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dimanche 30 août 2020

Covid-19 : une épidémie de « malades », ou une épidémie de « tests » et de « médias » ?

 

« Si les personnes suivent les prescriptions éducatives au prix de frustrations vitales d’importance, on peut se demander si les bienfaits sanitaires produits en aval - de qualité essentiellement probabiliste d’ailleurs – valent une telle mutilation. » (S. FAINZANG, L’éthique est-elle risquée ? La Santé de l’Homme, 2000)

 

Les décisions actuelles ne provoqueraient-elles pas une dénaturation de la notion de « Santé » ?

Dans la continuité de la réflexion proposée dans notre article (du 20 août 2020) intitulé « Covid-19 : trois mois après le dé-confinement, des informations utiles », d’autres interrogations méritent d’être soulevées. En particulier, cette maladie Covid-19, liée au coronavirus (Sars-CoV-2), interroge le sens de la vie ; sa gestion actuelle appelle à discuter notamment ce qu’est le sens du mot « Santé », ou plus précisément : que veut dire « être en bonne santé » ?

En plus des incohérences soulignées dans notre article du 20 août 2020, de nouvelles décisions sont, pour le moins, étonnantes.

 

Quelques nouvelles incohérences

 

Le port du masque est déjà obligatoire, à l’extérieur, dans certaines villes ; mais, il ne sera obligatoire dans les entreprises, à l’intérieur en milieu clos, qu’à partir du 1er septembre 2020. Le risque à l’intérieur est pourtant plus élevé qu’à l’extérieur.

Une préfecture aurait établi un arrêté concernant le port du masque à l’extérieur. Face à la contestation enregistrée, elle aurait finalement publié un communiqué censé modifier cet arrêté : les deux écrits semblent souffrir d’un défaut de motivation.

Ce virus serait surprenant : dans les bars et restaurants, il serait plus actif (plus virulent) à partir de 23h00 ; et dans les stades de football amateur, il aurait une préférence et un tropisme pour le spectateur « assis ». C’est ainsi que, par exemple, un communiqué diffusé, le 29 août 2020 par la Ligue de Football des Pays de la Loire, précise que « les spectateurs debout [sont] à nouveau autorisés » ; mais sauf sur « le territoire de la Mayenne »« le huis clos reste en vigueur jusqu’au 31 août ». Ce huis clos aurait été levé dans le département de la « Sarthe » (qui est classé en zone rouge) ; mais il reste maintenu dans le département de la « Mayenne » (qui ne serait plus en zone rouge)…

D’ailleurs, les critères actuels utilisés pour classer tel ou tel département dans la zone rouge sont-ils les mêmes que ceux utilisés au début de l’épidémie ? N’aurait-on pas opéré, de façon discrète, un changement de ces critères ?

Le fameux « R zéro » serait-il un indicateur pertinent ? Cet indicateur supposerait que le virus diffuse de façon homogène dans la population et que tous les individus présenteraient la même susceptibilité à ce virus. Remarquons qu’actuellement, on nous parle plutôt du « R effectif ».

Comme le relèvent souvent les juges, la contradiction des motifs équivaut à leur absence. Et les médias ne contribueraient-ils pas à "diffuser ce virus" ?

 

Le fondement d’une décision : une condition de sa crédibilité

 

En matière de santé publique notamment, des décisions et des injonctions contradictoires qui imposent à la population des contraintes, qui restreignent des libertés fondamentales, sans se fonder sur des preuves scientifiques solides et indépendantes ne risqueraient-elles pas de porter atteinte à la crédibilité des décideurs et d’accentuer davantage la méfiance de la population envers la politique de santé publique ?

L’information ne devrait-elle pas mettre à disposition du public les éléments relatifs aux bénéfices mais également aux risques de telle ou telle mesure : le port du masque ; le dépistage systématique ; les produits hydro-alcooliques ; etc. ? Le code de la santé publique consacre le droit de toute personne à une information « loyale, claire et appropriée » ; équilibrée. L’information est la condition de la validité du recueil du consentement libre et éclairé de la personne. D’une création jurisprudentielle, elle a reçu une consécration légale nationale et internationale. L’information est un droit ; le consentement, lui, est une liberté fondamentale : information et consentement relèvent du respect de la dignité de la personne humaine.

 

Questions supplémentaires (que toute personne devrait se poser)

 

Actuellement, dans le cadre de cette Covid-19, la décision politique semble se fonder principalement sur le résultat d’un test. En plus des questions proposées dans notre article du 20 août 2020, chaque personne est invitée à se poser les questions supplémentaires suivantes (non exhaustives) :

Un test positif signerait-il, mécaniquement et systématiquement, l’existence de la maladie ? À l’inverse, un test négatif garantirait-il l’absence de cette maladie ?

Notre article du 20 août 2020 discute du test de dépistage (RT-PCR). Concernant, cette fois, le test sérologique (recherchant des anticorps), l’absence de ces anticorps voudrait-elle dire, nécessairement, que la personne concernée n’a jamais rencontré (hébergé) le virus ?

