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vendredi 29 mars 2019

ALERTE (risque d’exposition au sang). Tensions d’approvisionnement du LOVENOX®. Un produit importé (CLEXANE®) : un dispositif de sécurité différent, un mode opératoire à connaître


En France, concernant certains médicaments, des tensions d’approvisionnement sont régulièrement rencontrées. Elles concernent notamment la spécialité LOVENOX®.

Dans ce cadre, et pour répondre à la demande, le laboratoire pharmaceutique concerné, en accord avec l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), met à disposition des établissements de santé notamment un produit importé : il s’agit notamment de la spécialité CLEXANE®. Selon ce laboratoire, ce CLEXANE® est le « nom commercial de LOVENOX® en Europe hormis en France et en Autriche ».

Or, nous avons enregistré des signalements émanant de soignants qui nous relatent un « problème récurrent d’impossibilité d’activation de la sécurité » de ce produit importé « en fin d’injection ». Les soignants, à l’origine de cette alerte, estiment qu’« il y a un risque » d’exposition aux liquides biologiques (sang) lors de l’utilisation de ces seringues importées. Selon eux, ce risque est « dû à la difficulté de la sécurité à se mettre en place ».

Après une enquête laborieuse, un collègue, exerçant dans un centre hospitalier universitaire (CHU), nous a transmis les informations suivantes concernant ce produit importé :

-   Ce CHU a, lui aussi, enregistré de nombreux signalements ;

- Un premier courrier du laboratoire concerné, en date du 7 décembre 2018, indiquant notamment : « le dispositif de sécurité diffère légèrement (nécessité d’appuyer plus fort sur le piston) cependant il bénéficie également d’un système de sécurité automatique » ;

- Un second document (suite à l’insuffisance du premier courrier ci-dessus) intitulé « Mode d’emploi des seringues sécurisées de CLEXANE par rapport à Lovenox – Tensions d’approvisionnement ». Ce mode opératoire comprend 5 étapes précises avec des figures illustrées et expliquées. L’étape 4 indique notamment ceci :

« Orientez l’aiguille loin de vous et des autres puis activez le système de sécurité en poussant fermement sur la tige du piston. Le système de protection recouvre alors automatiquement l’aiguille et un "clic" sonore se fait entendre pour confirmer l’activation du système de protection de l’aiguille (voir figure D).
Contrairement aux seringues sécurisées de LOVENOX, il faut donc activer le système de sécurité de CLEXANE en poussant fermement sur la tige du piston après retrait de l’aiguille du site d’injection pour que le manchon protecteur recouvre automatiquement l’aiguille. »

Par prudence, nous estimons qu’il revient à l’ANSM, notamment, de diffuser ce mode opératoire détaillé. C’est la raison pour laquelle nous ne mettons pas ce document en ligne.

Par conséquent, et afin de prévenir un éventuel accident avec ces seringues importées, nous espérons voir cette alerte portée à la connaissance de tous les utilisateurs de ces produits : professionnels de santé et patients notamment.








mercredi 27 mars 2019

PHARMACOVIGILANCE. Complément de réponse aux « 50 sociétés savantes ». Vaccin « GARDASIL® » : des effets indésirables enregistrés


