Notre article du 10 novembre 2019 a mis en évidence l’exclusion des professionnels de santé de la consultation
publique lancée par la haute autorité de santé (HAS). Cette consultation
concerne le projet de généralisation de la vaccination anti-papillomavirus
(anti-HPV) [vaccins GARDASIL®, GARDASIL 9®, etc.] à tous les garçons.
Dans cet article,
nous avons discuté notamment l’argument « d’égalité », entre les
filles et les garçons, avancé par la HAS.
Or, le 2 décembre
2019, un article est publié dans la revue médicale britannique BMJ (British
Medical Journal) sous le titre : « HPV : WHO calls for countries to
suspend vaccination of boys ». L’Organisation mondiale de la santé
(OMS) demande donc aux différents pays de suspendre cette vaccination chez les
garçons. La raison, justifiant cette demande de l’OMS, serait une insuffisance
de stock qui ne permet pas de répondre à toutes les demandes (des filles et des garçons).
Alors, l’OMS appelle à privilégier les filles par rapport aux garçons. Cet
appel de l’OMS est lancé quelques temps après que le Royaume-Uni ait commencé cette vaccination chez les garçons.
L’argument de l’« égalité », avancé par la
HAS, semble donc contredit par
l’OMS. À notre connaissance, cet appel de l’OMS ne semble pas avoir été repris
ni diffusé par telle ou telle autorité ad
hoc ou tel ou tel organe de presse, notamment en France.
Si réellement cette
vaccination est utile chez les garçons, comme certains n’ont cessé de le répéter,
comment expliquer donc cet appel de l’OMS qui pourrait paraître discriminatoire envers les
garçons ?
Lien PubMed vers l'article du BMJ 2019 Dec 2 ; 367 :I6765
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