Dès 2006, le centre
régional de pharmacovigilance (CRPV) de Toulouse semble avoir trouvé une
méthode visant à déterminer la « fréquence
des effets indésirables médicaments « graves » au CHU de
Toulouse » (CHU : centre hospitalier universitaire).
Constatant les
limites des méthodes traditionnelles (notification spontanée, analyse des
données) pour évaluer les effets indésirables présumés liés aux médicaments,
insuffisances qui ne permettent pas une estimation « exhaustive » de la « fréquence »
de ces effets indésirables, le CRPV combine
plusieurs sources de données : PMSI
et déclarations de pharmacovigilance enregistrées.
Le PMSI est un Programme de Médicalisation
des Systèmes d’Information. Il est rendu obligatoire depuis 1996. Il définit
l’activité des établissements de santé. Il est actuellement utilisé pour
calculer l’allocation budgétaire à verser aux hôpitaux publics notamment dans
le cadre de la tarification à l’activité. Les données sont recueillies suivant
un modèle standardisé.
Le résultat de cette combinaison est intéressant.
Grâce à une méthode originale appelée « capture-recapture »,
le CRPV a pu « quantifier précisément le nombre d’effets indésirables observés
au CHU de Toulouse » au cours du premier semestre 2001 :
« Environ 800
patients ont souffert d’un effet indésirable « grave » durant ces 6
mois, ce qui correspond à 2,9% des
patients hospitalisés. »
Les auteurs de
l’étude publiée concluent : « La
pathologie d’origine médicamenteuse correspond donc à une part importante des patients pris en charge dans un hôpital
universitaire. »
Le PMSI peut donc être utile à la lutte contre la sous-notification,
volontaire ou non, qui contrevient à la pleine efficacité de la
pharmacovigilance.
En 2013, une
publication du CHU de Rennes confirme : « L’utilisation du PMSI peut constituer un outil de veille pour la détection
de signaux d’effets indésirables médicamenteux graves, en complément de la notification spontanée. » La
publication indique que « 79,5% des effets indésirables
médicamenteux ont été détectés »
par cette utilisation du PMSI.
Alors,
qu’attendons-nous ?
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