Les affirmations
qui suivent ne sortent pas de la bouche de ceux communément appelés « anti-vax ». Non, ils émanent
de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée-Infection de
Marseille. Elles sont audibles dans une « vidéo – Bulletin d’information
scientifique de l’IHU », en date du 17 avril 2019, intitulée : « Aujourd’hui la rougeole » :
« (…) Tout le monde avait parié que la rougeole disparaîtrait de la surface de la Terre
pendant le courant du 20ème siècle et que ça n’est pas arrivé et
qu’actuellement le nombre de cas est en train d’augmenter par rapport à ce qu’il
était il y a quelques années. Donc c’est une surprise pour les uns et les autres et qui nécessite effectivement
des explications mais probablement
un peu plus sophistiquées que
simplement c'est parce que les gens sont idiots et ne veulent pas se vacciner
» ;
« On sait avec la rougeole que le fait d’avoir des
anticorps ne signifie pas qu’on est forcément protégé contre la maladie » ;
« On le voit de plus en plus avec la rougeole
effectivement c’est ce qu’on appelle des échecs
vaccinaux secondaires : donc des gens qui ont été vaccinés
correctement, qui ont deux doses, qui ont une documentation d’un titre d’anticorps
dans le sang qui protège normalement contre la rougeole, et qui font quand même
la maladie clinique. Et ces échecs secondaires sont peut-être dus en fait au
fait que ces anticorps qui ciblent
une souche vaccinale ne sont pas
efficaces contre les génotypes du virus qui circulent actuellement ou en
tout cas pas autant que l’était le vaccin auparavant contre le clone qui est
présent dans le vaccin. » ;
« On est en train d’évoluer
vers un mode de pensée, en tout cas nous, qui est : il est possible que pour la rougeole comme pour la grippe
il faut qu’il y ait un mélange de souches de différentes natures dans les
nouveaux vaccins et pas refaire le même
vaccin qu’on fait depuis des décennies pour faire face au fait que il y a
eu une telle pression de sélection
sur la souche initiale qu’il émerge des souches
qui sont résistantes à ce vaccin. C’est un même mécanisme que celui de la
résistance aux antibiotiques (…) quand on se focalise sur un microbe donné, on
savait ça pour d’autres microbes, pour la rougeole c’est quelque chose que l’on découvre (…) on a eu un interne qui a fait une rougeole
alors qu’il avait des anticorps extrêmement élevés (…). »
Le CTIAP vous
propose également de lire notamment cette publication : « Antigenic Drift Defines a New D4 Subgenotype of Measles Virus » (Journal of Virology,
American society for microbiology, J Virol. 2017 Jun 1 ; 91 (11)). Il
s’agirait d’un nouveau subgénotype « D4.2 » qui vient d’être
identifié et qui serait apparu probablement sous la pression de sélection de la
vaccination. Il serait surtout fréquent en France et en Grande-Bretagne. Il
serait potentiellement source de résistance au vaccin.
"On sait avec la rougeole que le fait d’avoir des anticorps [le fait d’être vacciné] ne signifie pas qu’on est forcément protégé contre la maladie"
RépondreSupprimerCe qui ne prouve en rien que la vaccination ne serait pas une bonne chose.