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mercredi 28 février 2018

Risque de décès sous 5-FU : l’ANSM apporte un commencement de réponse


Cet article vient livrer la suite de l’« affaire 5-FU ». Le lecteur trouvera, ci-dessous, nos 5 derniers articles publiés sur ce sujet. Le dernier article date du 22 février 2018 : « Médicament. Un article de Paris Match : "Des décès inacceptables" illustrant la première des pauvretés et des inégalités ».

Ce jour, le 28 février 2018, l’ANSM (agence nationale de sécurité du médicament) actualise sa position du 8 février 2018 ; à laquelle nous avions répondu dès le 11 février 2018. L’ANSM vient, aujourd’hui, apporter un commencement de réponse. Ce dernier appelle au moins deux observations :

En premier lieu, désormais, l’ANSM « recommande, dans l’attente de l’issue des différents travaux en cours, le dépistage du déficit en (…) DPD, conformément aux recommandations du Groupe de Pharmacologie Clinique Oncologique (…) ». L’ANSM ne semble plus être en « attente d’une position consensuelle au niveau européen » ; comme cela était souligné dans son point d’information du 8 février 2018.

En second lieu, désormais, l’ANSM confirme, expressément, notre analyse relative à la procédure de mise à disposition de l’antidote du 5-FU : VISTOGARD (uridine triacétate). Cette procédure est inadaptée à une situation d’urgence vitale. En effet, aujourd’hui, l’ANSM « informe que l’accès à ce médicament [antidote] implique un délai d’acheminement depuis les Etats-Unis compris entre 24 et 48 heures, sans possibilité à ce jour de mise en place de stock avancé en France et en Europe ». Ce qui vient attester du bien-fondé de notre alerte formulée dans notre réponse à l’ANSM en date du 11 février 2018.

Et surtout, l’ANSM conclut : « En tout état de cause, la réduction des effets indésirables graves liés à un déficit en (…) DPD (…) repose sur leur prévention (dépistage notamment), leur diagnostic et leur traitement précoce. » Elle ajoute : « Comme pour de nombreux antidotes, le recours à ce type de produit est envisagé le plus souvent en situation de risque vital ».

Or, l’ANSM estime à « 24 à 48 heures » le délai nécessaire pour que cet antidote soit acheminé des Etats-Unis vers la France… En espérant qu’aucun problème, de transport notamment, ne soit rencontré…

D’où l’intérêt du dépistage.


À lire aussi : nos 5 derniers articles sur ce sujet ont été publiés le : 22 février 2018, 15 février 2018, 11 février 2018, 19 janvier 2018, 21 septembre 2017








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