Le 21 mars 2019, le CTIAP du centre hospitalier de Cholet s’est désolidarisé de l’appel effectué, au nom de tous les professionnels de santé, par « 50 sociétés savantes ». Ces dernières plaident pour la « généralisation » du vaccin papillomavirus (GARDASIL®, GARDASIL 9®, CERVARIX®…). Dans notre article du 21 mars dernier, seule la facette « bénéfice » a été brièvement commentée en attendant notre rencontre prévue le 23 mai prochain.
Mais, un médicament (dont un vaccin) a deux facettes inséparables qui rappellent étrangement celles d’une pièce de monnaie : le bénéfice et le risque.
Le présent article souhaite donc porter à la connaissance du public notamment, là encore de façon brève, un petit bilan de pharmacovigilance, non exhaustif, dont le contenu puise ses sources dans des articles publiés. Les « effets indésirables » enregistrés dans le monde, ci-dessous présentés, seront expliqués de façon plus détaillée lors de ladite réunion prévue le 23 mai 2019.
Un rappel préalable semble important. En effet, le fait qu’un effet indésirable, notamment grave, soit notifié (déclaré) et enregistré ne veut pas dire systématiquement qu’il est dû, avec certitude, au vaccin. De même, le risque d’effet indésirable ne se réalise pas toujours. Pour comprendre ce point, nous avons déjà consacré une réunion entière (le 22 novembre 2018) à la compréhension du raisonnement en pharmacovigilance et de ses limites notamment. L’interprétation des effets indésirables notamment graves, ci-dessous listés, est donc délicate. L’imputabilité est incertaine. Le lien de causalité reste fragile voire indéterminé. Le niveau de preuve est faible. Mais, l’absence de preuve du lien de causalité ne signifie pas pour autant que cette causalité ne pourrait pas exister. Globalement, disons que la balance bénéfice/risque demeure incertaine malgré des millions de doses distribuées dans le monde. Comme le montrent nos précédentes écritures relatant l’état du droit en matière d’information sur le médicament, les patients ont le droit à notamment une information claire, loyale et appropriée ; une information pérenne (même lorsque le patient a arrêté le traitement concerné) ; une information portant sur le rapport bénéfice/risque de chaque médicament, et en particulier sur les effets indésirables fréquents ou graves (même exceptionnels) connus de la pharmacovigilance (y compris de nouveaux signaux), etc. Dans le cas des vaccins, rappelons aussi que la personne n’est pas malade.
En général, les effets indésirables enregistrés sont bénins et transitoires. Ils sont, pour certains d’entre eux, déjà mentionnés dans le résumé des caractéristiques du produit (RCP ; version du VIDAL®2018) des vaccins papillomavirus.
Les articles publiés relatent des observations portant sur des effets indésirables tels que des réactions au site d’injection, parfois sévères (douleurs, gonflements) ; fièvres ; érythèmes ; céphalées ; nausées ; vertiges ; réactions anaphylactiques (allergies graves), potentiellement mortelles ; infections cutanées ; syncopes parfois accompagnées de mouvements tonico-cloniques ; syndromes douloureux dits « complexes » (sensation de brûlures, de douleur du bras et de l’avant-bras, engourdissement, troubles de la sensibilité, paresthésies voire paralysies) ; cécités ; anxiétés ; chutes à l’origine de blessures, de fractures ou d’hémorragies cérébrales.
Concernant le syndrome de Guillain-Barré, une étude française estime le nombre de cas à environ 1 à 2 cas par an pour 100 000 filles vaccinées. Le lien de causalité semble plausible. Certaines patientes ont été mises sous nutrition entérale ou parentérale voire sous ventilation mécanique assistée. De façon générale, le risque serait 4 fois plus grand après vaccination. Ce risque inhérent à cette affection grave, parfois mortelle, pourrait peser dans la décision thérapeutique. C’est ainsi que la revue indépendante Prescrire considère que « Dans l’étude française, le vaccin a été associé à un surcroît d’environ 1 à 2 cas pour 100 000 filles vaccinées. Autrement dit, dans l’hypothèse où chaque année les 400 000 jeunes filles concernées par la vaccination choisiraient d’être vaccinées, il y aurait de ce fait chaque année 4 à 8 jeunes filles de plus atteintes de syndrome de Guillain-Barré du fait du vaccin, avec une mort tous les 2 ans à 3 ans. Chaque année, 1 ou 2 femmes resteraient handicapées de façon durable. »
Concernant les maladies inflammatoires chroniques intestinales, le lien de cause à effet est de faible niveau de preuve.
Concernant la thyroïdite, le lien statistique reste fragile. Le rôle de l’adjuvant lipidique AS04C, contenu dans le vaccin CERVARIX®, se pose. D’autant plus que, dans son avis en date du 5 mars 2008, la Haute autorité de santé (HAS) relève les « incertitudes concernant le profil de tolérance à long terme non établi de l’adjuvant AS04 ». La question se pose aussi eu égard au lien épidémiologique observé entre les narcolepsies chez les enfants et les adolescents et le vaccin grippal H1N1v à sous-unité avec adjuvant AS03 qui a été utilisé en 2010.
Concernant les décès, le lien de causalité n’est pas démontré. Pas moins de 168 morts ont été recensés parmi les personnes vaccinées selon la base Vaers (base américaine de pharmacovigilance). L’interprétation de ces décès est délicate. Dans la base européenne de pharmacovigilance, des extraits accessibles relèvent pas moins de 90 décès après vaccination par le GARDASIL® ; des décès codés sous le terme de troubles généraux ; les délais de survenue ne sont pas renseignés ; l’interprétation de ces cas par l’Agence européenne du médicament n’est pas disponible. Avec le vaccin CERVARIX®, lors d’un essai clinique, 14 jeunes filles vaccinées sont décédées contre 3 décès dans le groupe témoin (jeunes filles non vaccinées). La cause principale des décès était des cancers : du sein, du col, glioblastome, myélome multiple. Ces cas semblent isolés. Une mort subite  a également été déclarée au niveau européen sans pouvoir accéder à l’interprétation de ce cas par l’Agence européenne du médicament.
Concernant les autres effets indésirables enregistrés, le lien de causalité n’est pas retenu non plus. Il s’agit notamment de : ménopauses précoces ; atteintes ovariennes ; maladies auto-immunes ; atteintes neurologiques ; scléroses en plaques ; affections démyélinisantes du système nerveux central ; 2 décès troublants suite à des encéphalopathies ; lupus cutanés ou systémiques ; sclérodermies localisées ou systémiques ; vascularites ; polyarthrites rhumatoïdes ou arthrites juvéniles ; myosites, polymyosites ou dermatomyosites ; syndrome de Gougerot-Sjögren ; purpura thrombopénique immunologique ; maladies coeliaques ; diabète de type 1 ; maladie de Berger ; maladie de Behçet ; syndrome de Raynaud ; érythème noueux ; hyperthyroïdie ; neuropathies périphériques ; névrites optiques ; pancréatites ; thromboses ; syndrome de fatigue chronique ; crise d’asthme ; narcolepsie ; cancers ; etc.
Concernant la grossesse, plus de 2600 femmes enceintes ont été exposées à ces vaccins par « inadvertance ». Les données ne semblent pas montrer une augmentation du risque par rapport à la population générale. Il a été observé, sans que le lien de causalité ne soit démontré, notamment des avortements spontanés ; naissances gémellaires ; grossesses ectopiques ; malformations majeures ou mineures. Les données chez l’animal (Rat) ne semblent pas avoir montré de toxicité particulière sur la reproduction ou le développement embryofœtal. Mais, ces vaccins sont à éviter chez la femme enceinte.