De façon générale (ne concernant pas uniquement la Covid-19), ces anticorps sont-ils le seul moyen de défense dont dispose le corps humain ? Ces anticorps sont-ils toujours protecteurs, neutralisants… et pendant combien de temps ? Leur absence, ou leur disparition, signifie-telle que la personne n’est plus protégée ? Quels sont les autres moyens de défense immunitaire (immunité cellulaire...) et leurs modalités d’action ? À quel moment cette immunité humorale (liée aux anticorps) intervient-elle lors d’un processus infectieux ? Quelle est l’importance de cette immunité humorale (anticorps) par rapport à l’ensemble des moyens de défenses immunitaires équipant un organisme humain ? De façon imagée et à titre pédagogique, pourrait-on affirmer que ces anticorps ne seraient que l’équivalent des « agents des forces spéciales » pour une armée (qui compte avant tout l’armée de Terre, l’armée de l’Air, la Marine…) ?

La question devient encore plus aiguë lorsqu’elle soulève l’incertitude du test et sa fiabilité : lorsque ce test génère des « faux positifs » (la personne est déclarée positive à tort) et des « faux négatifs » (le test est négatif alors que la personne est porteuse du virus).

Un article du JIM (journal international de médecine), publié le 25 août 2020 sous le titre « Dépistage et traçage : nouveaux couacs à la française ? », met en évidence certaines limites et conséquences de la stratégie adoptée ; des inconvénients constatés par des professionnels de santé, et qui commencent à exaspérer nos concitoyens (« Foutez-moi la paix »).

Un test biologique n’est qu’un « critère intermédiaire ». Il n’atteint sa pleine utilité que lorsqu’il va dans le même sens que les critères cliniques (de morbidité (complications) et de mortalité).

Mais, remarquons que la communication et la rigueur, appliquées à la Covid-19, contrastent avec le bas bruit, voire le silence, observé dans d’autres situations (générant souvent, et de façon constante et durable, plus de victimes que la Covid-19) ; elles semblent brusquement s’arrêter, du moins s’atténuer, aux portes des autres comportements à risque : tabagisme, alcoolisme, mésusage des médicaments, mauvaise hygiène de vie (mauvaise alimentation, manque d’exercice physique, etc.), logements insalubres, pollution, accidents de la route, etc.

 

Les déterminants de la santé

 

Dans les facultés et hautes écoles françaises, nous apprenons que « les atteintes à la dignité ont un pouvoir pathogène identique à celui des microbes et des parasites » (Rapport Marmot, 2010). Et l’une des premières interventions en santé publique concernait une épidémie de choléra à Londres : l’histoire du docteur John SNOW et de la pompe à eau de Broad Street (c’est de façon délibérée que le présent article ne détaille pas cette histoire : informer c’est aussi inviter le lecteur à effectuer ses propres recherches).

Les déterminants de la santé s’intéressent à tous les facteurs qui influencent la santé de la population. Dans ce cadre, le système de soins ne compte que pour 25%, l’environnement social et économique pour 50%, la biologie et le patrimoine génétique pour 15%, et l’environnement physique pour 10% (Canadian institue for advanced research, cité par the conference board of Canada).

 

L’éducation pour la santé cherche à améliorer d’abord les relations humaines, plus que la modification des comportements

 

Selon un auteur : « L’éducation pour la santé a pour but de faciliter la rencontre entre les compétences des professionnels de la santé et les compétences de la population ; de cette rencontre naissent de nouvelles compétences qui contribuent à rendre plus autonomes les partenaires de l’action éducative. La connaissance scientifique de l’être humain ne trouve son sens qu’en étant confrontée à la connaissance qu’ont les gens d’eux-mêmes et de leur réalité de vie. L’éducation pour la santé vise donc l’amélioration des relations humaines plutôt que la modification des comportements. » (B. SANDRIN-BERTHON, À quoi sert l’éducation pour la santé pour pratiquer l’éducation du patient ? La Santé de l’Homme, n°383)

Or, depuis le début de cette situation sanitaire liée à la Covid-19, le lien social et la santé économique sont de plus en plus vulnérables.

Actuellement, certaines décisions sont, pour le moins, incompréhensibles ; et les imposer par la force (à coup d’obligations) ne rendraient pas ces décisions plus légitimes, bien au contraire.

 

Le retour des méthodes d’une période révolue ?

 

Il est stupéfiant de voir, par exemple, des CRS mobilisés pour surveiller le port du masque à l’extérieur.

Pourtant, une distance notable nous sépare d’une période révolue lors de laquelle l’on pouvait lire le docteur MONNIN, médecin inspecteur des écoles de la ville de Paris (1886) : « Les écoliers, il faut bien le dire, sont généralement fort malpropres. Aussi les instituteurs devront-ils à chaque classe, inspecter la figure, les mains, la tête, le linge et les vêtements des enfants ; veiller par une visite hebdomadaire complète à ce que les lavages et les bains leur soient donnés régulièrement ; faire de fréquents reproches, au sujet de la propreté, non seulement aux enfants, mais surtout aux parents ; si ces reproches sont inutiles, recourir aux punitions ; et, finalement, si l’on se heurte, malgré tout, à l’indocilité et au mauvais vouloir, ne pas hésiter à renvoyer les enfants dans leur famille ».

