Le 21 septembre
2017, le CTIAP du centre hospitalier de Cholet publie l’alerte de Madame le docteur Michèle BOISDRON-CELLE exerçant à l’Institut
de Cancérologie de l’Ouest (ICO) site Paul Papin.
Le CTIAP a publié
pas moins de 7 articles réservés à l’évolution de ce dossier.
Le 20 février 2018, cette alerte est relayée par le travail d’une journaliste exerçant pour ParisMatch : Madame
Vanessa BOY-LANDRY. Son article s’intitule : « Risque des chimiothérapies 5-FU : "Des décès inacceptables" ».
Des décès inacceptables
car ils sont évitables. Il suffit, en effet, d’effectuer notamment un test de dépistage,
avant le début de tout traitement, à la recherche d’un déficit d’une enzyme
nommée « DPD ».
Un test que l’ICO d’Angers
réalise, pour le centre hospitalier de Cholet notamment, depuis de nombreuses années. Les patients étaient ainsi protégés.
Ce dépistage n’était
pas fait dans toutes les régions de France. D’où ces « décès inacceptables ».
Le 20 décembre 2018,
le CTIAP a relayé les « nouvelles recommandations » des
autorités. Ces recommandations ont choisi un autre test que celui utilisé par l’ICO
d’Angers. Ce choix nous a interrogé :
s’agit-il d’une « avancée ou [d’] un recul pour la sécurité des patients du centre hospitalier de Cholet ? ».
Manifestement, ces
nouvelles recommandations ne semblent pas avoir convaincu les récalcitrants de la
nécessité vitale de mettre en place ce dépistage.
L’obligation tombe alors. Elle reprend le
choix du même test voulu par lesdites recommandations. Sans doute, une victoire qui ne serait que partiellement
appréciée par l’ICO d’Angers : son « combat » aboutit à
rendre le dépistage obligatoire, mais le test de l’ICO n’est pas choisi.
Cette obligation jaillit dans les deux
documents suivants :
Une Note d’information
- datée du 12 avril 2019 - du directeur général de la santé (DGS) et de la directrice
générale de l’offre de soins (DGOS) du Ministère des solidarités et de la santé
qui a été adressée aux directeurs généraux des Agences régionales de santé
(ARS), aux directeurs des établissements de santé disposant d’activités autorisées
à la cancérologie, au directeur général de la caisse nationale d’assurance
maladie, au directeur général de la caisse centrale de la mutualité sociale
agricole et au directeur général de l’Union nationale des caisses d’assurance
maladie : « Note d’information
N°DGS/PP2/DGOS/PF2/PF4 du 19 mars 2019 relative à la nécessité de mesurer l’uracilémie,
chez les patients dont l’activité en DPD n’est pas connue, avant tout
traitement par des fluoropyrimidines (5FU, capécitabine).
Puis, le 29 avril
2019, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) publie sur son site
le « point d’information » ainsi titré : « Chimiothérapies à base de
5-FU ou capécitabine : recherche obligatoire du déficit en DPD avant tout
traitement ».
Désormais, il reste
à évaluer le comportement des récalcitrants. Quant aux praticiens du centre
hospitalier de Cholet, ils devraient prendre une décision : se conformer à cette nouvelle obligation ou continuer à demander le test de l'ICO d'Angers ?
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