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samedi 10 septembre 2022

Médecins, IHU de Marseille… poursuivis. Prescription et Dispensation de VALPROATE et DÉRIVÉS (DÉPAKINE®, etc.) chez LES FEMMES EN ÂGE DE PROCRÉER (Femmes enceintes) : la NOUVELLE ALERTE de l’ANSM et de l’Assurance Maladie adressée à l’hôpital de Cholet donnera-t-elle ÉGALEMENT lieu à une enquête et à d’éventuelles poursuites ?

 

En France, plusieurs médecins, l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille, etc. font l’objet d’enquêtes, de poursuites, etc. dans le cadre des prescriptions de tel ou tel médicament (Hydroxychloroquine, Ivermectine, etc.).

 

Par la présente, nous souhaitons donc poser la question suivante : des enquêtes seront-elles également diligentées concernant la prescription médicale et la dispensation pharmaceutique des médicaments à base de Valproate et ses dérivés chez les femmes en âge de procréer (femmes enceintes) ? Les résultats de ces enquêtes donneront-ils lieu aussi à d’éventuelles poursuites ?

 

Notre question se fonde sur le constat effectué, pour la deuxième fois, par l’Assurance Maladie et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

 

En effet, et après leur alerte de 2017 (cf. courrier en bas de l’article du CTIAP en date du 26 mars 2022 paragraphe « V- Des médecins de l’hôpital de Cholet recadrés par l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et par l’assurance maladie… concernant la prescription d’un médicament pendant la grossesse »), dans leur nouvelle lettre en date du 26 août 2022 cosignée par le Médecin-conseil national de l’Assurance Maladie (Monsieur Dominique MARTIN) et par la Directrice générale de l’ANSM (Madame Christelle RATIGNIER-CARBONNEIL) et adressée à la direction du Centre hospitalier de Cholet, il est possible de lire ce qui suit :

 

« (…)

Les services de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie ont procédé à une analyse de leurs données de remboursement à la demande de l’ANSM, comme cela avait été le cas en 2017.

 

Cette analyse, portant sur les 12 derniers mois, fait apparaître que des médecins exerçant dans votre établissement ont prescrit du Valproate ou dérivés (Dépakine®, Dépakine Chrono®, Dépakote®, Dépamide® ou Micropakine® et leurs génériques) à 20 femmes en âge de procréer (15-43 ans).

 

Il est établi qu’en cas d’utilisation au cours de la grossesse, le Valproate entraine un risque majeur de malformations congénitales (dans 11% des cas) et de trouble du neuro-développement (jusqu’à 30 à 40% des cas).

 

Dans l’épilepsie, le Valproate est contre-indiqué pendant la grossesse, sauf s’il n’existe pas d’alternative thérapeutique appropriée.

 

Dans les épisodes maniaques des troubles bipolaires, le Valproate est totalement contre-indiqué pendant la grossesse.

 

Dans ces deux indications, le Valproate est contre-indiqué chez les femmes en âge de procréer sauf si :

·   les autres traitements sont inefficaces ou mal tolérés ;

· et toutes les conditions du programme de prévention des grossesses chez les patientes traitées par Valproate sont remplies, notamment en ce qui concerne la compréhension des risques et les mesures contraceptives requises.

 

Ces médicaments nécessitent quelle que soit l’indication une prescription initiale annuelle réservée aux spécialistes en neurologie ou pédiatrie (épilepsie) ou en psychiatrie (trouble de l’humeur).

 

La prescription doit s’accompagner d’une information renforcée de la patiente et de la signature d’un accord de soins.

 

En 2017, l’envoi de courriers d’alerte aux prescripteurs avait contribué à une forte diminution des prescriptions de Valproate chez les femmes en âge de procréer, ce qui avait considérablement réduit le risque de survenue de malformations et de troubles du développement. Ces prescriptions persistent aujourd’hui à un niveau encore trop élevé au regard du risque d’une part et de l’existence d’alternatives d’autre part.

 

Faisant partie des établissements concernés, nous invitons la communauté médicale de votre établissement à s’assurer que les prescripteurs veillent scrupuleusement aux conditions de prescription de ces spécialités à base de Valproate et dérivés.

 

(…). »

 

 

 

 

Pièce jointe : Nouvelle lettre (ALERTE) de l’ANSM et de l’Assurance Maladie en date du 26 août 2022 (2 pages).

 

 



 

 

 

 



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