La lecture d’autres auteurs pourrait nourrir la réflexion (et notamment celle de nos dirigeants) :

« Pour assurer les conditions de travail optimales en termes de rendement et donc de profit, les classes dirigeantes se sont intéressées à la santé des classes laborieuses. » (G. HOUIOUX, Brève histoire de l’éducation pour la santé et de ses approches. Education Santé. 100 ; 1995) ;

Ou : « On entreprend alors d’apprendre aux pauvres les bonnes manières des riches. » (JP. DESCHAMPS, Porter un regard nouveau sur l’éducation pour la santé, Environnement et santé publique ; 1984) ;

Ou encore : « Ton corps appartient à la nation, ton devoir est de veiller sur toi-même. » (Les 10 commandements de la santé…des jeunesses Hitlériennes (1939). Cité par J. ATTALI, l’Ordre cannibale, 1979).

Quel est donc le sens du mot « Santé », ou plus précisément : que veut dire « être en bonne santé » ?

 

« Santé » : vers une nouvelle définition ?

 

Il y a donc lieu de s’interroger sur l’effectivité de l’actuelle définition de la santé. Une définition qui n’a cessé d’évoluer comme le révèlent les exemples suivants :

« Rien. Il ne faut que demeurer en repos. La nature, d’elle-même, quand nous la laissons faire, se tire doucement du désordre où elle est tombée. C’est notre inquiétude, c’est notre impatience qui gâte tout, et presque tous les hommes meurent de leurs remèdes, et non pas de leurs maladies. » (Molière, Le Malade imaginaire. Acte III, scène III) ;

« La santé, c’est la vie dans le silence des organes. » (René LERICHE, Chirurgien (1879-1955)) ;

« Tout bien portant est un malade qui s’ignore. La santé est un état précaire qui ne présage rien de bon. » (KNOCK ou le Triomphe de la Médecine, Jules ROMAINS, 1923) ;

« Etat de complet bien-être physique, psychologique et social » et non pas l’absence de maladie ou d’infirmité (Organisation mondiale de la santé (OMS), 1946).

 

Ce qui compte donc selon l’OMS, c’est de bien vivre avec sa maladie ou son infirmité. Mais, cette définition actuelle de l’OMS est vue par certains comme une « sensation que le commun des mortels peut connaître brièvement pendant l’orgasme ou sous l’influence des drogues. » (Petr SKRABANEK, La fin de la médecine à visage humain, Odile Jacob, 1995). Et l’ignorance, par les décisions constatées, de ces composantes « psychologique » et « sociale » (figurant pourtant dans cette définition de l’OMS), semble conforter l’avis de cet auteur : cette définition de l’OMS serait un idéal (utopique) ; inapplicable.

 

Sommes-nous déjà sur la route à destination d’une nouvelle définition de la « Santé » ?

Si oui, laquelle ?








mercredi 26 août 2020

Covid-19 et article du CTIAP du 20 août 2020 : précisions suite à la diffusion de cet article (sur les réseaux sociaux) par la direction du centre hospitalier de Cholet


Le 20 août 2020, le CTIAP (centre territorial d’information indépendante et d’avis pharmaceutiques) du centre hospitalier de Cholet publie un article intitulé : « Covid-19 : trois mois après le dé-confinement, des informations utiles ». Comme cela est la règle, cet article du CTIAP a été relayé sur les réseaux sociaux (compte Twitter et page Facebook) du CTIAP.

À ma demande et en ma qualité de responsable du CTIAP, cet article a également été relayé, par la direction, sur les réseaux sociaux (compte Twitter et page Facebook) du centre hospitalier de Cholet. La direction de l’hôpital a jugé utile de préciser ceci : « NB : Il est précisé que l’analyse présentée par Mr le Dr Umlil n’engage que son auteur et non le Centre Hospitalier de Cholet. ». Cette précision a interpellé certains lecteurs.

 

Exemple : une question postée sur la page Facebook du centre hospitalier de Cholet

 

C’est ainsi que, par exemple, le commentaire suivant a été posté sur la page Facebook du centre hospitalier de Cholet :

« Est-ce que le centre hospitalier est d’accord avec l’un de ses docteurs lorsqu’elle partage publiquement son analyse ?

Parce que si ce n’est pas le cas, alors pourquoi la partager ?

Et si c’est le cas, alors pourquoi préciser que seul le docteur est responsable de l’analyse qu’elle partage ?

