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lundi 19 août 2019

Lamotrigine (LAMICTAL® ou autre) pendant la grossesse : notre analyse confirmée par un nouvel avis de la revue Prescrire


Le 5 septembre 2018, nous avons publié un article sous le titre : « Lamotrigine (LAMICTAL® ou autre) pendant la grossesse et troubles autistiques : la question d’un pédopsychiatre ». Cet article propose notre analyse des données disponibles. Parmi celles-ci, figure un avis de la revue Prescrire datant de « 2009 » qui indiquait notamment qu’« en janvier 2009, aucune information n’était disponible dans (…) sur les conséquences à long terme d’une exposition in utero à la lamotrigine ».
En ce mois d’août 2019, cette revue publie un nouvel avis dans un article intitulé « Antiépileptiques et grossesse : effets à long terme à prévoir chez les enfants ». Ce nouvel avis analyse notamment des publications récentes citées dans notre article de 2018. Cette revue, elle aussi, relève :
« Avec la lamotrigine, l’étude de cohorte française chez environ 3 000 enfants suivis jusqu’à 5 ans a mis en évidence un risque environ 1,6 fois plus grand de troubles précoces du développement. Une méta-analyse portant sur près de 300 grossesses a mis en évidence un risque environ 9 fois plus grand d’autisme et de dyspraxie avec la lamotrigine ; d’autres études portant sur des effectifs réduits ont eu des résultats divergents. »
Cette revue rappelle aussi que la « lamotrigine est l’antiépileptique pour lequel les données sont les plus nombreuses. La lamotrigine semble moins exposer à des troubles de l’apprentissage que les autres antiépileptiques ».
Ce nouvel avis conclut qu’« il n’existe pas de médicament antiépileptique sans risque pour l’enfant à naître (…) jusqu’à preuve du contraire ». Il ajoute qu’« un risque moindre a été mis en évidence avec la lamotrigine qu’avec les autres antiépileptiques, mais plusieurs études ont montré que la lamotrigine expose malgré tout à des troubles du développement psychomoteur ».
Enfin, ce nouvel avis confirme l’importance de l’information : « Les femmes (les couples) concernées ont intérêt à en être informées pour prendre part à la décision du traitement antiépileptique avant d’envisager, en connaissance de cause, une grossesse ou un renoncement temporaire voire définitif à une grossesse ». Il rappelle également « les conséquences néfastes de l’épilepsie maternelle non traitée sur la grossesse et son issue ».








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