, indique notamment ceci : « Seuls seront donc disponibles des vaccins quadrivalents. Ces derniers ne semblent pas apporter un avantage clinique par rapport au vaccin trivalent (mais le coût serait plus élevé) ».

Dans la continuité de ce constat, nous avons voulu savoir un peu plus sur le prix des vaccins disponibles ; prix que les laboratoires concernés peuvent proposer notamment à des établissements publics de santé via leurs pharmacies à usage intérieur (PUI).

 

Un laboratoire pharmaceutique refuse de communiquer le prix de son vaccin à des pharmaciens hospitaliers

 

Mais, dès le début de notre recherche, un laboratoire pharmaceutique refuse de nous communiquer le prix de son vaccin. Il nous adresse la réponse écrite suivante :

 

« (…)

Nous accusons réception de votre demande d’offre de prix pour la fourniture de (…) [nom du vaccin concerné commercialisé par ce laboratoire] pour la campagne de vaccination 2020/2021.

A date et à l’approche imminente du démarrage de la campagne de vaccination sur le territoire Français nous sommes au regret de vous annoncer que, compte tenu de la situation prévisionnelle de nos approvisionnements, nous ne pouvons pas donner suite à votre demande de tarification.

(…) »

 

Nous avons donc essayé d’obtenir cette information auprès d’un collègue pharmacien des hôpitaux, gérant d’une pharmacie à usage intérieur (PUI). Or, ce dernier nous apprend qu’il avait, lui aussi, reçu la même réponse négative de ce laboratoire ; et n’a toujours pas reçu de réponse de l’autre laboratoire concurrent. Il avait pourtant écrit à ces deux fournisseurs en leur indiquant la quantité de vaccins souhaitée et nécessaire à la couverture du besoin de l’établissement public où il exerce (la somme d’argent en jeu est bien inférieure au seuil légal qui exige des procédures formalisées ou adaptées dans le cadre des marchés publics ; mais, malgré tout, ce collègue met les fournisseurs en concurrence).

 

Le vendeur (le laboratoire) refuse de communiquer le prix (élément essentiel du contrat) à l’acheteur public (pharmacien hospitalier) : serait-ce un refus de vente ?

 

Ce collègue hospitalier se trouve dans une situation, pour le moins, délicate et inédite. Comment ce pharmacien, gérant des deniers publics, peut-il passer une commande de ce vaccin sans connaître, de façon préalable, un élément essentiel du contrat : le prix de vente qui sera facturé à l’établissement public ?

Pourtant, ce laboratoire invite ce pharmacien à lui adresser « un bon de commande conforme »

Notre interrogation est donc la suivante : ce refus de communiquer le prix d’un médicament (un vaccin contre la grippe) à un pharmacien hospitalier pourrait-il s’apparenter à un refus de vente ?

Et ce n’est pas tout.

 

Le laboratoire exige du pharmacien hospitalier une prescription médicale

 

Dans son écrit adressé à ce collègue hospitalier, ledit laboratoire ne réclame pas uniquement ce « bon de commande conforme » ; il demande au pharmacien de lui adresser également « l’ordonnance du médecin prescripteur ».

Surprenant.

 

Conclusion

 

Ces pratiques nous semblent, pour le moins, étonnantes.

Ces obstacles, compliquant la commande du vaccin contre la grippe, contrastent avec le bruit médiatique, quasi-annuel, qui invite à la « généralisation » de ce produit.

Certains continuent même de plaider, de façon injustifiée, pour que ce vaccin soit « obligatoire ». Ces appels semblent méconnaître les éléments fondamentaux (scientifiques et juridiques) qui empêchent, depuis plusieurs années, les pouvoirs publics de prendre une telle décision.

Enfin, n’oublions pas les gestes barrières : comme tout le monde le sait désormais, ces mesures sont réputées efficaces y compris contre la grippe.








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