Enfin, le centre hospitalier n’engage-t-il pas sa responsabilité lorsqu’il diffuse de l’information ? »

 

Cette situation appelle donc quelques précisions et rappels (non exhaustifs). En effet, suite à la publication dudit article sur le site du CTIAP, j’ai reçu plusieurs messages. Les auteurs de ces messages appartiennent à différentes professions ; certains exercent au centre hospitalier de Cholet, d’autres à l’extérieur de l’hôpital. Certains de ces messages ont été diffusés publiquement (les autres adressés en privé) : la direction de l’hôpital de Cholet, notamment, était destinataire de ces messages et a donc pu en prendre connaissance. Voici ci-dessous quelques exemples.

 

Exemples de messages enregistrés suite à la publication de l’article du 20 août 2020

 

« Très bonne analyse, merci beaucoup » (un médecin) ;

 

« Merci pour ces informations éclairées et documentées » (une infirmière) ;

 

« Article intéressant à diffuser, merci Amine » (un médecin) ;

 

« Très intéressant, merci Amine » (une personne des services administratifs) ;

 

« Merci encore de tes éclaircissements et tes synthèses » (un médecin) ;

 

« Je vous remercie également pour le sujet d’hier qui éclaire (un peu) ma lanterne. Le ton apaisé de cet article dans un contexte parfois conflictuel sur le sujet est inspirant. Par ailleurs, je vois qu’il existe encore beaucoup de questions sans réponses. A suivre, donc… (…) » (un médecin) ;

 

« (…) J’ai lu aujourd’hui l’article « Covid-19 : trois mois après le déconfinement, des informations utiles ». Très instructif et éclairant. Une information complète, des faits et une analyse objective. C’est ce dont on a besoin. Plus que jamais en ces moments de doute et de suspicion. (…) » (un directeur d’établissement) ;

« Saine lecture pour ne pas céder au martèlement abrutissant de l’idée de "reprise épidémique". Quelle réalité derrière l’augmentation du nombre de tests positifs ? » (un journaliste) ;

« Un article intéressant avec plusieurs points abordés (…) » (une Docteure en Biochimie & Microbiologie) ;

 

« Enfin des propos sensés et raisonnables… » ; « Merci (…) Ce type de discours et tellement rare. A diffuser très largement » ; « Excellent, synthétique. Merci » « Propos pleins de nuances ; un vrai scientifique ! » ; Etc. (autres lecteurs) ;

 

Etc.

 

Interrogations

 

Il y a donc lieu de s’interroger pourquoi le directeur du centre hospitalier de Cholet, Monsieur Pierre VOLLOT, a-t-il jugé utile d’ajouter ladite précision : « NB : Il est précisé que l’analyse présentée par Mr le Dr Umlil n’engage que son auteur et non le Centre Hospitalier de Cholet. » ?

La direction d’un hôpital public serait-elle libre de diffuser, sur les réseaux sociaux, une information indépendante publiée par l’un de ses services : information indépendante vis-à-vis non seulement des laboratoires pharmaceutiques, mais également des autorités ad hoc notamment lorsque cela s'avère nécessaire ?

 

Le CTIAP : un service du centre hospitalier de Cholet

 

Je considère que les recommandations des autorités ad hoc sont présumées conformes aux données acquises de la science (et je diffuse ces recommandations) ; mais cette présomption est simple (elle n’est pas irréfragable) : elle peut être renversée par la preuve contraire (et dans ce cas, je propose une réflexion fondée sur des éléments vérifiables).

Par ailleurs, les réflexions proposées par le CTIAP (et publiés sur ce site) sont présentées en ma qualité de pharmacien des hôpitaux, praticien hospitalier, responsable notamment du CTIAP qui est un service, plein et entier (et non virtuel), du centre hospitalier de Cholet.

 

Obstacles rencontrés par le CTIAP : rappel

 

Rappelons que le projet du CTIAP date du 10 décembre 2007. Comme cela est lisible sur ce site, c’est « une réponse concrète au rapport n°RM2007-136P établi par l’Inspection Générale des Affaires Sociales en septembre 2007 (…) et intitulé « L’information des médecins généralistes sur le médicament ». C’est une proposition d’action eu égard notamment aux « scandales sanitaires » à répétition, aux attentes exprimées et/ou implicites des patients et à la suspicion générée par la diffusion de certaines informations inexactes. (…) » (Cf. article « CTIAP : pourquoi et comment ? »).

Comme le montrent aussi nos précédentes écritures, malgré la validation de ce projet par l’hôpital de Cholet et les autorités ad hoc, ce projet a rencontré de nombreux obstacles avant de pouvoir mettre en œuvre, de façon effective, ses actions annoncées et destinées notamment au public. Aujourd’hui, ces obstacles ne sont pas complètement levés (je reçois même des propos insultants, des intimidations voire des menaces  - de notamment certaines personnes exerçant à l’hôpital de Cholet - suite à la publication de certains articles ou lors de la préparation d’un sujet destiné aux Conférences (destinées au public) organisées à l’hôpital : des faits connus de la direction de l’hôpital). Je rencontre également des obstacles dans l’exercice de mes autres fonctions : responsable de la pharmacovigilance et de la coordination des vigilances sanitaires. (Cf. notamment le livre paru en 2018 sous le titre « Obstacles à la pharmacovigilance : Délinquance en col blanc ; Inertie des pouvoirs publics ». Ce livre commence par rappeler le Serment de Galien auquel je suis soumis en ma qualité de pharmacien.