Approximativement de mi-2013 à début 2014, et depuis sa commercialisation en 2006, sur près de 127 000 000 de doses du vaccin GARDASIL® distribuées dans le monde (soit environ 40 000 000 de femmes vaccinées), 26 675 déclarations de possibles effets indésirables graves ont été enregistrées. Voici quelques chiffres :

États-Unis d’Amérique
Nombre de notifications : 25 176
Nombre de déclarations pour effets indésirables graves : 1 913
Nombre de doses : 67 000 000

Australie
Nombre de notifications : 1 991
Nombre de doses : 7 000 000

France
Nombre de notifications : 2 092
Nombre de déclarations pour effets indésirables graves : 503
Nombre de doses : plus de 5 000 000

Danemark
Nombre de notifications : 1 000
Nombre de déclarations pour effets indésirables graves : 200
Nombre de doses : 1 500 000

Par ailleurs, une étude Australienne, publiée en 2014, a mis en évidence une plus faible participation au dépistage du cancer du col de l’utérus chez les filles vaccinées.
La revue Prescrire n’est pas la seule revue indépendante dans le monde. Il serait intéressant de découvrir les avis des autres entités indépendantes étrangères. Dès 2006, au Danemark par exemple, L’Institut for rationel farmakoterapi soutenait qu’« il n’y a encore pas de données sur l’efficacité à long terme ou les effets indésirables à long terme de Gardasil®. Les données de prévention du développement de cancer du col sont préliminaires et basées sur des critères intermédiaires. Les essais avec des critères cliniques de jugement nécessitent des durées d’observation plus longues, et pourraient poser des problèmes éthiques ».
Cette évaluation clinique ne saurait non plus être substituée par des « modélisations », « simulations », « extrapolations »… « informatiques »…
De façon générale, moins de 0,3% des infections par un HPV cancérogène évoluent vers un cancer du col de l’utérus. Cette évolution est donc rare et lente.

Par conséquent, la question relative à l’utilité de ces vaccins se pose eu égard notamment à l'incertitude du rapport bénéfice/risque.

