En
préambule, rappelons qu’il ne faut jamais arrêter un traitement sans l’accord
du médecin, notamment.
Dans
le résumé des caractéristiques du produit (RCP) du dictionnaire VIDAL® de 2015, l’amiodarone (CORDARONE®)
est clairement présentée comme étant « contre-indiquée »
avec les « médicaments susceptibles
de donner des torsades de pointe ». Ces torsades de pointe sont des troubles cardiaques.
Or,
la liste de ces « médicaments susceptibles de donner des torsades de pointe »,
fournie dans le RCP de la CORDARONE®, ne semble pas exhaustive.
Cette
liste ne mentionne pas, par exemple, un autre médicament : l’hydroxyzine (ATARAX® ou autre).
Pourtant,
l’hydroxyzine expose également à des
troubles graves du rythme ventriculaire graves et notamment auxdites « torsades de pointe ». Il
suffit de consulter le RCP de ce médicament, dans ce même VIDAL®, au niveau de la
rubrique « effets indésirables »,
pour lire :
« Effets
cardiovasculaires : (…) intervalle QT prolongé à l’électrocardiogramme,
torsades de pointe. »
Il
nous semble donc important que cette interaction médicamenteuse, cette contre-indication, soit intégrée à la pratique clinique avant une éventuelle mise
à jour des informations figurant dans le RCP de l’amiodarone (CORDARONE®),
notamment.
Il
y a lieu de s’interroger également sur la présence ou non de cette information
au niveau des RCP des autres « médicaments
susceptibles de donner des torsades de pointe ».
En
règle générale, les associations des médicaments torsadogènes sont contre-indiquées.
Car, elles augmentent le risque de ces troubles cardiaques.