Malgré ces obstacles, les résultats obtenus sont visibles, vérifiables et connus notamment de la direction du centre hospitalier de Cholet et des autorités ad hoc.

 

L’indépendance professionnelle du pharmacien

 

Selon le code de la santé publique, le pharmacien « exerce sa mission dans le respect de la vie et de la personne humaine » et « doit veiller à ne jamais favoriser, ni par ses conseils ni par ses actes, des pratiques contraires à la préservation de la santé publique ». Il « doit veiller à préserver la liberté de son jugement professionnel dans l’exercice de ses fonctions. Il ne peut aliéner son indépendance sous quelque forme que ce soit ». Il « ne doit se soumettre à aucune contrainte financière, commerciale, technique ou morale, de quelque nature que ce soit, qui serait susceptible de porter atteinte à son indépendance dans l’exercice de sa profession, notamment à l’occasion de la conclusion de contrats, conventions ou avenants à objet professionnel ». Et comme l’a rappelé l’ordre national des pharmaciens, l’indépendance professionnelle constitue « une règle fondamentale des professions réglementées, un pilier essentiel de leur déontologie. Elle n’est pas garantie pour le confort et le bénéfice du professionnel, mais pour la protection du public ». L’ordre national des pharmaciens a fait part de la décision de la cour de justice de l’union européenne qui a reconnu dans son arrêt du 19 mai 2009 « l’importance de cette indépendance, qui doit être matérielle, économique et intellectuelle ». L’ordre national des pharmaciens a aussi insisté sur la réalité du décalage entre ce « principe » et sa mise en œuvre effective en reconnaissant que « si l’indépendance du professionnel de santé est largement admise dans son principe, dans la réalité, elle peut être menacée. En période de contraintes économiques, les choix des professionnels peuvent être plus facilement influencés, voire dictés, par la volonté d’acquérir des avantages concurrentiels, le captage d’informations à « fort enjeu commercial », par certains choix publics comme privés d’organisation et de gestion, ou par des pressions financières (venant d’investisseurs, de fournisseurs, de tiers…). À chacun, en toutes circonstances, de rester très attentif à décrypter les éventuels enjeux cachés de certains discours ou à se positionner avec responsabilité à l’encontre de choix non conformes aux intérêts des patients, qu’on pourrait lui proposer ou même être tenté de lui imposer… ».

Cette indépendance professionnelle est également garantie par les dispositions de l’article L.6143-7 du code de la santé publique selon lequel « le directeur » d’un établissement public de santé « exerce son autorité sur l’ensemble du personnel dans le respect des règles déontologiques ou professionnelles qui s’imposent aux professions de santé, des responsabilités qui sont les leurs dans l’administration des soins et de l’indépendance professionnelle du praticien dans l’exercice de son art ».

 

Conclusion

 

Il y a lieu de remercier la direction du centre hospitalier de Cholet d’avoir répondu favorablement à ma demande en diffusant cet article ; même si ladite précision apportée est inutile (privée de toute portée).

Je demande également à la direction du centre hospitalier de Cholet de bien vouloir diffuser le présent article sur les mêmes réseaux sociaux afin que les mêmes abonnés puissent être informés de ces précisions ci-dessus apportées.

 

 

En espérant avoir répondu aux interrogations soulevées,

 

Bien cordialement,

 

Docteur Amine UMLIL

Responsable du CTIAP, pharmacovigilance, coordination des vigilances sanitaires

Pharmacien des hôpitaux, praticien hospitalier

Juriste (droit de la santé)

Membre de l’AFDS (association française de droit de la santé)

Extrait du Curriculum vitae (C.V.) cliquer ici


 






jeudi 20 août 2020

Covid-19 : trois mois après le dé-confinement, des informations utiles

 

Dans le cadre de la maladie Covid-19 liée au coronavirus (Sars-CoV-2), et eu égard aux incohérences - c’est peu dire – constatées depuis le début de cette situation sanitaire, il y a lieu de proposer quelques informations utiles qui pourraient aider chaque personne à construire son propre avis.

 

Sommaire

 

1. Quel est réellement le but poursuivi par la lutte contre la Covid-19 : faire disparaître complètement le virus de la surface de la Terre, ou bien réussir à atténuer sa virulence dans la population ?

2. Fiabilité des tests diagnostiques biologiques effectués : combien de « faux positifs » et de « faux négatifs » ?

3.  Des questions sur l’efficacité des masques : de quel masque parle-t-on ?

4.  Peut-on se vacciner contre la grippe pendant la Covid-19 ?

5.  Concernant le(s) vaccin(s) annoncé(s) contre la Covid-19

6. Nos propositions pour effectuer une rentrée moins pénible à l'approche de l'automne

 

1.  Quel est réellement le but poursuivi par la lutte contre la Covid-19 : faire disparaître complètement le virus de la surface de la Terre, ou bien réussir à atténuer sa virulence dans la population ?