Enfin, pourquoi le GARDASIL® n’avait pas suivi la voie habituelle pour l’admission au remboursement et à l’agrément aux collectivités ? Il a été admis par deux arrêtés datant du  juillet 2007. Le Ministre de la santé de l’époque estimait que le montant du remboursement « pourrait atteindre 100 millions d’euros par an » en France.
Et de façon pour le moins surprenante, le dépistage, l’usage des préservatifs, l’éviction des pratiques à risque, etc. ne semblent pas fait l’objet d’autant de bruit commercial. Il semblerait même que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommanderait la « circoncision masculine » parmi les mesures de « prévention primaire ».

Pour expliquer toutes ces informations, et répondre à vos questions, nous vous donnons donc rendez-vous le 23 mai 2019, à 19h30, au centre hospitalier de Cholet.

Dans l’attente, le CTIAP considère qu’aussi bien le public que les autorités ad hoc doivent être informés, de façon indépendante, afin qu’ils puissent prendre leurs décisions respectives de façon éclairé. Le seul but poursuivi est celui de l'intérêt général.








jeudi 21 mars 2019

URGENT. ALERTE. Généralisation du vaccin « GARDASIL® » : Réponse aux « 50 sociétés savantes »


Il n’était point prévu de dévoiler une partie des éléments que le CTIAP, du centre hospitalier de Cholet, envisage de présenter au public lors de la réunion d’information indépendante prévue le 23 mai 2019, à 19h30. Cette réunion porte sur le thème « Vaccin GARDASIL® : permet-il de prévenir le cancer du col de l'utérus ? Quel est son rapport bénéfice/risque ? ».

Mais, la situation nous semble être devenue inquiétante voire urgente.

Cette urgence est créée par ce que nous lisons, depuis hier, dans la presse ; par cette façon de faire. Hier, 20 mars 2019, Le Figaro publie un article intitulé : « L’appel de 50 sociétés savantes pour la vaccination contre le cancer du col de l’utérus ».
Aujourd’hui, Le Moniteur des pharmacies publie un article sous le titre : « Papillomavirus : 50 sociétés savantes appellent à une généralisation de la vaccination chez les filles et les garçons ».
Cette vaccination est qualifiée d’« universelle ».
N.B. : nous n’avons pu lire l’intégralité des contenus de ces articles (payants en ligne).

« À chacun aujourd’hui de prendre ses responsabilités ». Peut-on lire dans les premières lignes de l’article du FIGARO (ci-dessus mentionné).

Alors que le sujet est complexe, dans l’urgence, la communication nous invite à la concision. Alors, sans attendre ladite rencontre prévue dans environ 2 mois, nous souhaitons porter à la connaissance du public (nos lecteurs) quelques indices en attendant de pouvoir développer, de façon pédagogique et analytique, tous les arguments en notre possession. Ces indices puisent leurs sources dans des documents publiés par notamment la Haute autorité de santé (HAS) d’une part, et par la revue indépendante Prescrire d’autre part.

Au moins deux avis de la Commission de la Transparence de la HAS à dix ans d’intervalle : 2017 et 2007, accessibles sur le site internet de la HAS

Avis du 13 septembre 2017

« (…) Compte-tenu :
-     de l’efficacité de GARDASIL dans la prévention des lésions précancéreuses de haut grade dues aux HPV 6, 11, 16 et 18,
-     du faible surcroit d’efficacité de GARDASIL 9 par rapport à GARDASIL, limité aux HPV additionnels 31, 33, 45, 52 et 58 (réduction absolue de l’incidence de 0,2 pour 100 personnes-années à 43 mois de suivi),
-     des incertitudes concernant l’efficacité qui sera obtenue en termes de prévention des cancers dans les populations recommandées en France,
La Commission considère que GARDASIL 9 n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport à GARDASIL dans la prévention des lésions ano-génitales précancéreuses et cancéreuses liées à certains HPV (…), dans les populations recommandées (…) ». (Pages 23 et 24)

Il y a lieu de distinguer l’efficacité sur les lésions et les infections de l’efficacité sur les cancers. Ce n’est pas la même chose.

