La maladie (COVID-19),
liée au nouveau Coronavirus (SARS-CoV-2), récemment identifiée est à l’origine
d’un débat sur l’efficacité - et sur les effets indésirables - de l’Hydroxychloroquine (PLAQUENIL® ou autre) ou de la Chloroquine (NIVAQUINE® ou autre) sur ce nouveau virus.
Ces médicaments sont
déjà prescrits dans d’autres indications bénéficiant d’une
autorisation de mise sur le marché (AMM).
C’est ainsi que selon le résumé des caractéristiques du produit (RCP),
disponible notamment sur le site de l’Agence nationale de sécurité du
médicament (ANSM), ces indications sont les suivantes :
Les indications thérapeutiques du PLAQUENIL® 200 mg,
comprimé pelliculé sont :
« Traitement symptomatique d’action lente de la
polyarthrite rhumatoïde ;
Lupus érythémateux discoïde ;
Lupus érythémateux subaigu ;
Traitement d’appoint ou prévention des rechutes des
lupus systémiques ;
Prévention des lucites. »
Les indications thérapeutiques de la NIVAQUINE® 100 mg,
comprimé sécable
sont :
« En parasitologie
Traitement curatif et préventif du paludisme ;
Il est nécessaire, lors de la prescription d’antipaludiques,
de prendre en compte les recommandations des autorités sanitaires nationales et
internationales concernant l’évolution des chimio-résistances.
En rhumatologie
Traitement symptomatique d’action lente de la polyarthrite
rhumatoïde.
En dermatologie
Lupus érythémateux discoïde ;
Lupus érythémateux subaigu ;
Traitement d’appoint ou prévention des rechutes des
lupus systémiques ;
Prévention des lucites ;
Il convient de tenir compte des recommandations
officielles concernant l’utilisation appropriée de chloroquine dans ces
indications. »
La question est
donc la suivante :
parmi les patients traités, sans
doute durant une période relativement longue, dans le
cadre de ces indications thérapeutiques disposant d’une AMM, combien auraient eu une forme grave de la COVID-19 ?
L’hospitalisation est l’un des premiers
critères de gravité si l’on se réfère à l’article R.5121-152 du code de la
santé publique (concernant les effets indésirables présumés d’origine
médicamenteuse).
Les bases de données de l’Assurance maladie ne
pourraient-elles pas fournir la réponse ?
Cette réponse pourrait
livrer des indices utiles susceptibles de présumer, ou non, de l’éventuelle
protection, contre les formes graves de la COVID-19, que ces deux
médicaments pourraient conférer à ces patients.
Cette cohorte potentielle de patients serait donc traitée dès le début d’une éventuelle
contamination par le SARS-CoV-2 ; ce qui la place dans l’une des conditions
de traitement recommandées par l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) de Marseille :
à savoir dès le début des symptômes de la COVID-19 et avant l'aggravation de l'état des patients.
Le même
raisonnement pourrait être appliqué à la cohorte des personnes habitant des
pays exposés au paludisme et qui prennent ces médicaments pour lutter contre ce
parasite.
Ces données pourraient
aussi livrer des informations sur les éventuels effets indésirables enregistrés
notamment dans le cadre de la pharmacovigilance.
Rappel :
« Nouveau Coronavirus.
Sixième réunion - à distance - d’information indépendante destinée au public. « Un
échange avec le public : des questions-réponses » » (Cliquer ici)