 

En France, le dé-confinement date du 11 mai 2020. Il ne semble pas avoir été immédiatement suivi de l’hypothétique deuxième pic épidémique. Pourtant, le port du masque n’était pas encore obligatoire ; et des manifestations, telles que la fête de la musique ou la passation des pouvoirs entre certains membres du gouvernement, ont pu avoir lieu dans des conditions qui n’auraient pas respecté les mesures barrières. Les « nombres d’hospitalisations, de séjours en réanimation et de décès », qui signent la gravité de la maladie, poursuivaient leur baisse malgré la fin de la garde à vue sanitaire (confinement). Puis, durant les vacances estivales en cours, certains médias ne cessent d’entretenir la peur malgré une évolution plutôt rassurante, du moins calme, de la situation. Et depuis quelques jours, ces médias continuent de relayer des messages toujours plus anxiogènes en se fondant essentiellement sur un seul indicateur : la récente augmentation du « nombre de personnes déclarées positives à la Covid-19 ». Sur la base de ce seul indicateur, ces médias affirment que l’épidémie repart à la hausse.

 

Une autre lecture possible de la situation actuelle

 

Plus de trois mois après le dé-confinement, il nous semble donc utile de proposer une autre lecture de la situation actuelle. D’après ces mêmes médias, lesdits « nombres d’hospitalisations, de séjours en réanimation et de décès » restent globalement stables voire continuent leur baisse ; et cela malgré ladite récente augmentation du « nombre de personnes déclarées positives à la Covid-19 ». Autrement dit, cette récente augmentation du « nombre de personnes déclarées positives à la Covid-19 » ne se traduit pas par une augmentation significative des « nombres d’hospitalisations, de séjours en réanimation et de décès ». Le virus semble perdre de sa virulence : que veut-on de plus ? Un tel constat ne devrait-il pas constituer plutôt une bonne nouvelle, au moins temporaire, qui pourrait faire du bien au mental de nos concitoyens et à l’économie de notre pays ? Ne devrait-on pas plutôt profiter de cette baisse de virulence pour favoriser davantage la diffusion de ce virus dans une population non-fragile (tout en protégeant les personnes à risques) dans le but d’atteindre rapidement l’immunité collective voulue notamment par les pouvoirs publics ?

Du fait notamment des campagnes de dépistage effectuées, nous commençons à mieux connaître la valeur du « dénominateur » qui faisait défaut au début de cette situation : le « nombre de personnes ayant hébergé le virus ». Plus on teste, plus on trouve. Les indicateurs pertinents pourraient donc être notamment :

- le « nombre des nouvelles hospitalisations / nombre de personnes nouvellement déclarées positives à la Covid-19 » ;

- le « nombre des nouvelles admissions en réanimation / nombre de personnes nouvellement déclarées positives à la Covid-19 » ;

- le « nombre de nouveaux décès / nombre de personnes nouvellement déclarées positives à la Covid-19 ».

Ces indicateurs pourraient aboutir à la conclusion suivante (non définitive) : la Covid-19 serait peut-être, finalement, moins grave que prévue.

 

Les cas d’aujourd’hui ne sont pas comparables à ceux du pic épidémique

 

Les décès annoncés au mois d’août 2020 concerneraient, peut-être, des patients contaminés lors du pic épidémique. Les cas positifs identifiés durant ce pic épidémique ne sauraient être comparés à ceux d’aujourd’hui.

Lors du pic, les patients présentaient des signes de gravité et ont été souvent repérés en milieu hospitalier. Aujourd’hui, souvent, les cas identifiés ne présentent pas de signes de gravité et sont diagnostiqués lors d’une démarche de dépistage.

 

Une hypothèse pouvant expliquer cette possible baisse de virulence

 

La Covid-19 semble suivre une courbe sous forme d’une cloche typique de l’évolution des épidémies. Sans avoir d’explications, de nombreuses épidémies s’éteignent spontanément et naturellement avant même d’atteindre, avec certitude, le taux théorique de l’immunité collective. Cette courbe en cloche aurait existé avant même la découverte des médicaments dont les vaccins. L’hypothèse, pouvant expliquer cette évolution, serait liée à un rapport de force entre les espèces : le nouveau virus est d’abord puissant ; l’hôte (notamment la population humaine) réagit ; un équilibre des forces s’instaure progressivement rendant le virus moins virulent sans pour autant interrompre brutalement son voyage dans la population cible (reste contagieux mais moins dangereux) ; puis, il devient moins contagieux. L’hôte devient alors un « porteur sain » : il peut vivre avec le virus. Pour assurer sa propre survie, un virus (intelligent) chercherait à s'adapter à son hôte : il éviterait de tuer son hôte.

L’analyse devient plus complexe encore lorsque l’on s’intéresse à la fiabilité des tests biologiques effectués.