« GARDASIL 9 contient donc cinq génotypes d’HPV additionnels (31, 33, 45, 52, 58) par rapport au vaccin GARDASIL qu’il est destiné à remplacer. » (Page 4)

Environ dix ans plus tôt : Avis du 18 avril 2007

« (…) Considérant d’autre part :
-     (…) ;
-     Que, en France, le cancer du col utérin est le 8ème cancer chez la femme et la 15ème cause de décès par cancer ;
-     Que le pic d’incidence du cancer du col utérin se situe à 40 ans ;
-     Que l’âge médian de découverte de ce cancer est de 51 ans en France ;
-     Que le nombre annuel de décès liés à ce cancer a diminué entre 1980 et 2000 [soit avant la commercialisation de ces vaccins] passant, selon les données des registres du cancer, de 1941 décès en 1980 à 1004 décès en 2000 ; en 2002 ce nombre a été estimé à 904 décès ;
-     Que l’incidence du cancer du col utérin a diminué de façon parallèle ;
-     (…) » (Page 13)

Mars 2018 : Avis de la revue indépendante Prescrire

« Début 2018, un effet en termes de prévention des cancers génitaux n’est pas démontré. » ;

« Début 2018, l’efficacité des vaccins papillomavirus en prévention des cancers du col de l’utérus reste hypothétique ».

D’autres sources sont disponibles.

Par conséquent,

Ces vaccins ne peuvent remplacer le dépistage du cancer du col de l’utérus chez les femmes.

Comme l’illustre notamment notre article du 22 février 2018, « ne pas pouvoir accéder à une information indépendante » constitue « la première des pauvretés et des inégalités » ; « L’information et le consentement » sont un « droit » et une « liberté fondamentale » respectivement ; cette information doit être « loyale, claire et appropriée » en vue d’obtenir un « consentement libre et éclairé » comme cela est consacré par le Code de la santé publique.
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), dans les récentes « Bonnes pratiques de pharmacovigilance », rappelle les règles d’une « communication » portant « sur la sécurité d’emploi des médicaments » :

« La communication (…) est claire et adaptée aux destinataires (…) ; est présentée de manière objective et non trompeuse ; présente toujours le risque en perspective du bénéfice attendu ; fait état des éventuelles incertitudes ; (…) ».

Aucune « société savante », aucun regroupement, pas même une association de patients, n’est à l’abri des liens et des conflits d’intérêts de ses membres.

Rappel : L’absence de déclaration des liens et conflits d’intérêts sanctionnée par l’Ordre des médecins

Concernant ce point, nous vous renvoyons à notre article publié, le 7 décembre 2018, sous le titre : « Vaccins. La sanction d’un pédiatre, n’ayant pas déclaré ses « liens d’intérêts », par l’Ordre des médecins : une première ».

Une position de Madame la Ministre des solidarités et de la santé

Que penser lorsque même Madame la Ministre des solidarités et de la santé déclare sur BFMTV : « Un vaccin obligatoire (…) il n’y a pas d’effets secondaires » ?

Conclusion

Cette vaccination (GARDASIL®, GARDASIL 9®, CERVARIX®…) ne peut devenir obligatoire.

Telle est la position que nous considérons comme responsable.








mardi 19 mars 2019

« Affaire LÉVOTHYROX® ». Le « ressenti du patient » réhabilité par la HAS : il est un des critères d’évaluation du traitement