 

2.  Fiabilité des tests diagnostiques biologiques effectués : combien de « faux positifs » et de « faux négatifs » ?

 

Il y a lieu de s’interroger également sur la fiabilité des différents tests biologiques réalisés dans le cadre de la Covid-19 : quelles sont les proportions des « faux négatifs » (le test est négatif alors que la personne est porteuse du virus) et des « faux positifs » (la personne est déclarée positive à tort) ?

Par exemple, le test RT-PCR peut rester positif chez un patient guéri de la Covid-19 et alors même que ce patient n’est plus contagieux. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle la guérison (et l’absence de contagiosité) semble reposer exclusivement sur des critères cliniques relevés à un certain délai par rapport au début des symptômes. Autrement dit, si une personne effectue aujourd’hui un dépistage, elle pourrait être déclarée à tort positive (si le test est effectué après un certain délai par rapport au début des symptômes). Il y a aussi une forte proportion de « faux négatifs ».

Dans son cahier des charges daté du 16 avril 2020, la haute autorité de santé (HAS) avait demandé que les performances minimales des tests PCR et sérologique soient « à 98% pour la spécificité clinique et à 90% ou 95% selon l’usage du test pour la sensibilité clinique ». Mais, il est difficile de savoir comment les validations, par le centre national de référence (CNR), répondent à ces critères : le CNR, tout comme les autorités françaises, n’aurait pas communiqué les performances des tests validés.

Par ailleurs, l’interprétation d’un test dépendrait aussi de la fréquence de la maladie dans le groupe de la population où la personne est testée.

Ces incertitudes diagnostiques (difficultés d'interprétation des tests) pourraient avoir des conséquences non négligeables voire dangereuses.

Le port du masque interroge également.

 

3.  Des questions sur l’efficacité des masques : de quel masque parle-t-on ?

 

Concernant les différents masques, les études disponibles sont de faible niveau de preuve. Ces masques pourraient, peut-être, diminuer en partie la transmission du coronavirus en population générale.

Rappelons simplement et notamment que :

- Les masques « chirurgicaux » sont surtout utiles chez les personnes infectées et contagieuses. Ils sont efficaces dans le sens de l’expiration : ils protègent l’environnement ;

-  les masques « FFP2 » filtrent l’air inspiré et protège donc le porteur du masque contre les germes présents dans l’environnement.

 

Concernant les écoles et les universités

 

Les études disponibles concernent d’autres infections respiratoires, comme par exemple celle liée au virus de la grippe : des essais randomisés et autre études comparatives n’ont pas montré d’avantage du port d’un masque, y compris dans les écoles et les universités.

 

Le masque était pourtant censé nous libérer : l’exemple du Puy du Fou

 

Récemment, au Puy du Fou, un spectacle s’est tenu avec 9 000 spectateurs : soit au-dessus du seuil autorisé (de 5 000). Le spectacle a eu lieu dehors, à l’air libre. Les personnes étaient notamment masquées, etc. Pour quelle raison alors la dérogation, accordée par la préfecture, a-t-elle été critiquée ? Un spectacle dehors serait-il plus dangereux qu’un milieu clos (magasins, bureaux au travail, etc.) ?

Si les masques sont efficaces, pourquoi le Puy du Fou ne pourrait-il pas remplir toutes ses tribunes ? La même question se pose pour les autres activités culturelles et sportives : stades de football notamment.

Quels sont les arguments qui ont conduit à fixer ce seuil de 5 000 ?

Dans un restaurant (bar, aire de repos sur une autoroute, etc.), il est permis d’ôter son masque pour pouvoir boire et manger (et heureusement) alors que le lieu est bien fréquenté, mais ce masque redevient obligatoire dès que la personne se lève de table…

Il faudrait courir avec un masque. Mais, faire du vélo ne nécessiterait plus de masque. Faire du sport avec un masque : un non-sens ?

Au début de l’épidémie, et en plein pic, le masque était considéré par les pouvoirs publics comme « inutile ». Il devient brusquement « obligatoire », même à l’extérieur, alors que la situation semble moins grave.

 

4.  Peut-on se vacciner contre la grippe pendant la Covid-19 ?

 

Le 19 mars 2020, nous avons soulevé la question suivante :

« Quelle(s) interaction(s) potentielle(s) entre ce nouveau virus (jusqu’alors inconnu : le Sars-CoV-2) et tel ou tel vaccin ? Autrement dit, actuellement, peut-on administrer tel ou tel vaccin chez une personne porteuse de cet agent pathogène dont on ignore encore toutes les facettes ; la question (plus difficile) concerne aussi les porteurs asymptomatiques. Faudrait-il différer l’administration de tel ou tel vaccin ? »

 

Vaccin contre la grippe saisonnière 2020/2021 : quelle place pendant la Covid-19 ?

 

Le 2 juin 2020, la haute autorité de santé (HAS) publie d’une part l’« avis n°2020.0034/AC/SEESP du 20 mai 2020 du collège de la haute autorité de santé relatif au maintien de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière 2020/2021 dans le contexte de l’épidémie de COVID-19 en France », et d’autre part un communiqué de presse intitulé « Vaccination antigrippale : la stratégie de la prochaine campagne annuelle réaffirmée dans le contexte de l’épidémie de COVID-19 ».

Dans ces documents, la HAS « recommande (…) aux personnes identifiées comme contacts possibles d’un cas de COVID-19 et éligibles à la vaccination contre la grippe saisonnière de reporter cette vaccination à l’issue de la quarantaine de 14 jours recommandée en l’absence d’apparition de symptômes ».

Par ailleurs, la HAS soutient qu’« en l’absence d’éléments justifiant un ajustement des recommandations en vigueur, la HAS considère à ce stade que la campagne de vaccination antigrippale doit être réalisée conformément à la stratégie actuelle ». La HAS considère que le contexte de l’épidémie de Covid-19 ne justifie pas l’élargissement de la liste des personnes pour lesquelles la vaccination antigrippale est recommandée et pour lesquelles le vaccin est remboursé à 100% par la Sécurité sociale.

 

Vaccins contre la grippe saisonnière 2020-2021 : indisponibilité du vaccin trivalent

 

Sur le marché français, il n’y aurait plus de vaccin trivalent (INFLUVAC®) pour la saison 2020/2021 : le laboratoire aurait fait le choix d’arrêter sa commercialisation. Seuls seront donc disponibles des vaccins quadrivalents. Ces derniers ne semblent pas apporter un avantage clinique par rapport au vaccin trivalent (mais leur coût serait plus élevé).

 

Rappel : le vaccin contre la grippe peut-il devenir obligatoire ?

 

Nous avons déjà répondu à cette question. Notre réponse, datée du 6 janvier 2018, s’est notamment fondée sur l’avis rendu, le 27 septembre et le 7 octobre 2016, par le haut conseil de la santé publique (HCSP) dont voici quelques rappels :

« En préambule, le HCSP considère que toute décision de rendre ou de maintenir obligatoire une vaccination pour des professionnels de santé ne doit s’appliquer qu’à la prévention d’une maladie grave avec un risque élevé d’exposition pour le professionnel, un risque de transmission à la personne prise en charge et avec l’existence d’un vaccin efficace et dont la balance bénéfices-risques est largement en faveur du vaccin (…)

Concernant la grippe :

(…) la vaccination des soignants est susceptible de réduire la mortalité et la morbidité des personnes âgées dans les services de long séjour, de diminuer le nombre d’infections grippales documentées, de syndromes grippaux et dans une moindre mesure l’absentéisme chez les soignants. Cependant, les études démontrant ces avantages ont un faible niveau de preuve [8], sont souvent entachées de biais, de sorte que les méta-analyses réalisées n’ont pu démontrer clairement le bénéfice de cette pratique [9].

L’efficacité de la vaccination chez l’adulte est modérée, ne dépassant pas 70%, et pouvant tomber à 20% lorsque les souches virales contenues dans le vaccin diffèrent des souches circulantes, phénomène inéluctable et imprévisible [8-21].

(…) »

D’où l’intérêt des mesures barrières.

 

5.  Concernant le(s) vaccin(s) annoncé(s) contre la Covid-19

 

Il y a lieu d’attendre les données relatives notamment aux rapports bénéfices/risques avant de se prononcer sur l'utilité de tel ou tel produit. Mais, il serait inopportun de rendre cette vaccination contre la Covid-19 obligatoire.

 

6.  Nos propositions pour effectuer une rentrée moins pénible à l'approche de l'automne

 

Par ces motifs, non-exhaustifs ci-dessus exposés, et pour effectuer une rentrée moins anxiogène à l'approche de l'automne, nous proposons notamment :

 

- de rester prudents, mais sans entretenir la peur ;

- le respect des gestes barrières (dont le lavage des mains) qui permettront de lutter efficacement et pas seulement contre la Covid-19 ;

- la mise en place des distributeurs des produits hydro-alcooliques à une hauteur adaptée à la taille des enfants afin d’éviter des projections oculaires pouvant provoquer des effets indésirables ;

- un masque FFP2 aux personnes à risques, surtout dans un milieu clos et partagé par plusieurs personnes. Il s'agit du bon usage des masques (une prescription d'un masque dans la bonne indication) ;

- la libération des « jeunes » ne présentant pas de facteurs de risques, qui semblent être les grands perdants de cette situation, et des autres personnes non-fragiles. Il y a lieu de cesser de stigmatiser ces jeunes par notamment des discours et titres de presse (tels que « le péril jeune »…) ;

- la levée des obligations en cours concernant notamment le port du masque (éventuellement les transformer en recommandations) ;

- un regard vers le paysage oublié des autres patients et notamment ceux atteints de pathologies plus graves que la Covid-19.

 

À nouveau, rappelons que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé comme un « état de complet bien-être physique, psychologique et social ».

Il est certain que la deuxième vague, de dimensions psychologique - psychiatrique – et sociale, elle, est déjà là. Sous nos yeux.