Et voilà, peut-être, une reconnaissance que certains patients attendaient depuis un certain temps dans notamment l’« affaire LÉVOTHYROX® ». Cet aveu émane d’une autorité ad hoc.
Ce mardi 19 mars 2019, la Haute autorité de santé (HAS) vient réhabiliter le « ressenti du patient ». Ce dernier est appréhendé comme étant l’un des critères d’évaluation du rapport bénéfice/risque du traitement. Il est considéré comme étant un « point majeur » lors de la décision thérapeutique et le suivi du traitement. La parole des patients doit être prise en compte. L’équilibre est rétabli au sein de ce colloque singulier qui caractérise la relation, asymétrique, entre le médecin et le patient. L’invitation à un dialogue de qualité est claire. Et cette intervention de la HAS rappelle aux professionnels de santé leurs devoirs tout en interrogeant les recommandations actuelles concernant la prise en charge des troubles thyroïdiens.
En effet, dans un Communiqué de presse daté d’aujourd’hui, la HAS publie un document intitulé : « Hypothyroïdie : 10 messages courts pour promouvoir des traitements utiles et adaptés ». Dans ce document, elle constate que « le diagnostic et le traitement des patients restent à améliorer ». Elle rappelle « dix points clefs d’une prise en charge pertinente des patients atteints d’hypothyroïdie ». Et surtout, elle souligne « l’importance d’instaurer un réel dialogue avec le patient pour prendre en compte son ressenti, ses symptômes ainsi que ses données cliniques et biologiques ». Relevons que ce « ressenti » occupe la première place de cette citation. De même, ce travail de la HAS invite les professionnels de santé, et notamment les médecins généralistes et les endocrinologues, à « renforcer leurs connaissances sur l’hypothyroïdie » et à « améliorer le dialogue avec les patients pour choisir avec eux les examens et les traitements les mieux indiqués dans leur cas ». Il s’agit bien d’une personnalisation du traitement et de son adaptation au cas par cas. Ce qui nous éloigne de la classique approche générale fondée sur un raisonnement statistique au niveau de la population. Le médecin « instaure avec son patient un dialogue de qualité » insiste la HAS.
Par ailleurs, des recommandations « complètes » sur les dysthyroïdies sont en préparation selon ce Communiqué. Curieusement, la HAS envisage de puiser ses sources notamment dans les recommandations établies, en Grande-Bretagne, par le NICE (The National Institue for Health and Care Excellence). Ce qui pourrait laisser croire que, en France, ces recommandations seraient inexistantes, incomplètes, inopérantes, ou de mauvaise qualité ?
Enfin, la HAS vient ainsi confirmer nos écritures précédentes dont voici un extrait (un exemple) :
« Un médicament peut rendre service aux patients (rapport bénéfice/risque favorable) alors que son mécanisme d’action (c’est-à-dire comment il agit) n’est pas connu.
À l’inverse, un mécanisme d’action, aussi séduisant soit-il, peut donner naissance à un médicament sans intérêt clinique, voire à un médicament dangereux (rapport bénéfice/risque défavorable).
Donc, une formule peut être fabriquée de façon parfaite. Et en même temps, elle pourrait ne pas convenir à certains patients. Sans pour autant pouvoir expliquer ce fait.
Les données de la recherche ne sont pas toujours totalement transposables à tous les Hommes (femmes et hommes).
L’évaluation d’un médicament ne se fait réellement que lors de la pratique clinique. Ce qui compte avant tout, c’est l’effet du médicament chez le patient : son bénéfice, et ses risques éventuels.
Tous les effets indésirables ne pourraient nécessairement trouver une explication. Alors, écoutons et entendons la souffrance exprimée par les patients. »



Pour plus d’informations, lire nos précédents articles en date du : 25/08/2017 ; 13/09/2017 ; 15/09/2017 ; 10/10/2017 ; 14/10/2017 ; 22/10/2017 ; 10/11/2017 ; 24/11/2017 ; 02/02/2018 ; 09/03/2018 ; 15/05/2018 ; 18/05/2018 ; 23/05/2018 ; 09/07/2018.








lundi 18 mars 2019

Non, le pharmacien n’est pas le médecin. « La prescription pharmaceutique » : un dangereux glissement de tâche, une nouvelle imprudence


« Les députés autorisent les pharmaciens à délivrer certains médicaments vendus jusqu’ici sur ordonnance ». Tel est le titre de l’article publié le 14 mars 2019 par le journal Ouest-France. C’est cette même Assemblée nationale qui a rejeté, il y a encore quelques semaines, la proposition de loi contenant « des mesures d’urgence contre la désertification médicale » ; une proposition qui consiste à « réguler l’installation de médecins et de les répartir harmonieusement sur le territoire national ». Pour remédier à cette répartition déséquilibrée des médecins sur le territoire national, ces députés veulent donc faire du pharmacien un « prescripteur ».
Cette idée s’apparente à un glissement de tâche. Elle nous semble imprudente voire dangereuse. Elle vient s’ajouter à d’autres glissements de tâches, illégaux, entre professionnels de santé.
En tant que pharmacien, cette autorisation m’est, pour le moins, incompréhensible. Je ne peux m’aventurer dans une telle voie. Car, la « prescription » est un acte qui relève de la compétence du médecin. Cette « prescription » est un acte connecté au diagnostic que, seul, le médecin est habilité à faire. Selon le code de la santé publique, le pharmacien « doit s’abstenir de formuler un diagnostic sur la maladie au traitement de laquelle il est appelé à collaborer » (article R.4235-63). Je ne souhaite pas participer à cette dévalorisation d’un acte médical aussi déterminant dans le traitement efficace et sécurisé d’une pathologie.
Pour tenter de nous rassurer, les inventeurs de cette idée nous expliquent que cette « prescription pharmaceutique » ne concernerait « que des pathologies bénignes ». Or, un tel argument nous paraît profondément perturbé sur le plan intellectuel. Car, établir le caractère « bénin » d’une pathologie est le résultat d’un diagnostic dûment conclu par le médecin : ce constat est la conséquence du diagnostic et non pas le déclencheur de ce diagnostic. Ce dernier ne peut être établi que par un professionnel de santé ayant consacré de nombreuses années à étudier notamment comment établir les diagnostics différentiels entre diverses pathologies distinctes par des interfaces subtiles et dont certaines sont en apparence bénignes. Le pharmacien, lui, a consacré autant d’années d’études à la connaissance du médicament sous ses différentes facettes. D’ailleurs, notre livre intitulé « Médicament : recadrage. Sans ton pharmacien, t’es mort ! » met en évidence le métier premier du pharmacien tel qu’il est consacré par l’article R.4235-48 du code de la santé publique : un rôle que nous considérons comme étant le « corps de la solution » pour sécuriser le circuit du médicament ; et non pas pour « jouer au médecin ou à l’infirmier ».
Les promoteurs de cette idée essayent également de nous rassurer en mettant en avant un « protocole mis en place par la Haute autorité de santé (HAS) » qui pourrait guider le pharmacien lors du diagnostic. Or, concernant l’évaluation des guides de cette HAS, seulement 6% sont jugés « intéressants » par notamment la revue indépendante Prescrire. Celle-ci considère que ce « qualificatif de "haute autorité" n’est toujours pas justifié ». Environ 21% de ces guides ont même « des défauts majeurs ou susceptibles de nuire à la qualité des soins » selon cette même revue.
Par ailleurs, celui qui prescrit ne devrait pas être celui qui dispense (qui vend). Une telle séparation des pouvoirs nous semble la plus prudente, la plus efficiente et la plus éthique.
« Aucune consultation médicale ou vétérinaire ne peut être donnée dans l’officine. Cette interdiction s’applique aussi aux pharmaciens qui sont en même temps médecin, chirurgien-dentiste, sage-femme ou vétérinaire » (article R.4235-66 du code de la santé publique).
Le code de la santé publique garantit la sécurité et la protection du public. Il invite le médecin et le pharmacien au dialogue. Il répartit le rôle de chacun de ces deux acteurs du circuit du médicament en fonction de leurs compétences respectives. Il ne saurait être détourné pour répondre à des intérêts catégoriels et aux désirs des uns et des autres. Agissons sur les causes du problème et évitons de dénaturer les professions de santé.
Pour résoudre le problème de fond, pourquoi ne pas conditionner l’inscription à la faculté de médecine à une nouvelle règle non rétroactive : l’encadrement de l’installation des futurs médecins. Un jeune bachelier, qui est en désaccord avec cette règle, n’est nullement obligé de devenir médecin : un métier investi d’une mission de service public et que l’on choisit, avant tout, par conviction.
Le pharmacien ne devrait pas ignorer non plus ses responsabilités, dont la responsabilité pénale, en pareilles circonstances. « Souvent, je m’éprouve moi-même lorsque je pense à ma responsabilité pénale ! Ainsi s’exclame le pharmacien Homais dans la plus célèbre des œuvres de Gustave Flaubert, Madame Bovary. » (La responsabilité pénale du pharmacien, Ordre national des pharmaciens).
Si le pharmacien accepte cette banalisation du diagnostic médical, il ne faudrait alors pas s’étonner de voir un centre commercial, tel que le magasin Leclerc, prétendre pouvoir réaliser l’acte de dispensation pharmaceutique.

Chacun son rôle, chacun sa place. Mais, ensemble. Pour la qualité et la sécurité des soins ainsi que pour la maîtrise des coûts.








vendredi 8 mars 2019

« Vaccin GARDASIL® ». Réunion d’information destinée au public : Jeudi 23 mai 2019, 19h30, centre hospitalier de Cholet


Faisant suite à notre annonce en date du 16 janvier 2019 concernant la Quatrième réunion d’information indépendante destinée au public et qui porte sur le thème suivant : « Le vaccin GARDASIL® permet-il de prévenir le cancer du col de l’utérus ? Quel est le rapport bénéfice/risque du GARDASIL® ? », nous vous communiquons, dans le document ci-dessous, des éléments complémentaires : date, heure, lieu, intervenants…

Une inscription est conseillée.